Michèle M.: «Meine Kinder geben mir Kraft» Seite 4 ... - Fragile Suisse

Eduard Meltzer, Miss Handicap Organisation
« Grâce au sport,
j’existe et on me
prend au sérieux. »
Michael Fässler
Deux lauréats faits pour s’entendre : comme Celine van Till, Michael Fässler, le nouveau Mister
Handicap 2012, a subi une lésion cérébrale à l’âge de 17 ans. C’était en 2005, lors d’un entraînement
de hockey.
il faudra plusieurs appels pour qu’il se
rende compte que son rêve était devenu
réalité, comme il l’expliquera plus tard aux
médias.
Une nouvelle vie
Une belle revanche pour Celine van Till,
qui subissait il n’y a pas si longtemps les
moqueries de ses camarades de collège.
Pourtant, de revanche, il n’en est pas
question pour elle. Si elle peut être fière
de son parcours, elle met surtout en avant
une philosophie : profiter de la vie, garder
espoir, ne pas se décourager. « En 2008,
c’était presque fini et aujourd’hui, je suis
là, sur une scène devant plus de mille
personnes. C’est génial ! » L’élection en tant
que Miss Handicap marque ainsi comme
le début d’une nouvelle vie que Celine
compte bien dédier à toutes les victimes
de lésions cérébrales et à l’intégration des
personnes handicapées.
Nos photos de la soirée d’élection
sur notre page Facebook :
FRAGILE Suisse romande
Plus d’informations
www.misshandicap.ch
Mister Handicap
Interview de Michael Fässler, Mister Handicap 2012
Michael Fässler, depuis octobre vous êtes Mister Handicap et, à ce titre, l’ambassadeur
des personnes handicapées. Quel message aimeriez-vous faire passer ?
Je voudrais que les personnes handicapées ne se cachent pas, en restant par exemple
chez elles, mais qu’elles essayent de se montrer et de s’impliquer dans la vie. Elles
peuvent le faire dans le domaine du sport ou, de manière générale, dans la société.
En 2005, pendant un entraînement de hockey sur glace, vous avez été victime d’une
grave hémorragie cérébrale. Depuis, vous souffrez des séquelles d’une lésion cérébrale.
Retrouver sa place dans la vie quand on a un handicap n’est pas toujours facile.
C’est vrai. J’ai eu des difficultés à me construire un nouveau projet de vie. J’ai dû, une
nouvelle fois, interrompre mon apprentissage à cause de problèmes de concentration
et de troubles de la perception. Mon amour-propre en a souffert. Le sport m’a beaucoup
aidé à retrouver le contact avec les autres.
Avant votre hémorragie cérébrale, vous jouiez dans l’équipe nationale de hockey sur
glace, aujourd’hui vous avez découvert le tennis de table. Que signifie un tel changement
pour vous ?
Le hockey sur glace tenait une grande place dans ma vie. Maintenant, c’est le tennis
de table. Le sport m’a aidé à surmonter mes blocages. Grâce au sport, j’existe et on me
prend au sérieux. J’ai eu de la peine à dire adieu au hockey sur glace, mais ce sport
aura toujours une place privilégiée dans mon cœur.
La plupart des séquelles des lésions cérébrales sont invisibles, si bien que les autres
ne s’en aperçoivent pas. Comment vivez-vous cette situation ?
Je trouve très difficile d’expliquer aux autres où sont mes limites. Comme on ne les voit
pas, on me surestime souvent et, pour finir, je suis totalement épuisé. Bien souvent,
je m’en aperçois trop tard. Lorsque je me heurte à la discrimination, ça fait très mal et
je finis par me haïr moi-même. Alors, j’essaie simplement d’aller de l’avant.
Une dernière question : quels rêves voudriez-vous accomplir dans votre vie ?
Je voudrais absolument fonder une famille, avec tout ce que ce rêve signifie. Mais
d’abord, je vais me consacrer pendant un an à ma fonction de Mister Handicap. En
plus, je poursuis ma carrière sportive, avec le but de me qualifier pour les Jeux
paralympiques de 2016 à Rio.
FRAGILE Suisse 04 | 2012
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