Michèle M.: «Meine Kinder geben mir Kraft» Seite 4 ... - Fragile Suisse
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Une lésion cérébrale peut être à l’origine de<br />
tensions au sein de la famille et avec<br />
l’entourage. Apprendre à vivre avec son<br />
handicap permet de mieux vivre avec les autres.<br />
Se réconcilier avec soi-même et les autres<br />
Texte : Carine Fluckiger<br />
Lieu de soins et de vie<br />
Idd<br />
Attendu avec impatience par les victimes comme par leurs familles, le retour à domicile<br />
après une lésion cérébrale peut révéler d’épineux défis. Frustrations, tensions<br />
et troubles du comportement viennent parfois assombrir le bonheur des retrouvailles.<br />
Pour aider à les surmonter, Plein Soleil a formé le projet d’un nouveau programme<br />
de réinsertion sociale.<br />
Il ne suffit pas d’être « retapé » physiquement<br />
après une lésion au cerveau. « Après<br />
la rééducation, les patients victimes de<br />
traumatismes cranio-cérébraux peuvent<br />
rencontrer des difficultés dans leurs<br />
relations avec leurs proches et leur entourage<br />
», souligne le Dr Pierre-André Rapin,<br />
médecin chef du service de neuroréhabilitation<br />
de l’Institution de Lavigny. Gérer des<br />
émotions changeantes, apprendre à vivre<br />
avec les siens sur un autre pied, trouver de<br />
nouveaux projets de vie adaptés : autant<br />
de défis qui ne se passent pas toujours<br />
sans heurts au sein de la famille.<br />
Intervenir rapidement<br />
Un soutien rapide s’avère d’autant plus<br />
important que ces difficultés augmentent<br />
généralement avec le temps. « Il arrive que<br />
les familles doivent gérer des situations de<br />
violence à la maison ou que les victimes<br />
développent des addictions, par exemple<br />
à l’alcool », observe ainsi Sylvie Krattinger,<br />
consultante interdisciplinaire à l’Institution<br />
de Lavigny. D’où le projet d’une<br />
nouvelle Unité de réinsertion sociale<br />
rattachée à Plein Soleil pour prévenir ce<br />
type de situations.<br />
Elaborer un projet réaliste<br />
Développée sur le modèle du centre<br />
cognitif de La Braise, en Belgique, l’Unité<br />
de réinsertion sociale propose une prise<br />
en charge par une équipe pluridisciplinaire<br />
de thérapeutes, d’éducateurs et de<br />
maîtres socioprofessionnels. Réparti sur<br />
trois jours par semaine, le programme<br />
comprendra des discussions entre pairs, la<br />
participation à des ateliers et des séances<br />
de thérapie individuelles. « 50% du travail<br />
se fera en groupe. Les espaces d’échanges<br />
sont importants pour apprendre à communiquer,<br />
à gérer ses émotions et son<br />
comportement », précise Sylvie Krattinger.<br />
Organiser un pique-nique ou une<br />
excursion, définir un objectif réaliste de<br />
réinsertion sociale ou professionnelle :<br />
la notion de projet est au centre de ce<br />
programme. « À travers cette notion de<br />
projet et en filmant la personne à différentes<br />
étapes de son élaboration, on peut<br />
améliorer la prise de conscience, non<br />
seulement des limites, mais aussi des<br />
compétences de la personne. On l’aide<br />
ainsi à reconstruire son identité », conclut<br />
la responsable du projet.<br />
Plein Soleil, c’est le fruit d’un « mariage<br />
entre lieu de résidence et hôpital »,<br />
rappelait Thierry Siegrist, directeur<br />
général de la Fondation Institution de<br />
Lavigny, le 22 juin dernier lors de<br />
l’inauguration du nouveau bâtiment du<br />
centre. Prévu pour des séjours de courte<br />
et de longue durée, Plein Soleil propose<br />
aussi un accueil à la journée, des<br />
thérapies en ambulatoire et des ateliers<br />
créatifs. Des prestations qui s’adressent à<br />
toutes les personnes atteintes de<br />
troubles neurologiques.<br />
L’Unité de réinsertion sociale de Plein<br />
Soleil s’adresse en priorité aux victimes<br />
de traumatismes cranio-cérébraux<br />
modérés à sévères. Les participants<br />
doivent être en âge AI et disposer d’une<br />
autonomie suffisante pour vivre à<br />
domicile et se déplacer seuls.<br />
Pour tout renseignement,<br />
contacter Mme Jean Hogarth:<br />
tél. : 021 651 28 67,<br />
mail : jean.hogarth@ilavigny.ch<br />
www.ilavigny.ch<br />
FRAGILE <strong>Suisse</strong> 04 | 2012<br />
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