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Les élèves en grande difficulté au collège : Les conditions ... - Formiris

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<strong>Les</strong> élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté <strong>au</strong> collège :<strong>Les</strong> <strong>conditions</strong> de la réussitedès la classe de sixième.ÉditorialDonner à chacun de l'ambition implique que chacun se s<strong>en</strong>te accompagné quelles quesoi<strong>en</strong>t les difficultés r<strong>en</strong>contrées dans les appr<strong>en</strong>tissages scolaires et dans lesappr<strong>en</strong>tissages de la vie.<strong>Les</strong> élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté, lorsqu'ils <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>au</strong> collège, ont souv<strong>en</strong>t été déjàaccompagnés <strong>au</strong> mieux à l'école primaire. Mais les <strong>en</strong>jeux de notre société de laconnaissance sont tels que les élèves <strong>en</strong> difficultés se s<strong>en</strong>tiront parfois abandonnés <strong>au</strong>cours des différ<strong>en</strong>ts cycles du collège.Comm<strong>en</strong>t réagir, comm<strong>en</strong>t agir.<strong>Les</strong> trav<strong>au</strong>x <strong>en</strong>gagés dans l’Académie d’Ami<strong>en</strong>s dans un grand nombre de collèges,souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> interaction avec le premier degré, ont permis de développer des stratégies deréussite.<strong>Les</strong> exemples que vous lirez se veul<strong>en</strong>t non exh<strong>au</strong>stifs et modestes, mais ils me conduis<strong>en</strong>tà valider cette démarche collégiale et expérim<strong>en</strong>tale <strong>au</strong> regard d’une méthode communequi <strong>en</strong>gage des résultats observables.C’est maint<strong>en</strong>ant à chaque bassin d’éducation de démultiplier cette méthode de travail, àpartir d’une réflexion qui doit se situer dès maint<strong>en</strong>ant dans chaque collège.La mise <strong>en</strong> place de dispositifs légers et évalués, le travail <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec tous lesacteurs du système éducatif, l’écoute de notre public, notamm<strong>en</strong>t les par<strong>en</strong>ts, sont lestrois indications de travail que je fixe pour notre Académie.Octobre 2006Marie-Danièle CampionRecteur de l’Académie d’Ami<strong>en</strong>sChancelier des UniversitésR<strong>en</strong>trée scolaire 2006


<strong>Les</strong> élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté <strong>au</strong> collège :les <strong>conditions</strong> de la réussite dès la classe de sixième.R<strong>en</strong>trée scolaire 2006.SOMMAIRE1. Savoir de qui et de quoi on parle : élèves <strong>en</strong> difficultés / élèves <strong>en</strong> échecs............................22. A l'<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège : <strong>Les</strong> <strong>conditions</strong> de la réussite...............................................................54. Des actions mises <strong>en</strong> œuvre pour la réussite de tous : témoignages....................................124.1 Accueil méthodologique des 6 ème .........................................................................................124.2 Le suivi du CP à la sixième..................................................................................................154.3 Le programme Personnalisé de Réussite Educative.............................................................184.4 Le PPRE, de l’élém<strong>en</strong>taire <strong>au</strong> collège..................................................................................204.5 Liaison école primaire/collège REP Etouvie : une expéri<strong>en</strong>ce de suivi des élèves <strong>en</strong>difficultés, liaison RASED/COP/AS..........................................................................................234.6 Du psychologue scolaire <strong>au</strong> COP.........................................................................................274.7 Comm<strong>en</strong>t transformer la difficulté <strong>en</strong> pôle d’excell<strong>en</strong>ce .....................................................294.8 Liaison école/collège harmonisation des pratiques de remédiation <strong>en</strong> lecture ....................324.9 Lecture et écriture : l’aide <strong>au</strong>x élèves <strong>en</strong> difficulté <strong>en</strong> 6°.....................................................344.10 Comm<strong>en</strong>t travailler <strong>en</strong> systémie la prise <strong>en</strong> charge des élèves <strong>en</strong> difficulté : un exempledans un collège ...........................................................................................................................374.11 SOS brevet..........................................................................................................................395. Quelques éclairages pour les actions mises <strong>en</strong> œuvre...........................................................415.1 - Le PPRE, « une chance si… » ...........................................................................................415.2 - L’analyse systémique dans un collège « une chance si… » ..............................................435.3 - <strong>Les</strong> ruptures comme une chance si… ................................................................................445.4 - L’écoute de la parole de l’élève « une chance si… ».........................................................456. <strong>Les</strong> moy<strong>en</strong>s pour l’accompagnem<strong>en</strong>t des équipes « vous n’êtes pas seul… » ....................466.1 - Le C<strong>en</strong>tre Académique de Ressources pour l’Egalité des Chances (C.AR.E.C.)..............466.2 - La formation continue........................................................................................................476.3 - Une stratégie académique: l'appel à l’innovation .............................................................506.4 - <strong>Les</strong> clefs académiques et nationales <strong>en</strong> termes de ressources disponibles ........................51BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................521/53


1. Savoir de qui et de quoi on parle : élèves <strong>en</strong> difficultés / élèves <strong>en</strong> échecQuoi de plus flou et de plus ambival<strong>en</strong>t que l’expression « élève <strong>en</strong> difficulté » ? Qu’unélève ait des difficultés à l’école n’a ri<strong>en</strong> d’anormal. Mais à un mom<strong>en</strong>t donné, il est étiqueté« élève <strong>en</strong> difficulté » et parfois <strong>en</strong> « <strong>grande</strong> difficulté » : à quel mom<strong>en</strong>t la difficulté se traduitelle<strong>en</strong> échec scolaire ? Une clarification s’impose, qui oblige à ne pas <strong>en</strong> rester sur le seul terrainscolaire, mais à <strong>en</strong>visager les contextes famili<strong>au</strong>x et soci<strong>au</strong>x. Et d’abord par une prise de recul <strong>en</strong>considérant la question sous un angle historique.Lors de ces tr<strong>en</strong>te dernières années, le système éducatif français a considérablem<strong>en</strong>tévolué dans la prise <strong>en</strong> compte de la difficulté scolaire par la mise <strong>en</strong> place <strong>en</strong> particulier dedispositifs dès la maternelle, qui ont introduit des changem<strong>en</strong>ts importants dans le regard portésur l’élève <strong>en</strong> difficulté.En 1970, la création des GAPP a introduit le concept de prév<strong>en</strong>tion et d’adaptation quis’est substitué à celui d’inadaptation à caractère irréversible ; <strong>en</strong> 1990 la circulaire concernant lesRASED a fait apparaître clairem<strong>en</strong>t que le système éducatif doit s’adapter <strong>au</strong>x caractéristiques del’élève, alors qu’<strong>au</strong>paravant, c’était surtout l’adaptation de l’élève <strong>au</strong> système scolaire qui étaitrecherché : « Adapter l’action pédagogique et le fonctionnem<strong>en</strong>t de l’institution scolaire <strong>au</strong>xcaractéristiques des élèves, notamm<strong>en</strong>t de ceux qui éprouv<strong>en</strong>t des difficultés, s’impose commeune nécessité et comme un devoir. »Au collège, c’est <strong>en</strong> 1998 que la notion d’élève <strong>en</strong> difficulté apparaît pour la premièrefois dans une circulaire ministérielle, mais la nature de la difficulté et la manière de la résoudr<strong>en</strong>e sont pas explicitées dans les nombreux textes officiels qui <strong>en</strong> font état. L’élève <strong>en</strong> difficultépeut y être défini comme « celui qui ne parvi<strong>en</strong>t pas à suivre le rythme » ; « qui a besoin qu’onlui consacre du temps » ; « dont l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t éducatif ne réunit pas les <strong>conditions</strong> les plusfavorables » ; qui est « issu d’une famille qui n’a pas <strong>en</strong>core de tradition de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tsecondaire » ; « qui a de <strong>grande</strong>s difficultés » ; qui a « un nive<strong>au</strong> insuffisant d’acquisition »…Ces dénominations r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t à des référ<strong>en</strong>ces culturelles, sociales, familiales, et psychologiques,et à la question de la gestion de l’hétérogénéité, qui reste une problématique du collège unifié.Comm<strong>en</strong>t éclairer cette problématique ?Pour résoudre cette problématique, différ<strong>en</strong>ts dispositifs et modifications de structures ontété préconisés, de l’assouplissem<strong>en</strong>t du caractère obligatoire des programmes à l’adaptation desprogressions, <strong>au</strong>x actions de souti<strong>en</strong> intégrées à l’horaire de la classe, <strong>au</strong>x dispositifs d'aide et desouti<strong>en</strong> <strong>en</strong> 4 ème et 3 ème d'insertion, à l’aide <strong>au</strong> travail personnel, <strong>au</strong> tutorat… Ces actions etrecommandations, tout <strong>en</strong> montrant la volonté de l’institution de lutter contre l’échec scolaire,n’ont pas toujours donné les résultats escomptés, et ont rarem<strong>en</strong>t fait l’objet d’une évaluation surle long terme.Il semble nécessaire d’articuler la mise <strong>en</strong> œuvre de tout dispositif d’aide sur uneobservation de l’élève <strong>en</strong> difficulté, à l’aide d’indicateurs qui permettront d’élaborer lesobjectifs, les modalités d’aide, et la démarche d’évaluation.C’est pourquoi il est important d’essayer de définir qui est <strong>au</strong>jourd’hui l’élève <strong>en</strong> <strong>grande</strong>difficulté.« L’élève <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté est donc <strong>au</strong>ssi, et d’abord, un jeune qui est <strong>en</strong> décalagevoire <strong>en</strong> opposition avec les règles, les exig<strong>en</strong>ces ou les normes sociales de son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t(famille, quartier ou école) ou qui n’<strong>en</strong> a tout simplem<strong>en</strong>t pas connaissance. Ses difficultésdépass<strong>en</strong>t le cadre scolaire. Pour l’aider il f<strong>au</strong>t le considérer dans sa globalité et travailler avecnos part<strong>en</strong>aires habituels. Nous devons avec eux et ses par<strong>en</strong>ts, si possible, organiser des actions2/53


