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Rotary Magazin 11/2022

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SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – NOVEMBER <strong>2022</strong><br />

SUISSE – UE : LES GRANDES ÉTAPES D’UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE<br />

Le 6 novembre 1992, le peuple refuse<br />

l’adhésion à l’Espace économique européen<br />

EEE avec seulement 20 000 voix<br />

d’écart – mais un Röstigraben très marqué<br />

entre les cantons romands et alémaniques.<br />

Seulement sept mois avant le<br />

vote sur cette d’intégration économique,<br />

le Conseil fédéral avait déposé une<br />

demande d’adhésion à l’Union européenne.<br />

Encore aujourd’hui, certains<br />

parlent de l’erreur du siècle.<br />

En juin 1999, sept ans après le dépôt<br />

de la demande d’adhésion, la Suisse<br />

signe à Luxembourg le premier paquet<br />

d’accords bilatéraux avec l’Union Européenne<br />

UE. Les sept accords portent sur<br />

la libre circulation des personnes, les<br />

obstacles techniques au commerce, les<br />

marchés publics, l’agriculture, la<br />

recherche, le transport aérien et les<br />

transports terrestres.<br />

En mai 2000, à la suite d’un référendum,<br />

le Conseil fédéral reçoit la bénédiction<br />

du peuple par 67.2 % des voix.<br />

Depuis la signature des accords bilatéraux,<br />

les forces pro-adhésion ont du<br />

plomb dans l’aile. En 2001, le peuple<br />

refuse l’initiative dite « Oui à l’Europe ! »<br />

par 76.8 % des suffrages. Aucun canton<br />

n’approuve le texte.<br />

En 2004, un deuxième paquet d’accords<br />

bilatéraux est signé. La Suisse<br />

obtient l’intégration dans l’espace<br />

Schengen et Dublin. L’UE, de son côté,<br />

obtient un accord sur la fiscalité ; la Suisse<br />

accepte le principe d’une retenue sur les<br />

revenus de l’épargne des personnes physiques<br />

ayant leur domicile fiscal dans<br />

l’UE.<br />

L’accord sur Schengen / Dublin est<br />

attaqué par référendum. Il est approuvé<br />

en juin 2005, par 54.8 % des voix.<br />

En 2004, l’UE s’est élargie de 15 à 25<br />

membres, avec notamment les pays de<br />

l’ancien bloc communiste. Comme ces<br />

nouveaux membres rejoignent l’espace<br />

de la libre circulation, la Suisse doit aussi<br />

accepter de l’étendre. Après des débats<br />

parfois houleux, le peuple accepte<br />

l’extension de la libre circulation en 2005<br />

par 56 % des bulletins.<br />

En 2006, le oui à la contribution de<br />

la Suisse au fonds européen d’aide à la<br />

cohésion pour les nouveaux membres de<br />

l’Est est aussi plutôt modeste. 53.4 % des<br />

votes y sont favorables.<br />

En 2009, après une campagne très<br />

engagée des milieux économiques, l’accord<br />

général est reconduit dans les urnes<br />

et l’extension de la libre circulation à la<br />

Roumanie et la Bulgarie est approuvée<br />

par 59.6 % des citoyennes et des citoyens.<br />

En 2013, le Bureau de l’intégration,<br />

qui dépendait de deux départements<br />

fédéraux, les Affaires étrangères et l’Économie,<br />

change de nom. C’est désormais<br />

la Direction des affaires européennes qui<br />

gère les relations Suisse-Europe. L’entité<br />

passe par la même occasion sous le seul<br />

contrôle des Affaires étrangères.<br />

En 2014, les Suisses acceptent l’initiative<br />

de l’UDC dite « contre l’immigration<br />

de masse » avec seulement 19 516 bulletins<br />

d’écart. Ce vote fait voler en éclats le<br />

timide équilibre trouvé avec l’UE. La<br />

Commission ne perd pas son temps dans<br />

ses représailles ; quelques semaines plus<br />

tard, elle exclut la Suisse du programme<br />

de mobilité universitaire Erasmus, et elle<br />

écarte les chercheurs suisses des programmes<br />

européens. Dans l’urgence, le<br />

Conseil fédéral doit trouver une solution<br />

pour la question de la libre circulation<br />

avec la Croatie.<br />

En 2016, 24 ans après son dépôt, le<br />

Conseil fédéral retire et annule formellement<br />

la demande d’adhésion à l’UE. Ce<br />

geste tactique du Conseil fédéral vise à<br />

calmer l’UDC alors que commence la<br />

phase, hautement périlleuse, de la mise<br />

en œuvre de l’initiative contre « l’immigration<br />

de masse ».<br />

Le 26 mai 2021, trois ministres – Guy<br />

Parmelin, Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter<br />

– annoncent la fin des négociations<br />

sur l’accord-cadre que l’UE<br />

demande depuis 2008. Après presque<br />

15 ans de négociations, le Conseil fédéral<br />

évoque des « divergences substantielles<br />

». Les représailles de Bruxelles ne<br />

se font pas attendre : les chercheurs<br />

suisses sont exclus d’une grande partie<br />

du programme européen phare, Horizon<br />

Europe. Au sein de ce qui est le plus<br />

important programme de recherche et<br />

d’innovation du monde, la Suisse – qui<br />

était parmi les pays les plus actifs – est<br />

maintenant reléguée au rang d’un pays<br />

tiers non-associé.<br />

Source : « Le Temps »<br />

27<br />

relation constructive avec ses voisins. Son<br />

destin est lié au destin de l’Europe.<br />

Est-ce qu’il y a des situations dans<br />

lesquelles la diplomatie atteint ses limites<br />

face à quelqu’un comme le président<br />

russe ?<br />

Est-ce qu’on aurait pu éviter cette<br />

guerre ? Est-ce qu’en anticipant mieux ses<br />

développements, on aurait pu atténuer<br />

ses effets ? C’est difficile à savoir et trop<br />

tôt pour le dire. Ce qui est sûr c’est que<br />

tout le monde est perdant, la Russie,<br />

l’Ukraine, l’Europe. Ce qui se passe est un<br />

drame et un désastre.<br />

La Suisse neutre s’est ralliée aux<br />

sanctions de l’UE – après quelques<br />

tergiversations.<br />

Ce flottement m’a surpris car plusieurs<br />

précédents de sanctions existaient déjà. Il<br />

faut distinguer entre le droit de la neutralité<br />

et la politique de la neutralité. Le droit<br />

de la neutralité s’applique quand on est<br />

directement confronté à un conflit, ce qui<br />

n’est pas le cas actuellement. La politique<br />

de la neutralité laisse une marge de<br />

manœuvre au Conseil fédéral. Cette marge<br />

est formellement relativement grande,<br />

mais dans la réalité économique finalement<br />

assez limitée.<br />

Une dernière question, Jacques de<br />

Watteville : comment êtes-vous arrivé au<br />

<strong>Rotary</strong> ?<br />

Quand je suis rentré dans le canton de<br />

Vaud et étais nommé président de la<br />

Banque Cantonale vaudoise, j’ai été<br />

approché par le président du RC<br />

Lausanne de l’époque qui m’a demandé<br />

si j’acceptais d’être membre d’honneur.<br />

J’ai répondu avec reconnaissance et<br />

me sens très honoré d’avoir été invité.<br />

C’est une belle institution avec un engagement<br />

humanitaire et social remarquable.<br />

Je me sens en harmonie avec les valeurs<br />

du <strong>Rotary</strong>.<br />

K Denise Lachat | A dla

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