Numero 5 Agosto / Settembre 2011 - La Rassegna d'Ischia

Antiche sorgenti
Topografia della sorgente
L’acqua di questo nome scaturisce
in un vigneto ai piedi d’una collina
detta Neso, a poca distanza dalla contrada
Pozzillo, che prende appunto il
nome da questa sorgente. Un acquedotto
sotterraneo, di cui si scorgono,
a destra e a sinistra della strada che
va dalla chiesa parrocchiale dell’Annunciazione
a Lacco, i quattro spiragli
che ne indicano la direzione, porta
quest’acqua in una conserva a forma
di pozzo di circa venti palmi di profondità,
situato sul lato destro della
stradina citata. Da questa conserva
l’acqua una volta era portata, tramite
condotti, fino alla fontana di marmo,
che ancora si vede, a un terzo di miglio
in mezzo alla marina di Lacco ed
in seguito abbandonata, perché l’acqua
della sorgente, fresca alla fonte,
Pozzillo du Lacco *
Il Pozzillo del Lacco *
Topographie de la source
L’eau de ce nom sourd dans une vigne, située au pied
d’une colline appelée Néso, qui est à peu de distance du
hameau de Pozzillo ainsi nommé à cause de cette source.
Un aqueduc souterrain, dont on voit, à droite et à gauche
de la route allant de l’église paroissiale de l’Annonciation
à Lacco, les quatre soupiraux indiquant sa direction, porte
cette eau dans une conserve en forme de puits, d’environ
vingt palmes de profondeur, qui se trouve au côté droit du
susdit chemin, d’où elle était jadis amenée par des conduits
jusqu’à la fontaine en marbre qu’on observe encore, à un
tiers de mille de là, au milieu de la marine de Lacco, et qui
n’a été abandonnée ensuite que par ce que l’eau de cette
source, fraîche à son origine, acquérait à sa sortie de cette
fontaine, en traversant un sol naturellement échauffé, la chaleur
de 31°+0 C.
C›est de cette dernière construite vers la fin du siècle passé,
aux frais du prince Zurlo et de Clément Monti du Lacco,
dont le vénérable professeur Michel Ténore fait une mention
particulière dans sa docte relation d’une excursion qu›il fit
dans sa jeunesse, en 1802, à Ischia, mais qu’il n’a publiée
que récemment.
acquistava uscendone e attraversando
un suolo naturalmente riscaldato il calore
di 31°+C.
Ed è proprio di questa fontana, costruita
verso la fine del secolo scorso,
a spese del principe Zurlo e di
Clemente Monti di Lacco, che parla
l’illustre professore Michele Tenore
nella sua dotta relazione di un’escursione
che da giovane, nel 1802, fece a
Ischia, ma che ha pubblicato soltanto
di recente.
Tre colonnine costruite a mattoni
con un tubo dall’imboccatura di bronzo,
di cui due piazzate sulla strada che
costeggia la spiaggia, dove una volta
c’era la sorgente termale di Mezzavia
(1) oggi invasa dall’acqua del mare, e
l’altra dopo aver sorpassato il piccolo
cono del Capitello, di fronte alla
scoglio dalla forma di fungo (2) che
ha dato il nome al villaggio di Lacco
(da λαας, lapis, al plurale λαkke)
servivano a dare l’acqua della stessa
sorgente, quando la fontana scorreva
ancora. Non essendoci, d’altronde, a
Lacco nessun’altra acqua potabile e
buona per i bisogni domestici, tutti gli
abitanti dei dintorni vengono ad attingere
a questa conserva l’acqua di cui
hanno bisogno per l’uso quotidiano.
Ė uno spettacolo veramente interessante,
che ricorda le scene episodiche
dei pozzi celebrati dalla storia, quello
di vedere una moltitudine gioiosa di
giovinette, la maggior parte notevoli
per il loro profilo greco, recarsi, in
determinate ore del giorno, al Pozzillo
e ritornarsene poi a casa cantando
e portando con disinvoltura sul capo i
vasi d’antica forma etrusca che hanno
riempito, offrendone a volte graziosa-
Trois colonnes bâties en briques avec un tuyau à jet en
bronze, dont deux placées sur la route longeant la plage où
était autrefois la source thermale de Mezzavia (l) envahie
aujourd’hui par les flots, et l’autre après avoir dépassé le
petit cône de Capitello, vis-à-vis du rocher ayant la forme
d’un champignon (2) qui est dans la mer et a donné son nom
au village de Lacco (de λαας, lapis, au pluriel λαkke) servaient,
lorsque cette fontaine coulait encore, à donner au public
le produit de la même source. Aucune autre eau potable
et bonne pour les besoins domestiques n’existant d’ailleurs
à Lacco, c’est à la susdite conserve que viennent tous les
habitants des alentours puiser l’eau dont ils ont besoin pour
leur boisson journalière ; et ce n’est pas assurément un spectacle
des moins intéressants et qui rappelle les scènes épisodiques
des puits célébrés par l’histoire, que celui de voir
s’y rendre, à certaines heures du jour, une multitude enjouée
de jeunes femmes, la plupart remarquables par leur profil
grec, qui s’en retournent ensuite chez elles en chantant, et
portant avec aisance sur leur tête les vases d’ancienne forme
étrusque qu’elles y ont remplis, et dont elles ne manquent
jamais au reste d’offrir gracieusement le contenu au voyageur
altéré, se trouvant alors à passer dans ces lieux.
* De Rivaz Chevalley J.E., Descrizione delle acque termominerali e delle stufe dell’isola d’Ischia, VI edizione, Napoli 1859,
capitolo IX, pp.141-145.
De Rivaz Chevalley J.E., Description des eaux minéro-thermales et des étuves de l’île d’Ischia, VIe édition, Naples 1859,
chapitre IX, pp.141-145.
La Rassegna d’Ischia n. 5/2011 41