complém<strong>en</strong>taires et cohér<strong>en</strong>tes dans le cadre des compét<strong>en</strong>ces réciproques. <strong>Les</strong> nouve<strong>au</strong>xdispositifs - PPRE - Ecole Ouverte - Réussite Educative - mis <strong>en</strong> place dans le cadre des C.E.L etde nos projets d’établissem<strong>en</strong>t doiv<strong>en</strong>t contribuer à r<strong>en</strong>forcer nos moy<strong>en</strong>s pour aider ces élèves ».Quels sont les outils de repérage de la <strong>grande</strong> difficulté ?La <strong>grande</strong> difficulté peut s’évaluer grâce <strong>au</strong>x indicateurs ret<strong>en</strong>us dans les quatre domaines suivants :• difficulté sociale : CSP, bourses, fonds soci<strong>au</strong>x, problèmes de paiem<strong>en</strong>t.• difficulté familiale : habitat, (re)composition du foyer, fratrie, moy<strong>en</strong>s de locomotion et decommunication, li<strong>en</strong> de la famille avec son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et avec le collège, ambition,hygiène, car<strong>en</strong>ces.• difficulté scolaire : contacts avec le primaire, évaluations <strong>en</strong>trée 6 ème , bulletins, projet etori<strong>en</strong>tation.• difficulté comportem<strong>en</strong>tale : retards, abs<strong>en</strong>téisme, sanctions, passages chez la CPE,l’infirmière et l’assistante sociale, viol<strong>en</strong>ce, nutrition, isolem<strong>en</strong>t.Il f<strong>au</strong>t noter que ce dernier domaine peut exister séparém<strong>en</strong>t des trois précéd<strong>en</strong>ts sans li<strong>en</strong><strong>au</strong>tomatique de c<strong>au</strong>salité.Quelques caractéristiques communes <strong>au</strong>x élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté :1 Ils ne maîtris<strong>en</strong>t pas les compét<strong>en</strong>ces fondam<strong>en</strong>tales <strong>en</strong> français et <strong>en</strong> mathématiques.Ainsi <strong>en</strong> lecture ne sont-ils guère capables d’interprétation du texte et ne parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t-ils pas àcompr<strong>en</strong>dre des textes d’une complexité pourtant ordinaire. De plus, le vocabulaire est trèsp<strong>au</strong>vre et limité, surtout le vocabulaire abstrait.2 Ils ress<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t peu d’intérêt pour la culture. Ils ne perçoiv<strong>en</strong>t guère le s<strong>en</strong>s de l’école. <strong>Les</strong>activités scolaires sont davantage des « rituels » que des moy<strong>en</strong>s pour s’approprier dessavoirs. <strong>Les</strong> programmes, du coup, leur paraiss<strong>en</strong>t étrangers.3 Ils sont rarem<strong>en</strong>t stimulés à la maison, peu ou pas aidés par leurs par<strong>en</strong>ts.4 Ils travaill<strong>en</strong>t peu à la maison.5 Ils sont <strong>en</strong>core trop peu s<strong>en</strong>sibilisés à l’importance de la scolarité et manqu<strong>en</strong>t de ce faitd’ambition intellectuelle et sociale.6 Ils prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t parfois des problèmes de comportem<strong>en</strong>t dans la classe et/ou <strong>en</strong> vie scolaire.Ils sont souv<strong>en</strong>t issus de familles défavorisées, avec un nive<strong>au</strong> d’instruction faible de la mère.Il y a souv<strong>en</strong>t aggravation lorsqu’ils sont dans des familles monopar<strong>en</strong>tales ou recomposées(ce facteur isolém<strong>en</strong>t n’étant cep<strong>en</strong>dant pas lié à des difficultés scolaires).L’élève <strong>en</strong> difficulté est <strong>au</strong>ssi un élève pour qui ni l’école ni les par<strong>en</strong>ts ne parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t àfixer de limites : il peut dev<strong>en</strong>ir un élève <strong>en</strong> échec.3/53


Quelques outils de repérage de la <strong>grande</strong> difficulté :1 <strong>Les</strong> évaluations nationales.2 <strong>Les</strong> évaluations disciplinaires.3 <strong>Les</strong> fiches de liaison CM2/6 ème .4 La concertation perman<strong>en</strong>te des professeurs d’une même classe.5 <strong>Les</strong> conseils des professeurs.6 <strong>Les</strong> relations avec le primaire.7 L’observation des élèves à l’intérieur du collège (CPE, assistante sociale, infirmière)mais <strong>au</strong>ssi à l’extérieur (élève qui se trouve souv<strong>en</strong>t dans la rue, ses fréqu<strong>en</strong>tations …).Il convi<strong>en</strong>t de lever une explication facile et fréquemm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>t<strong>en</strong>due dans le domaine de laformation des pédagogues : un élève <strong>en</strong> difficulté scolaire serait un élève comme un <strong>au</strong>tre, avecseulem<strong>en</strong>t des difficultés d’appr<strong>en</strong>tissage, parfois repérées <strong>en</strong> secteur : l’élève <strong>en</strong> difficulté serait<strong>en</strong> difficulté <strong>en</strong> français et pas <strong>en</strong> mathématiques, <strong>en</strong> <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t général et pas <strong>en</strong><strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t technologique ni <strong>en</strong> EPS. Car la difficulté n’est pas seulem<strong>en</strong>t locale, elle neconcerne pas seulem<strong>en</strong>t un domaine didactique : elle est globale et touche <strong>au</strong> statut d’élève, <strong>au</strong>rapport <strong>au</strong> savoir et à l’institution, <strong>au</strong> développem<strong>en</strong>t personnel. L’élève ayant des difficultésponctuelles dans telle ou telle matière n’est pas, lui, « un élève <strong>en</strong> difficulté ».En fait, l’élève <strong>en</strong> difficulté est à l’école comme dans une vaste salle d’att<strong>en</strong>te, sans qu’ilsache vraim<strong>en</strong>t ce qu’il y a à att<strong>en</strong>dre. Il ne parvi<strong>en</strong>t pas à pr<strong>en</strong>dre du recul par rapport à son<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et à sa « culture » (celle du quartier, des médias, des copains). Il n’a pasconsci<strong>en</strong>ce de la variété des situations qui fond<strong>en</strong>t la vie sociale. Il est id<strong>en</strong>tique à lui-même <strong>en</strong>toutes circonstances. C’est là une condition de la cohésion de sa personne. Par exemple, il ne luivi<strong>en</strong>t pas à la consci<strong>en</strong>ce que des codes sont à l’œuvre dans les relations sociales, que c’est unecondition du vivre <strong>en</strong>semble. Pour lui, la communication verbale et non-verbale est régie par desrègles invariables.<strong>Les</strong> difficultés peuv<strong>en</strong>t surv<strong>en</strong>ir à tout mom<strong>en</strong>t et pour n'importe quel élève. <strong>Les</strong> élém<strong>en</strong>tsdécl<strong>en</strong>cheurs se font l'écho de nombreux problèmes intériorisés depuis parfois longtemps.De plus, les différ<strong>en</strong>ts adultes de l'établissem<strong>en</strong>t perçoiv<strong>en</strong>t chacun une petite partie de laglobalité qu'est la personne de l'élève. Certains sont plus att<strong>en</strong>tifs <strong>au</strong>x résultats scolaires, d'<strong>au</strong>tres<strong>au</strong>x problèmes de comportem<strong>en</strong>t ou bi<strong>en</strong> <strong>au</strong>x quelques bribes de confid<strong>en</strong>ce que peut faire tel outel jeune. Par la spécificité et la fonction de chacun, le regard que nous portons sur nos élèves estclairem<strong>en</strong>t ori<strong>en</strong>té, d’où l’importance de l’équipe.4/53


