Ein Rezept, das aus der Kälte kommt - Spitalzentrum Biel-Bienne

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personnel soignant. Jusqu’à présent
un médecin possédant le titre
de médecin spécialisé n’avait pratiquement
que deux possibilités de
développement: ouvrir son propre
cabinet ou viser une position dirigeante
dans un hôpital, ce qui signifiait
des changements d’emploi
importants. La création du modèle
bernois des médecins hospitaliers
permet de proposer une alternative
attrayante. Ce poste se prête
bien au travail à temps partiel et
représente une offre intéressante
de partage des tâches pour des médecins
qui souhaitent concilier vie
professionnelle et vie familiale.
Pour l’hôpital, les avantages sont
nombreux. Par un engagement
durable, le savoir qu’un médecin
acquiert sur le plan organisationnel
et professionnel demeure acquis
à l’hôpital. Voilà qui garantit
la qualité des prestations et facilite
l’intégration des nouveaux médecins-assistants.
A présent, avec le modèle bernois
des médecins hospitaliers, les hôpitaux
bernois disposent d’un
concept flexible, susceptible d’évoluer,
qu’il est possible d’adapter
aux besoins spécifiques d’un hôpital.
C’est ce que le Comité de direction
médicale (CDM) du CHB a
donc réalisé.
Le concept élaboré pour le Centre
hospitalier de Bienne prévoit
d’abord un poste de médecin hospitalier
pour la Clinique de chirurgie
qui est au bénéfice d’une formation
en médecine interne. Au vu
de l’augmentation de l’espérance
de vie, les patients en chirurgie deviennent
toujours plus âgés et les
diagnostics secondaires internes
dont ils souffrent naturellement
sont toujours plus complexes.
C’est pourquoi un médecin hospitalier
avec une formation adéquate
peut notablement améliorer les
soins pré- et post-opératoires de ce
genre de patients. En outre, les
chefs de clinique sont soutenus et
déchargés par le médecin hospitalier
dans le domaine de la formation
et de la formation continue
ainsi que dans les tâches adminis-
tratives. Pour le personnel soignant,
il en résulte un autre avantage:
pendant les activités opératoires
du chirurgien, il continue
d’avoir une interlocutrice ou un
interlocuteur compétent en la per-
sonne du médecin hospitalier, qui
se tient à disposition dans le département.
En outre, avec la création
de ce poste, la Clinique de chirurgie
s’est fixée comme but de mettre
en œuvre la réduction du temps de
Dr Seline Voney, médecin hospitalier
La Dr Seline Voney, actuellement
cheffe de clinique à la Clinique
de médecine entrera dans
l’histoire du CHB: en effet, le 1er
janvier 2003, cette spécialiste
des maladies internes débutera
en tant que premier médecin
hospitalier à la Clinique de chirurgie.
„à propos“ a posé quelques
questions à la future femme
médecin hospitalier.
Le 1. 1. 2003 vous débutez en tant
que médecin hospitalier à la Clinique
de chirurgie. Qu’est-ce qui vous
motive, en tant que médecin, à accepter
une place à durée indéterminée
dans un hôpital?
J’apprécie énormément de pouvoir
travailler au sein d’une équipe. Cela
me permet de soigner les échanges
entre les différentes professions et
pas seulement dans mon domaine,
ce que je trouve important. Le fait
que cette forme de collaboration interdisciplinaire
soit totalement
nouvelle permet de parler d’un travail
de pionnier. Ouvrir mon propre
cabinet ne m’intéressait guère.
De plus, le Centre hospitalier de
Bienne, de par sa fonction centrale
et sa chirurgie de très haut niveau,
me met en contact avec un large
spectre de maladies. Ce travail de
médecin des maladies internes et
médecin hospitalier au sein de la
Clinique de chirurgie, ainsi que les
conditions modernes d’engagement
sont également des éléments
très attrayants.
Pourquoi ce poste de médecin hospitalier
de la Clinique de chirurgie a-til
été confié à une spécialiste des
maladies internes?
Le fait qu’une femme médecin de
médecine interne soit engagée
dans une Clinique de chirurgie
générale ne représente pas seulement
une nouveauté pour le Centre
hospitalier, mais également
pour le canton de Berne. Les soins
aux personnes de plus en plus
âgées et donc aussi les patients poly-morbides
en chirurgie constituent
une lourde tâche. Souvent
absorbés par de nombreuses heures
dans la salle d’opération, les
chirurgiens n’ont plus guère le
temps de s’occuper d’eux. En tant
que médecin de médecine interne
et anesthésiste de formation, je
me consacrerai essentiellement à
ces aspects, dans le sens de soins
globaux – et donc d’un accroissement
de la qualité des soins – aux
patients de la chirurgie.
Quelles sont les autres activités
qu’englobe votre poste?
A côté de l’importante décharge
des chefs de Clinique en chirurgie
induit par le travail du département
de la médecine interne et de
la médecine générale, je prendrai
en charge des fonctions dans la
formation et la formation continue
des étudiants et des assistants
de la Clinique de chirurgie. Il est
important de compléter non
seulement leur savoir spécialisé
par des connaissances de médecine
interne, mais d’initier également
de jeunes assistants au travail
clinique et à leur activité de
médecin aux multiples responsabilités.
Je pense que le fait d’intégrer
une femme médecin émanant
de la médecine interne dans une
équipe de chirurgie permettra
d’élargir notablement la formation
et la formation continue des
étudiants en chirurgie et des assistants.
Cela pourrait augmenter
encore l’attrait de la Clinique de
chirurgie en tant que clinique de
perfectionnement.
Par ailleurs, j’effectuerai également
des tâches administratives
au sein de la clinique.
Que signifie votre activité pour le personnel
soignant?
Mon travail exige une collabora-
travail exigée pour les médecins, à
savoir 50 heures par semaine.
On verra comment ce concept fera
ses preuves dans la pratique. Il paraît
en tous les cas très prometteur.
tion étroite avec le personnel soignant.
Pendant les opérations des
chefs de clinique et des assistants,
je serai l’interlocutrice permanente,
ce qui non seulement profitera
aux patients, mais allègera
aussi notablement le travail du
personnel soignant.
Ce travail est-il particulièrement attrayant
pour une femme?
Absolument. Ce concept n’exclut
pas un partage du travail par
exemple, ce que je trouve personnellement
très moderne. Je ne
pense pourtant pas en faire usage.
En outre, comme déjà évoqué cidessus,
les conditions d’engagement
– avec des horaires réguliers
– sont très progressistes et laissent
suffisamment de place, à côté de
la profession, pour la famille et le
développement personnel.
Dr Voney, je vous souhaite un bon
départ à la Clinique de chirurgie et
vous remercie pour cet entretien.
Interview: Selma Müller
Seline Voney est née et a grandi
à Berne. Après avoir terminé
ses études de médecine à
l’Université de Berne en 1989,
elle a travaillé en tant qu’assistante
à Heiligenschwendi, à
l’hôpital de l’Ile, à l’hôpital régional
de Burgdorf et depuis
1996 au Centre hospitalier de
Bienne. En 1996, elle obtient le
titre FMH en anesthésie et en
1998 le titre FMH en médecine
interne. Depuis 1997, elle est
cheffe de clinique à la Clinique
de médecine du Centre hospitalier
de Bienne.
à propos 6/2002 17