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Mireille Falardeau et Michel Loranger Le choix de stratégies ... - CSSE

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336 DESCHÊNES, BOURDAGES, LEBEL ET MICHAUD<br />

Nous nous intéressons aux activités d’apprentissage qui accompagnent les documents<br />

écrits dans <strong>de</strong>s cours conçus pour l’enseignement à distance. C<strong>et</strong>te<br />

préoccupation vient du fait que certaines difficultés ont été observées dans le<br />

déroulement <strong>de</strong> l’apprentissage à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> textes. <strong>Le</strong>s travaux que nous avons<br />

réalisés antérieurement nous perm<strong>et</strong>tent maintenant d’énoncer quelques principes<br />

pouvant résoudre certains aspects <strong>de</strong> ces difficultés. Ce texte décrit sommairement,<br />

dans un premier temps, <strong>de</strong>s difficultés associées à la compétence <strong>de</strong>s<br />

lecteurs, à la qualité <strong>de</strong>s textes <strong>et</strong> à celle <strong>de</strong>s activités d’apprentissage, <strong>et</strong><br />

présente, dans une <strong>de</strong>uxième partie, les principes que nous avons formulés pour<br />

réaliser <strong>de</strong>s activités d’apprentissage.<br />

La formation à distance utilise <strong>de</strong> façon privilégiée l’écrit pour transm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s<br />

connaissances (Landry, 1985). L’apprentissage s’accomplit alors principalement<br />

par la lecture ou par la réalisation d’activités qui accompagnent les textes. Pour<br />

s’assurer que l’apprentissage prévu se produise, il faudrait pouvoir se fier à la<br />

compétence <strong>de</strong>s lecteurs, à la qualité <strong>de</strong>s textes ou à la qualité <strong>de</strong>s activités. Or,<br />

plusieurs étu<strong>de</strong>s nous démontrent qu’il est difficile <strong>de</strong> le faire.<br />

1. La compétence <strong>de</strong>s lecteurs<br />

Plusieurs chercheurs ont démontré (ou affirment) que beaucoup <strong>de</strong> lecteurs,<br />

même <strong>de</strong>s adultes universitaires, possè<strong>de</strong>nt peu ou utilisent peu <strong>de</strong> <strong>stratégies</strong> <strong>de</strong><br />

compréhension (Maria, 1990; Pressley <strong>et</strong> Ghatala, 1990; Wa<strong>de</strong>, Trathen <strong>et</strong><br />

Schraw, 1990). Wa<strong>de</strong> <strong>et</strong> ses collaborateurs constatent, par exemple, que seulement<br />

six <strong>de</strong>s 67 suj<strong>et</strong>s universitaires <strong>de</strong> premier cycle qu’ils ont interviewés<br />

peuvent être considérés comme <strong>de</strong>s lecteurs stratégiques; près du tiers ne possè<strong>de</strong>nt<br />

qu’une seule stratégie <strong>de</strong> lecture (souligner ou enluminer) <strong>et</strong> tentent<br />

toujours d’apprendre par coeur lorsqu’ils lisent. Par ailleurs, <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Paris<br />

<strong>et</strong> ses collaborateurs (Cross <strong>et</strong> Paris, 1988; Jacobs <strong>et</strong> Paris, 1987) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Pressley<br />

<strong>et</strong> ses collaborateurs (Pressley, Borkowski <strong>et</strong> Schnei<strong>de</strong>r, 1989; Schnei<strong>de</strong>r <strong>et</strong><br />

Pressley, 1989) insistent sur la nécessité d’être stratégique 1 pour apprendre <strong>de</strong><br />

façon efficace. Dans leurs travaux récents, ces <strong>de</strong>rniers auteurs (Pressley <strong>et</strong> al.,<br />

1989; Schnei<strong>de</strong>r <strong>et</strong> Pressley, 1989) décrivent une approche <strong>de</strong> lecture qui accor<strong>de</strong><br />

une place privilégiée à l’acquisition <strong>de</strong> <strong>stratégies</strong> d’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> compréhension.<br />

Pour eux, un apprenant performant possè<strong>de</strong> un vaste répertoire <strong>de</strong> <strong>stratégies</strong> <strong>de</strong><br />

mémoire, <strong>de</strong> compréhension <strong>et</strong> <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> problème. Il possè<strong>de</strong> les connaissances<br />

nécessaires à la sélection, à la mise en oeuvre <strong>et</strong> au réajustement <strong>de</strong> ses<br />

<strong>stratégies</strong> en fonction <strong>de</strong>s tâches <strong>et</strong> <strong>de</strong>s buts poursuivis. Bien peu <strong>de</strong> lecteurs<br />

seraient alors <strong>de</strong> bons apprenants.<br />

2. La qualité <strong>de</strong>s textes<br />

Plusieurs auteurs croient que l’on ne peut se fier à la qualité <strong>de</strong>s textes (Beck,<br />

McKeown, Sinatra <strong>et</strong> Loxterman, 1991; Chambliss <strong>et</strong> Calfee, 1989; Graves <strong>et</strong> al.,

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