2. <strong>Les</strong> leviers utilisés à travers les actions qui vont être prés<strong>en</strong>tées :υ L’articulation école – collège qui permet des échanges sur :• les performances quand il s’agit d’observer les résultats des évaluations• la pédagogie quand les <strong>en</strong>seignants du premier et du second degré travaill<strong>en</strong>t sur lesméthodes et les cont<strong>en</strong>us d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts. Par exemple, <strong>au</strong> collège de Saint-Just <strong>en</strong>Ch<strong>au</strong>ssée, les professeurs des écoles assist<strong>en</strong>t à un cours <strong>au</strong> collège et les professeurs decollège se r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t à l’école.• tout ce qui peut aider à mieux compr<strong>en</strong>dre l’histoire de l’élève et le contexte danslequel il évolue, ce qui r<strong>en</strong>voie à une cohér<strong>en</strong>ce de l’équipe éducative. Le partage desinformations implique un « vrai » contrat avec les familles souv<strong>en</strong>t les plus démuniesdevant le projet scolaire. Ce partage se réalise <strong>au</strong>ssi dans l’ouverture <strong>au</strong> mondeassociatif (aides <strong>au</strong>x devoirs…)Le travail <strong>en</strong> équipe, il doit être :‣ disciplinaire pour permettre par exemple l’organisation de groupes de besoins comme<strong>au</strong> collège Gérard Philipe à Soissons où les <strong>en</strong>seignants conserv<strong>en</strong>t leur propreméthodologie dans chaque discipline mais travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> concertation pour interv<strong>en</strong>irdans les groupes de besoin et préparer les évaluations communes.‣ pluridisciplinaire sans se limiter <strong>au</strong> français et <strong>au</strong>x mathématiques (avec notamm<strong>en</strong>tun travail commun sur la maîtrise de la langue).‣ pluricatégoriel pour mieux considérer l’élève dans sa globalité et <strong>en</strong>visager lesdiffér<strong>en</strong>ts moy<strong>en</strong>s d’interv<strong>en</strong>tion, chacun avec son nive<strong>au</strong> de compét<strong>en</strong>ce etd’expéri<strong>en</strong>ce : des <strong>en</strong>seignants <strong>au</strong> COP, <strong>en</strong> passant par le CPE…υ Une équipe de direction volontariste :‣ Elle peut mettre <strong>en</strong> place des <strong>conditions</strong> facilitantes par l’organisation des emplois dutemps des <strong>en</strong>seignants (concertation, alignem<strong>en</strong>ts…) et des élèves (groupes de besoin,alignem<strong>en</strong>ts, ATP…).‣ Elle impulse les actions par sa démarche participative <strong>en</strong> associant l’<strong>en</strong>semble de lacommun<strong>au</strong>té scolaire <strong>au</strong> projet d’établissem<strong>en</strong>t. Il est ess<strong>en</strong>tiel de combiner levolontarisme et la concertation perman<strong>en</strong>te.υ L’écoute de l’élève :‣ Elle permet une connaissance <strong>en</strong> profondeur de l’histoire de l’élève, de son vécu et desa perception de la scolarité. Cette écoute doit être m<strong>en</strong>ée par des personnels qualifiéset formés qui s’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t avec l’élève p<strong>en</strong>dant des séances de groupes de parole et<strong>au</strong> moy<strong>en</strong> de questionnaires variés. Le travail sur l’image de soi est primordial, sil’élève ne parvi<strong>en</strong>t pas à se projeter, il ne s’investit pas dans les appr<strong>en</strong>tissages. Cetteécoute n’est pas exempte d’exig<strong>en</strong>ces. Elle doit déboucher sur l’action.6/53


5. Pour un début de conclusions : restons modestes mais déterminés :• Le travail <strong>en</strong> équipe repose sur le volontariat. Il reste l’affaire de certains et non de tous. Ilest vrai que sur ce point, on ne doit pas être dans le tout ou ri<strong>en</strong>. Le travail d’équipe peutcomm<strong>en</strong>cer modestem<strong>en</strong>t par un peu plus de concertation. Il f<strong>au</strong>t accepter qu’il y ait plusieursvitesses.• L’action a vite ses limites si elle ne sait pas articuler le volant social, le volant scolaire etl’aspect culturel. Se c<strong>en</strong>trer exclusivem<strong>en</strong>t sur le « social » (les c<strong>au</strong>ses externes) est dangereux,car on oublie les possibilités d’action pédagogique, mais à l’inverse oublier les facteurs soci<strong>au</strong>xconduit à l’irréalisme. Il f<strong>au</strong>t savoir exploiter nos marges d’action, sans oublier les contraintes<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales.• L’évaluation n’est pas <strong>en</strong>core suffisamm<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>trée sur les progrès de chaque élève. Ilmanque <strong>en</strong>core des outils qui soi<strong>en</strong>t <strong>au</strong>tres que des constats.Pour que les actions march<strong>en</strong>t et se pér<strong>en</strong>nis<strong>en</strong>t, il f<strong>au</strong>t :• une stratégie : pour am<strong>en</strong>er les personnels dans l’action, pour toucher les par<strong>en</strong>ts, pour« convaincre » les élèves (stratégie sur le long terme, avec établissem<strong>en</strong>t de priorités et unéchéancier)• de la formation : les personnels ont besoin de pouvoir échanger sur leurs pratiques, mais<strong>au</strong>ssi de s’outiller, de débattre des modes d’emploi d’outils utilisés, etc. D’où l’exig<strong>en</strong>ce forted’une formation continue « professionnelle » dans le cadre de l’IUFM• du temps : <strong>en</strong> laisser <strong>au</strong>x équipes ; les choses se construis<strong>en</strong>t très l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t. Il ne f<strong>au</strong>t pastrop vite abandonner ce qu’on vi<strong>en</strong>t d’essayer.• de la communication : il f<strong>au</strong>t pouvoir diffuser ces actions, faire circuler l’information,organiser les échanges. Cela redonne de l’énergie <strong>au</strong>x équipes de savoir qu’il se fait <strong>au</strong>ssi deschoses « ailleurs », dans la diversité, mais avec be<strong>au</strong>coup de points communs <strong>en</strong>tre elles :confiance dans les progrès possibles, lutte contre le découragem<strong>en</strong>t, prise <strong>en</strong> compte de la réaliténon pour s’<strong>en</strong>fermer dans ses limites (fatalisme sociologique), mais pour avancer et dépasser lesconstats.Une conviction partagée par les membres de l'équipe rédactionnelle : laclasse de sixième <strong>en</strong>gage l'av<strong>en</strong>ir de chacun, elle ne peut combler tous les manques,l'illusion serait de croire pouvoir se passer des <strong>au</strong>tres et la certitude est que ri<strong>en</strong>, mêmepour les plus fragiles, n'est « joué » <strong>en</strong> termes de construction et de projets - c'est la sixièmequi <strong>en</strong>gage l'av<strong>en</strong>ir.8/53


