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Mireille Falardeau et Michel Loranger Le choix de stratégies ... - CSSE

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344 DESCHÊNES, BOURDAGES, LEBEL ET MICHAUD<br />

apprendre <strong>et</strong> qu’il peut même nuire à la compréhension lors <strong>de</strong> la lecture<br />

(Pressley <strong>et</strong> Ghatala, 1988, 1990; Pressley, Ghatala, Woloshyn <strong>et</strong> Pirie, 1990).<br />

Ces travaux perm<strong>et</strong>tent également d’observer que certains types d’activités,<br />

considérés efficaces dans les recherches, ne sont à peu près pas utilisées, comme<br />

l’imagerie mentale par exemple (Schallert, Alexan<strong>de</strong>r <strong>et</strong> Go<strong>et</strong>z, 1988). <strong>Le</strong>s<br />

travaux <strong>de</strong> Kintsch démontrent que l’on peut modifier, chez les lecteurs, le<br />

traitement cognitif d’un texte en faisant varier le type d’informations préalables<br />

présentées avant la lecture. On peut donc penser faciliter l’acquisition <strong>de</strong><br />

connaissances à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> textes <strong>et</strong> utilisant <strong>de</strong>s activités pour en faciliter la<br />

compréhension, <strong>de</strong>s activités autres que le questionnement. La production <strong>de</strong><br />

résumés, <strong>de</strong> synthèses, d’analyses, <strong>de</strong> tableaux ou <strong>de</strong> cartes sémantiques sont <strong>de</strong>s<br />

exercices qui, parce qu’ils favorisent un traitement global <strong>de</strong>s informations,<br />

constituent <strong>de</strong>s suggestions qui méritent d’être davantage utilisées <strong>et</strong> sur lesquels<br />

<strong>de</strong>vraient porter <strong>de</strong>s recherches expérimentales.<br />

Il faut accor<strong>de</strong>r une attention particulière, à notre avis, au <strong>de</strong>sign, à la<br />

sélection <strong>et</strong> à l’évaluation <strong>de</strong>s activités d’apprentissage. Il faut étudier <strong>de</strong> façon<br />

spéciale l’interaction entre les différentes dimensions affectives, cognitives <strong>et</strong><br />

métacognitives <strong>de</strong> l’apprentissage. On a constaté, par exemple, que la mise en<br />

oeuvre <strong>de</strong> <strong>stratégies</strong> cognitives rend les apprenants plus confiants en leur<br />

compétence à apprendre (Paris <strong>et</strong> Byrnes, 1989) <strong>et</strong> moins anxieux (Weinstein <strong>et</strong><br />

Un<strong>de</strong>rwood, 1985). Dans le même ordre d’idées, Novak (1990) a observé une<br />

attitu<strong>de</strong> plus positive <strong>de</strong>s apprenants envers les approches utilisées <strong>et</strong> les contenus<br />

présentés lorsqu’on favorisait un traitement en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s informations. Plusieurs<br />

auteurs (Deschênes, 1991a; McCombs, 1988) sont convaincus qu’il y a une<br />

relation étroite entre l’aspect métacognitif <strong>de</strong> l’apprentissage <strong>et</strong> la dimension<br />

affective.<br />

On rem<strong>et</strong> souvent la responsabilité du contrôle <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> l’apprentissage<br />

entre les mains <strong>de</strong>s enseignants; on suppose que les apprenants ne peuvent<br />

que réagir positivement ou négativement à ce qu’on leur suggère. Il est important<br />

<strong>de</strong> laisser <strong>de</strong> plus en plus c<strong>et</strong>te responsabilité à l’individu en lui perm<strong>et</strong>tant<br />

d’augmenter ses ressources (cognitives, métacognitives <strong>et</strong> affectives) <strong>de</strong> telle<br />

sorte qu’il puisse sélectionner, structurer ou créer <strong>de</strong>s activités d’apprentissage<br />

où il sera le maître d’oeuvre <strong>de</strong> sa démarche.<br />

NOTES<br />

1<br />

Tardif (1992) définit une stratégie “comme la planification <strong>et</strong> la coordination d’un ensemble<br />

d’opérations en vue d’atteindre efficacement un objectif” (p. 23). Un apprenant stratégique choisit<br />

donc <strong>de</strong>s actions <strong>et</strong> se donne <strong>de</strong>s moyens lui perm<strong>et</strong>tant d’atteindre ses objectifs d’apprentissage<br />

<strong>de</strong> façon efficace. Ainsi, lors d’une activité <strong>de</strong> lecture, un lecteur stratégique choisit <strong>de</strong>s moyens<br />

<strong>et</strong> m<strong>et</strong> en place <strong>de</strong>s opérations lui perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> diriger, faciliter <strong>et</strong> gérer sa lecture (Deschênes,<br />

1991b). Il ne lit pas pour apprendre comme il lit pour s’informer ou se divertir.<br />

2<br />

<strong>Le</strong> concept <strong>de</strong> métacognition comprend un ensemble <strong>de</strong> phénomènes complexes associés à la<br />

prise <strong>de</strong> conscience <strong>et</strong> au contrôle <strong>de</strong>s processus cognitifs sous-jacents à la réalisation <strong>de</strong>s tâches<br />

cognitives (lire, comprendre, écrire, résoudre <strong>de</strong>s problèmes, <strong>et</strong>c). Si, pendant sa lecture, l’appre-

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