3. Le point de vue du sociologue.Que peut apporter le regard du sociologue de l’éducation à une réflexion concernantl’élève <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté à l’<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège ? Que peut-il apporter qui soit dans la continuitéavec les préoccupations d’<strong>en</strong>seignants réunis pour <strong>en</strong>visager les procédures les plus adéquates,du point de vue pédagogique, pour faire face <strong>au</strong>x difficultés de certains élèves ?Notre réflexion s’organisera <strong>au</strong>tour de quatre axes s’articulant sur le cont<strong>en</strong>u deséchanges observés lors de la session :- place de l’<strong>en</strong>seignant et modalités de l’action pédagogique- place du collège dans le système scolaire- le souhaitable et le possible : la question du « socle commun »- l’expéri<strong>en</strong>ce scolaire des élèvesPlace de l’<strong>en</strong>seignant et modalités de l’action pédagogiqueSelon une formule lég<strong>en</strong>daire, « le maître serait seul maître après Dieu dans sa classe ».Ce bon mot exprimerait, s’il était conforme à la réalité, à la fois la solitude et l’aspiration à latoute puissance que confère le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de n’avoir pas de compte à r<strong>en</strong>dre (s<strong>au</strong>f à l’<strong>au</strong>toritésupérieure) et surtout de n’avoir pas à se montrer <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres <strong>en</strong> s’<strong>en</strong>gageant dans un difficileprocessus d’échange des points de vue. L’isolem<strong>en</strong>t du maître, tel qu’évoqué, serait par là unesolution de facilité dans la mesure où il permettrait d’échapper <strong>au</strong> regard de l’<strong>au</strong>tre.Ri<strong>en</strong> de cela ne s’exprime ici. Bi<strong>en</strong> <strong>au</strong> contraire, toutes les demandes converg<strong>en</strong>t poursouligner la nécessité du « travail d’équipe » et le développem<strong>en</strong>t de la coopération afin de faireface. A supposer qu’elle ait marqué une époque, la formule de lég<strong>en</strong>de n’est donc plus de mise.Cette représ<strong>en</strong>tation appelle une réflexion qui permet de suivre l’analyse de F. Dubetqui, à l’écoute des <strong>en</strong>seignants, relève que ces derniers « décriv<strong>en</strong>t leurs pratiques non <strong>en</strong> termesde rôles mais <strong>en</strong> termes d’expéri<strong>en</strong>ce. D’un côté, ils sont pris dans un statut imposant desrègles… D’un <strong>au</strong>tre côté, les <strong>en</strong>seignants se réfèr<strong>en</strong>t sans cesse à une interprétation personnellede leur fonction à travers la construction d’un métier... » (Sociologie de l’expéri<strong>en</strong>ce p.16)Place du collège dans le système scolaire<strong>Les</strong> investigations m<strong>en</strong>ées sur les collèges par F. Dubet et M. Duru à la demande duministère aboutiss<strong>en</strong>t à un rapport <strong>en</strong> 1999. Ce qui a permis de poser, sinon de résoudre, ladélicate question de savoir si le collège constitue la dernière phase de la scolarisationobligatoire ou si, <strong>au</strong> contraire, il représ<strong>en</strong>te une propédeutique à la poursuite év<strong>en</strong>tuelled’études. Cette interrogation plonge ses racines dans l’histoire de l’institution scolaire <strong>en</strong>France. Sous la Troisième république, deux rése<strong>au</strong>x de scolarisation différ<strong>en</strong>ciés par l’originesociale de leurs publics reçoiv<strong>en</strong>t la population scolaire. Pour les <strong>en</strong>fants du « peuple », lascolarité obligatoire primaire élém<strong>en</strong>taire, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t prolongée pour l’élite par un<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t primaire supérieur ; pour les <strong>en</strong>fants des milieux favorisés, le lycée dans sacontinuité depuis le « petit lycée ». Dans le premier cas, l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t post-élém<strong>en</strong>taire est unaboutissem<strong>en</strong>t pour quelques-uns, dans le second, ce que certains appell<strong>en</strong>t <strong>au</strong>jourd’hui« <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t moy<strong>en</strong> » ne constitue qu’un passage vers le baccal<strong>au</strong>réat. <strong>Les</strong> racines duproblème sont à chercher à ce nive<strong>au</strong>. Avec la réalisation de l’école unique, tout se brouille etl’ambival<strong>en</strong>ce éclate <strong>au</strong> grand jour. <strong>Les</strong> sociologues de l’éducation mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lumière cetteambival<strong>en</strong>ce qui n’est pas sans conséqu<strong>en</strong>ce sur les pratiques des <strong>en</strong>seignants, tiraillés <strong>en</strong>tre9/53


deux exig<strong>en</strong>ces contradictoires. En effet, si le collège a les yeux tournés vers l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tgénéral qui lui fait suite, il s’agit peut-être davantage de mettre à nive<strong>au</strong> « vers le h<strong>au</strong>t » lacohorte de celles et ceux qui poursuivront dans la « bonne » voie. A l’inverse, s’il s’agit de laphase terminale de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t obligatoire, l’effort est porté <strong>en</strong> direction de l’acquisition dela culture commune exigible de tout futur citoy<strong>en</strong>.La prise <strong>en</strong> compte des élèves <strong>en</strong> difficulté semble donc intimem<strong>en</strong>t liée à la réponseapportée à la question précéd<strong>en</strong>te. La question est-elle clairem<strong>en</strong>t posée ? Et par qui ? Reçoitelledes réponses claires et univoques, nous n’<strong>en</strong> sommes pas assurés, tant l’hétérogénéitésociologique <strong>en</strong>tre établissem<strong>en</strong>ts est <strong>grande</strong> et tant la détermination d’une norme est affaire derapports soci<strong>au</strong>x.Le souhaitable et le possible : la question du « socle commun »A supposer qu’un accord se dessine concernant le problème posé précédemm<strong>en</strong>t et qu’ilsoit clair pour tout le monde que le collège démocratique est un lieu de formation communeplus qu’une institution tournée vers une év<strong>en</strong>tuelle poursuite d’études et la sélection de l’élite,un <strong>au</strong>tre question surgit dans le prolongem<strong>en</strong>t des débats passés concernant la loi Fillon àpropos du « socle commun ». Que pouvons-nous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre par là ? A sa manière, l’« école de J.Ferry » avait apporté sa réponse <strong>en</strong> considérant que le bagage scolaire à l’issue de la scolaritéobligatoire doit être constitué de tout ce qu’il n’est pas permis d’ignorer. Plus près de nous, leConseil national des programmes s’était p<strong>en</strong>ché sur la question <strong>en</strong> 1994. Si le problème estrégulièrem<strong>en</strong>t soulevé, il reçoit peu de réponses tant il suscite de polémiques. Définirons-nousce socle comme plancher ou comme plafond ? Autrem<strong>en</strong>t dit comm<strong>en</strong>t et à quel nive<strong>au</strong> fixer lanorme ? Il ne s’agit pas d’une simple question technique mais bi<strong>en</strong> d’une question politiquedont l’arrière-plan est celui de la finalité éducative du collège.Si le socle commun est défini comme plancher, il s’agit de définir un minimum éducatif,à la manière d’un salaire minimum ou d’une couverture sanitaire minimale. On abaisse l<strong>en</strong>ive<strong>au</strong> d’exig<strong>en</strong>ce et par là, les difficultés scolaires de certains élèves s’<strong>en</strong> trouv<strong>en</strong>t allégéesd’<strong>au</strong>tant. <strong>Les</strong> adversaires du SMIC éducatif le rejett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> avançant qu’il constitue un facteurd’aggravation des inégalités. Pousser le curseur du socle commun vers le h<strong>au</strong>t revi<strong>en</strong>t à h<strong>au</strong>sserle nive<strong>au</strong> d’exig<strong>en</strong>ce mais nécessite alors une mobilisation considérable afin d’atteindre lesobjectifs.Question de politique éducative par excell<strong>en</strong>ce, le « socle commun » appelle un débat desociété qui va bi<strong>en</strong> <strong>au</strong>-delà des seuls <strong>en</strong>seignants.Ce débat se complexifie <strong>en</strong>core si l’on pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte l’hétérogénéité culturelle de lapopulation scolaire. Comm<strong>en</strong>t définir une culture commune dans ces <strong>conditions</strong> ? Sur quelscont<strong>en</strong>us d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t s’appuyer ? Elém<strong>en</strong>t fondam<strong>en</strong>tal de l’intégration sociale etculturelle, l’école française a contribué à forger une id<strong>en</strong>tité nationale éloignée du« multiculturalisme ». Est-elle <strong>au</strong>jourd’hui à la croisée des chemins ? Convi<strong>en</strong>t-il, par exemple,d’élargir la palette des <strong>au</strong>teurs étudiés <strong>en</strong> classe <strong>au</strong>x cultures « <strong>au</strong>tres » dont se réclam<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>ombreux élèves ?Tels sont les défis que doit relever l’école avec tous les acteurs qui ont la responsabilitéd’<strong>en</strong> faire une institution <strong>au</strong> service de tous.L’expéri<strong>en</strong>ce scolaire des élèves<strong>Les</strong> discussions ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce le souci de revaloriser l’image de soi de l’élève <strong>en</strong>difficulté. L’expéri<strong>en</strong>ce scolaire des élèves placés dans cette situation relève du registre de10/53


l’humiliation (cf. le réc<strong>en</strong>t ouvrage de P. Merle) et de la culpabilité. Pour saisir les <strong>en</strong>jeux de lasituation, il convi<strong>en</strong>t d’avoir à l’esprit que si l’école ne peut pas tout, sa marge de manœuvr<strong>en</strong>’est cep<strong>en</strong>dant pas inexistante. Sur le premier point, la sociologie de l’éducation nous apporte,sans nous <strong>en</strong>fermer dans le fatalisme, les élém<strong>en</strong>ts de compréh<strong>en</strong>sion du poids des déterminantssoci<strong>au</strong>x qui pès<strong>en</strong>t sur le parcours scolaire des <strong>en</strong>fants. Il n’est probablem<strong>en</strong>t pas inutile derappeler deux choses qui influ<strong>en</strong>t sur la réussite scolaire. D’une manière générale, l’influ<strong>en</strong>ce dela « globalisation » sur nos sociétés se traduit par une valorisation à l’extrême les valeursutilitaristes de la compétition, de l’excell<strong>en</strong>ce qui ne laisse guère de place à un intérêt véritablepour les plus défavorisés. Dans un tel contexte, l’école est sommée d’être r<strong>en</strong>table et de remplirdes fonctions sociales qui n’ont pas grand chose à voir avec le savoir et la « soif » d’appr<strong>en</strong>dre.Par ailleurs, pour chaque élève scolarisé, le « rapport <strong>au</strong> savoir », pour être optimisé, supposeune distanciation, une logique du s<strong>en</strong>s bi<strong>en</strong> plus qu’un simple rapport utilitaire <strong>au</strong>x cont<strong>en</strong>usd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t. Tout cela nécessite une disponibilité d’esprit difficile à imaginer chez les<strong>en</strong>fants dont l’expéri<strong>en</strong>ce quotidi<strong>en</strong>ne est celle de la p<strong>au</strong>vreté, voire de l’extrême p<strong>au</strong>vreté, et del’insécurité qui l’accompagne. Le décrochage scolaire, sous ses différ<strong>en</strong>tes formes, survi<strong>en</strong>tlorsque l’école cesse d’être perçue comme un facteur d’épanouissem<strong>en</strong>t personnel et lorsquel’expéri<strong>en</strong>ce scolaire des <strong>en</strong>fants est sans rapport avec leur expéri<strong>en</strong>ce sociale hors de l’école.Avec ces <strong>en</strong>fants humiliés par la vie et fragilisés, souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> difficulté à l’école, lespédagogues n’ont guère d’<strong>au</strong>tre choix que de t<strong>en</strong>ter de les réconcilier avec le savoir, dans leslimites de ce que permet la situation, comme l’ont montré les trav<strong>au</strong>x de B. Charlot, E. B<strong>au</strong>tier etJ.Y. Rochex. Le débat pédagogique sur les « bonnes » méthodes, sans être dénué d’intérêt, restecep<strong>en</strong>dant largem<strong>en</strong>t subordonné à cet objectif prioritaire.Cl<strong>au</strong>de Carp<strong>en</strong>tier, professeur <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces de l'éducation à l'université de Picardie JulesVerne.11/53


4. Des actions mises <strong>en</strong> œuvre pour la réussite de tous : témoignages.4.1 Accueil méthodologique des 6 èmeAcadémie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : Sud AisneÉtablissem<strong>en</strong>t : collège François Truff<strong>au</strong>t tél. : 032382523002310 Charly fax : 0323825231ZEP/REP : non Zone s<strong>en</strong>sible : non Zone viol<strong>en</strong>ce : nonPersonne contact :Alain Colombo, principalCe.020011B@ac-ami<strong>en</strong>s.frNive<strong>au</strong>x concernés :Disciplines concernées :Personnels impliqués :6 ème<strong>en</strong> particulier français, mathématiques, histoire-géographieprofesseurs, COP, principal, surveillantsDate de l’action : années scolaires 2004/05 et 2005/06Constat :<strong>Les</strong> élèves de 6 ème doiv<strong>en</strong>t acquérir des méthodes transversales, assez rapidem<strong>en</strong>t qui serviront de basedans leur parcours collègePrés<strong>en</strong>tation de l’action : Une équipe de 12 professeurs s'est <strong>en</strong>gagée dans la mise <strong>en</strong> place d'un projetspécifique <strong>en</strong> 6ème avec une formation d'accompagnem<strong>en</strong>t.Objectif : donner à l'élève de 6ème des méthodes de travail pour qu'il devi<strong>en</strong>ne un collégi<strong>en</strong>. Pour cela,- développer 3 axes méthodologiques <strong>en</strong> classe de 6 ème , pour mieux armer les élèves pour la suitede leur cursus (Organiser, communiquer, mémoriser).- Travailler <strong>en</strong> équipe « classe » afin d’échanger sur les différ<strong>en</strong>tes méthodes et d’insister sur desméthodes communes.- Mieux pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte les personnalités et les difficultés des élèves <strong>en</strong> travaillant sur la« Métacognition ».Description de l’action :Chaque séance d'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t se partage <strong>en</strong> deux parties. Un temps pour les notions nouvelles ourévisions, un temps pour la méthodologie.Chaque élève a <strong>en</strong> sa possession un cahier de contact qui permet <strong>au</strong>x membres de l'équipe pédagogique demettre des comm<strong>en</strong>taires pour l'élève, sa famille. L'élève peut écrire ce qu'il p<strong>en</strong>se, ress<strong>en</strong>t, ses difficultés,ses <strong>en</strong>vies, ses réussites, ses plaisirs ; les par<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t mettre s'ils le souhait<strong>en</strong>t descomm<strong>en</strong>taires.Le professeur principal dispose d'une heure de suivi qui <strong>en</strong>globe l'heure de vie de la classe et l'aideindividualisée.L'horaire <strong>en</strong> français est porté à 5,5h, 4,5 <strong>en</strong> mathématiques et 3,5 <strong>en</strong> histoire géographie éducationcivique. Chaque professeur est libre de gérer son capital horaire <strong>en</strong> fonction des besoins de la classe.<strong>Les</strong> surveillants ont été formés par l’IUFM à ces pratiques et ont assuré l’aide <strong>au</strong>x devoirs dans cette voie<strong>Les</strong> par<strong>en</strong>ts fur<strong>en</strong>t mis <strong>au</strong> courant et sollicités à de nombreuses reprises (r<strong>en</strong>dez vous….)Une confér<strong>en</strong>ce pour les par<strong>en</strong>ts fut organisée, un samedi matin, <strong>au</strong>tour du thème « comm<strong>en</strong>t pouvezvous aider vos <strong>en</strong>fants une fois qu’ils sont chez vous ? »12/53


<strong>Les</strong> professeurs volontaires pour ce projet fur<strong>en</strong>t aidés, guidés, par les formateurs IUFM , du rése<strong>au</strong>EVADA, qui par des stages de formation tôt dans l’année, nous r<strong>en</strong>forcèr<strong>en</strong>t et nous soutinr<strong>en</strong>t dans cetteexpéri<strong>en</strong>ce.Analyse de l’action :• <strong>Les</strong> professeurs volontaires se sont réunis, ont parlé pédagogie transdisciplinaire (mom<strong>en</strong>t raredans un collège)• Un regret est que tous les profs n’ai<strong>en</strong>t pas voulu ou pu donner leurs avis. Il <strong>au</strong>rait été constructifd’échanger sereinem<strong>en</strong>t, même si les avis sembl<strong>en</strong>t être opposés, avec toutes les matières ettoutes les classes.• D’<strong>au</strong>tres collèges sont <strong>en</strong> demande de telles expéri<strong>en</strong>ces et ce projet va être expliqué bi<strong>en</strong>tôt <strong>au</strong>xétablissem<strong>en</strong>ts du secteur• Il a souv<strong>en</strong>t été dit que les professeurs manquai<strong>en</strong>t de temps, pour tout faire avec leurs classes de6 ème , méthodologie, métacognition…• Peut-être manque-t-il <strong>au</strong>ssi de répartition des tâches <strong>au</strong> sein d’une même équipe (« qui fait quoi, àquel mom<strong>en</strong>t ? »)• Le cahier de contact pourrait <strong>au</strong>ssi servir d’outil à la liaison CM2 6 ème ?Elém<strong>en</strong>ts d’évaluation :• les élèves ont acquis des méthodes et des <strong>au</strong>tomatismes capit<strong>au</strong>x pour la suite du collège• les élèves se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> confiance et plus performants• tous les élèves, même les plus faibles, ont fait du « métacognitif » et ont eu un recul sur leur travail.• <strong>Les</strong> par<strong>en</strong>ts se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t plus concernés• <strong>Les</strong> professeurs volontaires, portés par leur projet, ont progressé dans leur vision de la classe et deleurs méthodes, ont modifié certaines stratégies, sans faire de concessions <strong>au</strong> cont<strong>en</strong>u, bref se sontbe<strong>au</strong>coup <strong>en</strong>richis et armés.• Malheureusem<strong>en</strong>t, il est difficile de convaincre tous les <strong>en</strong>seignants d’un nive<strong>au</strong> de travailler oud’essayer de travailler de la sorte, car outre les inimitiés, qui parfois vou<strong>en</strong>t un projet à l‘écheccette philosophie de droit à l’erreur et de mise <strong>en</strong> confiance de l’élève n’est pas partagée par toutle monde, elle est parfois considérée comme dangereuse ou démagogique.Outils annexés :Analyse du cahier de contactFiche d’aide <strong>au</strong> travail personnelCe que les profs et les élèves ont fait de leur cahier de contact ; un cahier où on met…..<strong>Les</strong> impressions des élèves sur la r<strong>en</strong>trée, « à ch<strong>au</strong>d »<strong>Les</strong> impressions des par<strong>en</strong>ts sur cette r<strong>en</strong>tréeUn retour sur le CM2, ses méthodes et les différ<strong>en</strong>ces avec la 6 èmeDes réflexions de professeurs (de n’importe quelle matière)<strong>Les</strong> impressions des élèves sur le travail demandé, « à quoi sert –il ,comm<strong>en</strong>t peut –on le faire, comm<strong>en</strong>tfais-je d’habitude,… ?)<strong>Les</strong> méthodes de travail de l’élève, les essais , les méthodes proposées par le prof ou par les <strong>au</strong>tres élèves<strong>Les</strong> <strong>au</strong>toportraits à différ<strong>en</strong>tes périodes de l’annéeDes retours des élèves à l’écrit sur des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s d’élèves avec des profsDiffér<strong>en</strong>ts tests (<strong>au</strong>dio, visuels….) Qui peuv<strong>en</strong>t montrer <strong>au</strong>x élèves comm<strong>en</strong>t ils réagiss<strong>en</strong>t face à uneinformation ?Des conseils d’adultes à l’élèveCe que certains professeurs object<strong>en</strong>t ou regrett<strong>en</strong>t à propos du cahier de contact…Certains élèves mett<strong>en</strong>t dans le cahier ce que les professeurs att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t d’eux…Des collègues ne se serv<strong>en</strong>t pas du tout du cahier, certains ont du mal à s’<strong>en</strong> servir (manque de temps,d’habitude)Certains professeurs p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que ce cahier n’est pas le lieu pour développer de la « méthodologie », mais13/53


que c’est plutôt dans le cahier ou classeur de chaque discipline de le faire.Des réflexions se sont faites <strong>au</strong>ssi sur le fait qu’il est difficile pour un élève faible de passer par l’écrit.Une question se pose sur la nécessité ou non d’écrire sur le cahier de contact, alors que certainsprofesseurs p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que c’est à l’oral que le travail de connaissance de soi et de méthode se fait.Une discussion a eu lieu <strong>au</strong>ssi sur le rôle exact du cahier de contact : domaine de l’intime réservéexclusivem<strong>en</strong>t <strong>au</strong> triangle « par<strong>en</strong>ts élève profs » <strong>en</strong>droit ou l’élève formalise, exprime et se voitprogresser ?Ou le cahier de contact « plus élargi », qui sert à compr<strong>en</strong>dre l’élève <strong>en</strong> difficulté, un cahier utilisé lors desconseils de profs par exemple ?<strong>Les</strong> réussites du cahier de contact…Il n’existe nulle part ailleurs un tel lieu d’expression pour l’élève, personnel et pris <strong>en</strong> compte par lemonde des adultes.Quelquefois ce cahier a donné naissance à de vrais débats sur des méthodes, sur le civisme et la vie <strong>en</strong>collectivitéLe passage à l’écrit sous toutes ses formes, permet à l’élève de pr<strong>en</strong>dre son temps pour réagir pourréfléchir, ce que ne permet pas toujours l’oral. D’où une meilleure prise <strong>en</strong> compte de l’hétérogénéité.L’écrit ne s’oppose pas à l’oral, il le complète.Ce docum<strong>en</strong>t peut être un outil de « synergie » pour les professeurs d’une classe ; il nécessite desdiscussions, des li<strong>en</strong>s, des projections….Ce docum<strong>en</strong>t est <strong>au</strong>ssi un facteur « <strong>en</strong>traînant » pour l’<strong>en</strong>seignant : il est am<strong>en</strong>é à se poser des questions età voir le quotidi<strong>en</strong> de sa classe sous un <strong>au</strong>tre angle, tout à fait motivant.Le cahier de contact, s’il est utilisé par plusieurs collègues, montre à l’élève que l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t du collègeest cohér<strong>en</strong>t et a un s<strong>en</strong>s.14/53


4.2 Le suivi du CP à la sixièmeAcadémie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : St-Qu<strong>en</strong>tinÉtablissem<strong>en</strong>t : GUISE IEN et collège tél. : 03.23.61.14.43fax : 03.23.61.14.43ZEP/REP : oui Zone s<strong>en</strong>sible : non Zone viol<strong>en</strong>ce : nonAnimateur :Personne contact :CAIL Roselyne, CPCroselyne.cail@ac-ami<strong>en</strong>s.frNive<strong>au</strong>x concernés : cycle III et 6 èmeDisciplines concernées : Mathématiques et FrançaisPersonnels impliqués : équipes de circonscription, du collège et <strong>en</strong>seignants cycle III du secteurDate de l’action :Année scolaire 2005/2006 et aprèsConstat : contexte de l’établissem<strong>en</strong>t, décl<strong>en</strong>cheurs de l’action, hypothèses formuléesEtablissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ZEP et REP.Résultats des évaluations nationales.Milieux socioculturel et économique défavorisés.Prés<strong>en</strong>tation de l’action : choix opérés, objectifs, effets visés,<strong>Les</strong> élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté sont repérés par le maître de la classe (observations, évaluations) quisollicite les compét<strong>en</strong>ces du maître RASED, du psychologue.<strong>Les</strong> interv<strong>en</strong>tions comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t dès la GS et se poursuiv<strong>en</strong>t de façon régulière. La prise <strong>en</strong> compte del’élève <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté repose sur un échange <strong>en</strong>tre les membres de l’équipe, un repérage descompét<strong>en</strong>ces de l’élève grâce à l’utilisation d’évaluations (évaluations nationales GS CP, outils préparésavec des <strong>en</strong>seignants de la circonscription volontaires dans le cadre de la mise <strong>en</strong> place des dispositifs CPpar exemple).Une analyse des difficultés est possible avec : <strong>en</strong>seignants, <strong>en</strong>seignants spécialisés, psychologues,spécialistes de la santé et acteurs soci<strong>au</strong>x.<strong>Les</strong> princip<strong>au</strong>x acteurs sont l’<strong>en</strong>fant et ses par<strong>en</strong>ts.<strong>Les</strong> c<strong>au</strong>ses des difficultés :Difficultés pathologiquesDifficultés langagièresCar<strong>en</strong>ces dans la méthodologieAbs<strong>en</strong>ce de projet d’appr<strong>en</strong>antAngoisse devant les situations nouvelles d’appr<strong>en</strong>tissagesL<strong>en</strong>teur dans l’exécution des tâches<strong>Les</strong> outils connus :Evaluations GS CPEvaluations CE1Evaluations CE215/53


Evaluations 6 èmeEvaluations préparées avec des <strong>en</strong>seignants de la circonscription volontaires et l’équipe RASEDLe livret scolaire<strong>Les</strong> outils passerelles élèves <strong>en</strong> difficulté<strong>Les</strong> outils de prise <strong>en</strong> charge RASED<strong>Les</strong> PPAP, les PPRE préparés <strong>au</strong> cours d’un stage de circonscription (mis <strong>en</strong> place de façonexpérim<strong>en</strong>tale cette année)<strong>Les</strong> compét<strong>en</strong>ces acquises :<strong>Les</strong> élèves sont capables de répondre à une consigne simple, peuv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre des informations dans untexte court (support habituel). Ils se sont souv<strong>en</strong>t appropriés des mécanismes <strong>en</strong> mathématiques.Description de l’action : Programme d’actions, organisation, interv<strong>en</strong>tions, princip<strong>au</strong>x acteurs,Quels dispositifs, quelles réponses concrètes, quelles actions <strong>en</strong> sixième ?Des actions sont mises <strong>en</strong> place <strong>en</strong> primaire pour faciliter la prise <strong>en</strong> compte de la difficulté de l’élève :r<strong>en</strong>contre professeurs des écoles / professeurs de collège, actions variées avec la coordonnatrice du REPet de la ZEP (lecture des grands pour les petits, défis lecture, journée défi-sci<strong>en</strong>ces, préparation desgroupes de besoins, échanges de pratiques, r<strong>en</strong>contres et actions communes dans le cadre du CESC,formation commune→ formation des délégués, r<strong>en</strong>contres des familles <strong>au</strong> c<strong>en</strong>tre social avec les<strong>en</strong>seignants premier et second degré…)Organisation de journées liaison école-collège avec un travail dominant <strong>en</strong> mathématiques et <strong>en</strong> français.Des professeurs de disciplines sci<strong>en</strong>tifiques et de langues vivantes sont <strong>au</strong>ssi associés (comparaison desprogrammes, regards sur les résultats des évaluations, amorce d’un suivi de cohorte…) ;Echanges de pratiques pédagogiques <strong>en</strong> mathématiques et français <strong>en</strong>tre professeurs de 6 ème de collège etdu cycle III sur thèmes choisis (le professeur de 6 ème pr<strong>en</strong>d la classe de CM2 <strong>en</strong> main, et inversem<strong>en</strong>t),permettant une meilleure prise <strong>en</strong> compte des élèves les plus <strong>en</strong> écart.Elém<strong>en</strong>ts d’évaluation : objectifs atteints/non atteints, objectifs non visés atteints, effets constatésComm<strong>en</strong>t évaluer les résultats : quels indicateurs ?Accompagner l’élève <strong>au</strong>ssi longtemps qu’il le f<strong>au</strong>dra et préparer un contrat avec lui et sa famille.S’assurer de l’évolution de l’élève tout <strong>au</strong> long de son parcoursProposer des évaluations régulières adaptées <strong>au</strong>x difficultés et généralisées <strong>au</strong> groupe classe pourpermettre à l’élève de se situer par rapport <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres mais surtout pour mesurer les progrès effectués.Comm<strong>en</strong>t assurer le suivi jusqu’à la qualification ?Travailler <strong>en</strong> bonnes relations avec les part<strong>en</strong>aires qui gravit<strong>en</strong>t <strong>au</strong>tour de l’élève : parler avec les<strong>en</strong>seignants, l’infirmière, la CPE, les par<strong>en</strong>tsPartagerTravailler <strong>en</strong> confianceRest<strong>au</strong>rer les situations d’échec parfois <strong>en</strong>core prés<strong>en</strong>tes chez les par<strong>en</strong>tsNe pas porter de jugem<strong>en</strong>t trop hâtif sur l’évolution d’un élèveEtre vrai avec l’élève, sa famille, ses collaborateursS’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre avec ses part<strong>en</strong>aires <strong>en</strong>seignantsDévelopper une volonté d’appr<strong>en</strong>dre chez l’<strong>en</strong>fantElém<strong>en</strong>ts transférables : points stabilisés, <strong>en</strong> guise de conclusion ou <strong>conditions</strong> pour que les actionsmarch<strong>en</strong>t et se pér<strong>en</strong>nis<strong>en</strong>t …Liaisons école / collège (tous les maîtres de cycle III et professeurs de 6 ème ).16/53


Travail commun (primaire, secondaire) pour l'élaboration de programmations et progressions dans lecadre des actions du CESC.Bonne <strong>en</strong>t<strong>en</strong>te <strong>en</strong>tre tous les membres des équipes concernées.Travail avec le c<strong>en</strong>tre social, le CLAS, et <strong>au</strong>tres part<strong>en</strong>aires.Défis lecture, sci<strong>en</strong>ces…Productions d'écrits (échanges 6 ème , CM2 sur contes, nouvelles…)Echanges de pratiques (utilisation de différ<strong>en</strong>tes méthodes et approches pédagogiques élaboréesconjointem<strong>en</strong>t).Fiches de suivi des élèves les plus <strong>en</strong> écart.Mise <strong>en</strong> œuvre et/ou poursuite des PPRE.Personne contact : i<strong>en</strong>02.guise@ac-ami<strong>en</strong>s.frPlus d’infos sur l’action : li<strong>en</strong> avec le site du collège, le site académiqueAutre li<strong>en</strong> WEB : http://www.ac-ami<strong>en</strong>s.fr/inspections/02/guise17/53


4.3 Le programme Personnalisé de Réussite EducativeCollège Charlemagne LaonObjectifs :Le PPRE est une modalité de prév<strong>en</strong>tion de la <strong>grande</strong> difficulté scolaire. 1Plan coordonné d’actions conçues pour répondre <strong>au</strong>x difficultés d’un élève (maîtrisedes connaissances et compét<strong>en</strong>ces du « socle commun »), il implique une prise <strong>en</strong>charge personnalisée, formalisée dans un docum<strong>en</strong>t qui <strong>en</strong> précise les objectifs, lesmodalités, les échéances et les modes d’évaluation.Public visé :Le PPRE est réservé <strong>au</strong>x élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong>s difficultés <strong>en</strong> sixième.Il pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte un diagnostic sur les besoins particuliers d’un élève ets’attache à combler les retards relatifs <strong>au</strong>x acquisitions et compét<strong>en</strong>ces constitutivesfondam<strong>en</strong>tales.Procédure :1. En amont de la classe de sixième :Repérer et à analyser les difficultés des élèves à partir :- des remarques transmises par l’école primaire : livret scolaire,- des résultats des évaluations de fin de cycle 3 mises <strong>en</strong> place dans les écoles dusecteur Charlemagne dans le cadre de la liaison CM2/6 ème . Ces évaluations ont étéconstruites conjointem<strong>en</strong>t par les Professeurs des Écoles et les Professeurs duCollège 2 .Elles permett<strong>en</strong>t d’évaluer les compét<strong>en</strong>ces de base nécessaires à l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6 ème <strong>en</strong>français, mathématiques, histoire/géographie, sci<strong>en</strong>ces et langues vivantes.<strong>Les</strong> résultats sont saisis sous format Excel puis collectés par l’animateur TICE de lacirconscription primaire.2. En classe de sixième :Le fichier global est <strong>en</strong>suite transmis <strong>au</strong> collège pour exploitation.Il est installé <strong>en</strong> rése<strong>au</strong> dans la salle de communication et permet <strong>au</strong>x professeursd’établir dès la r<strong>en</strong>trée scolaire le profil global de la classe et celui de chaque élève <strong>au</strong> nive<strong>au</strong>de la maîtrise des connaissances et compét<strong>en</strong>ces nécessaires à l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6 ème .Trois indicateurs sont utilisés :- les évaluations nationales à l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6 ème <strong>en</strong> français et <strong>en</strong> mathématiques- les observations et productions quotidi<strong>en</strong>nes tout <strong>au</strong> long de l’année- les tests complém<strong>en</strong>taires de la Conseillère d’Ori<strong>en</strong>tation Psychologue 31 Loi d’ori<strong>en</strong>tation et de programme pour l’av<strong>en</strong>ir de l’école - 29 avril 20052 F.I.L. d’initiative locale3 <strong>Les</strong> outils des Conseillers d’ori<strong>en</strong>tation Psychologues« ECNI » (repérage des difficultés verbales et non verbales avec étalonnage par rapport <strong>au</strong> district), « ADAC6 »(questionnaire <strong>au</strong>to évalué de motivation et d’adaptation scolaire), « Lectures Sil<strong>en</strong>cieuses » (compréh<strong>en</strong>sionverbale), « Alouette » (repérage de la dyslexie), « WISC 3 » (échelle d’intellig<strong>en</strong>ce composite pour mesurer unQuoti<strong>en</strong>t Intellectuel), …18/53


Un professeur de Français a accepté d’assurer le rôle de Coordonnateur PédagogiquePPRE. Il est chargé de la coordination et de la liaison avec les différ<strong>en</strong>ts part<strong>en</strong>aires notamm<strong>en</strong>tavec les professeurs de la classe et la Conseillère d’Ori<strong>en</strong>tation Psychologue du collège.Elle met <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les besoins spécifiques des élèves et propose à la Cellule de VeilleÉducative la mise <strong>en</strong> place d’un PPRE. 4Mise <strong>en</strong> œuvre :Un plan d’actions susceptible de contribuer à la résorption des difficultés constatées estmis <strong>en</strong> place. Il se situe <strong>en</strong> complém<strong>en</strong>t des actions et dispositifs existants dans l’établissem<strong>en</strong>t :signalem<strong>en</strong>t év<strong>en</strong>tuel à la CCSD, dispositifs de remédiation (différ<strong>en</strong>ciation pédagogique <strong>au</strong> seinde la classe, groupes de besoins, aide <strong>au</strong> travail personnel dans le cadre de l’École Ouverte dusamedi matin, souti<strong>en</strong> individualisé dans le cadre de l’Unité Pédagogique de Remédiation,implication des TZR et des professeurs du collège pour un souti<strong>en</strong> spécifique ouméthodologique, Atelier Lecture, collaboration avec la SEGPA et l’UPI,…).Ce plan d’actions (PPRE) est formalisé dans un docum<strong>en</strong>t écrit qui doit être proposé <strong>au</strong>xpar<strong>en</strong>ts et <strong>au</strong>x élèves concernés (cf. docum<strong>en</strong>t joint).4 Exemple de P.P.R.E.19/53


4.4 Le PPRE, de l’élém<strong>en</strong>taire <strong>au</strong> collègeAcadémie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : Ami<strong>en</strong>sÉtablissem<strong>en</strong>t : Collège des Fontaines tél : 03 22 90 01 2880290 Poix-de-Picardie fax : 03 22 90 06 14ZEP/REP : non Zone s<strong>en</strong>sible : non Zone viol<strong>en</strong>ce : nonAnimateur :Personne contact :Patrick Feret : Principal du collègeSylvain Teetaërt : IEN AMIENS 2sylvain.teetaert@ac-ami<strong>en</strong>s.frCe.0801326G@ac-ami<strong>en</strong>s.frNive<strong>au</strong>x concernés : 6 ème /5 ème /4 èmeDisciplines concernées : Français/MathématiquesPersonnels impliqués : Professeurs du collège, docum<strong>en</strong>talisteDate de l’action : En 6 ème , 1H/semaine/élève <strong>en</strong> français et 1H <strong>en</strong> mathématiques pour les 24 élèvesles plus <strong>en</strong> difficulté. Idem <strong>en</strong> 5ème et 4 ème sur les IDD. Au total, une c<strong>en</strong>taine d’heures <strong>en</strong> mathématiqueset <strong>en</strong> français de la 6 ème à la 4 ème si besoin.Constat :Depuis de nombreuses années, il était constaté sur ce collège des résultats <strong>au</strong>x évaluations nationales àl’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6 ème <strong>en</strong> deçà des moy<strong>en</strong>nes nationales, académiques, départem<strong>en</strong>tales.<strong>Les</strong> efforts cons<strong>en</strong>tis par le collège pour pallier les insuffisances repérées ne donnai<strong>en</strong>t pas les résultatsespérés à la sortie du collège : t<strong>au</strong>x d’ori<strong>en</strong>tation et résultats <strong>au</strong> brevet des collèges.La liaison école-collège permettait de constater l’insuffisance générale des élèves <strong>en</strong>trant <strong>au</strong> collège surcertaines compét<strong>en</strong>ces, mais cette approche globale, quoique intéressante, et les moy<strong>en</strong>s cons<strong>en</strong>tis <strong>en</strong> 6 èmepour du souti<strong>en</strong>, n’aboutissai<strong>en</strong>t pas à une stratégie de prév<strong>en</strong>tion et de remédiation efficace.La difficulté vécue par certains élèves dans les classes se traduisait par des problèmes de comportem<strong>en</strong>t,voire quelquefois de viol<strong>en</strong>ce.Prés<strong>en</strong>tation de l’action :Le projet de circonscription AMIENS 2 vise <strong>en</strong>tre <strong>au</strong>tres priorités à :. Assurer la continuité pédagogique <strong>en</strong>tre les nive<strong>au</strong>x (GS/CP, C2/C3, C3/6 ème ). Favoriser le travail <strong>en</strong> équipe, la communication <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>ts cycles, pour élaborer unsouti<strong>en</strong> pédagogique adapté à chaque élève.Objectifs opérationnels :- Organiser la correction et l’analyse collectives des évaluations nationales par secteur de collège.- Développer la culture de l’évaluation pour repérer et prév<strong>en</strong>ir les difficultés des élèves.- Favoriser la mise <strong>en</strong> œuvre de parcours personnalisés de la maternelle <strong>au</strong> collège pour les élèves<strong>en</strong> difficulté.- Créer les <strong>conditions</strong> de la réussite <strong>au</strong> collège.Ce projet est poursuivi <strong>au</strong> collège par la volonté d’élaborer des PPRE pour les élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong>difficulté.20/53


Description de l’action :Fin août : r<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre le principal et l’IEN, établissem<strong>en</strong>t d’un cal<strong>en</strong>drier liaison école/collège.17/09/05 :correction collective des évaluations 6 ème associant professeurs du collège et professeurs desécoles. Analyse des épreuves et des résultats des élèves dans l’<strong>en</strong>semble.10/10/05 : Journée liaison école-collège :prés<strong>en</strong>tation des résultats, retour sur les items, analyse des réussites et des échecs, profils des classes de6 ème , repérage des élèves les plus <strong>en</strong> difficulté.Dès octobre, mise <strong>en</strong> place du dispositif collège pour la prise <strong>en</strong> charge de ces élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong>difficulté : deux groupes de souti<strong>en</strong> de 12 élèves qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le mercredi matin pour suivre une heure defrançais et une heure de mathématiques, puis une heure atelier musique et une heure astronomie etrobotique, dans le cadre de l’opération école ouverte.10/01/06 : une démarche et un outil pour le PPREL’IEN propose à l’équipe du collège une véritable démarche pédagogique différ<strong>en</strong>ciée et un outil pourbâtir des programmes personnalisés ciblés précisém<strong>en</strong>t sur les sous-compét<strong>en</strong>ces non maîtrisées parces élèves. Il s’agit de l’outil utilisé par l’<strong>en</strong>semble des écoles primaires de la circonscription, adapté pourle collège.A partir des épreuves des évaluations nationales, l’élève repr<strong>en</strong>d le livret avec un <strong>en</strong>seignant et évalue sesréussites et ses échecs. Il est associé véritablem<strong>en</strong>t à l’évaluation de ses résultats et à l’élaboration deson programme personnalisé de réussite éducative.Un arbre de compét<strong>en</strong>ces repr<strong>en</strong>d sur chacune de ses feuilles une compét<strong>en</strong>ce divisée <strong>en</strong> <strong>au</strong>tant d’itemsl’évaluant, numérotés, que l’élève colorie <strong>en</strong> vert pour les réussites, <strong>en</strong> rouge pour les échecs. A partir delà, il rédige avec l’équipe un contrat qui va lui permettre de repr<strong>en</strong>dre pour une période déterminée lacompét<strong>en</strong>ce et les sous-compét<strong>en</strong>ces échouées de manière spécifique dans le cadre de groupes d’élèvesconfrontés à la même difficulté.(docum<strong>en</strong>ts supports <strong>en</strong> annexe)Après une période établie <strong>au</strong> départ du contrat, ces sous-compét<strong>en</strong>ces seront à nouve<strong>au</strong> évaluées. Desaides seront recherchées par l’équipe du collège sur « banquoutils.fr »Le principal et l’équipe de professeurs adhèr<strong>en</strong>t <strong>au</strong> projet et une formation préalable à l’utilisation deJ’ADE et à la démarche PPRE est demandée par le principal dans le cadre d’une FIL, animée par l’IEN etl’animateur TICE de la circonscription. Elle s’est déroulée le 31/03/06 et permettra de dresser les profilsd’élèves l’année prochaine tout de suite après la correction des évaluations.Des professeurs du collège de Be<strong>au</strong>camps-le-Vieux et du collège César Franck (REP Ami<strong>en</strong>s Nord) ontété associés à cette formation.Analyse de l’action : réussites/obstacles, points forts/points faibles, questions <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sCe qui apparaît comme une réussite <strong>au</strong>x yeux des instigateurs du dispositif (IEN et principal), c’estd’avoir réussi dans un premier temps, pour le principal, à mettre <strong>en</strong> place un dispositif spécifique pour lesélèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté, plutôt que de diluer des moy<strong>en</strong>s sur l’<strong>en</strong>semble des élèves, et d’avoir obt<strong>en</strong>ul’adhésion de quelques professeurs, des familles et des élèves.C’est <strong>en</strong>suite d’avoir pu, <strong>en</strong>semble, convaincre les professeurs, et cela a été difficile pour certains, à sortird’une logique d’aide id<strong>en</strong>tique à un groupe de besoins, pour s’inscrire résolum<strong>en</strong>t dans une démarche deprogramme personnalisé pour chacun des élèves.L’accompagnem<strong>en</strong>t de l’équipe de circonscription, la formation des <strong>en</strong>seignants et un outil lisible parl’<strong>en</strong>semble des part<strong>en</strong>aires, ont constitué l’apport pédagogique indisp<strong>en</strong>sable, qui, associé <strong>au</strong>x moy<strong>en</strong>sdégagés par le principal du collège, a permis cette démarche de PPRE.<strong>Les</strong> moy<strong>en</strong>s cons<strong>en</strong>tis sur ce petit effectif <strong>en</strong> difficulté ont permis une amélioration des performancesscolaires de ces élèves <strong>en</strong> classe ainsi qu’un meilleur climat scolaire de l’établissem<strong>en</strong>t.Certains pourront bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du quitter le dispositif <strong>en</strong> cours d’année ou poursuivre ainsi de petitsprogrammes personnalisés sur les compét<strong>en</strong>ces qui poserai<strong>en</strong>t problème.<strong>Les</strong> élèves les plus fragiles se voi<strong>en</strong>t proposer un dispositif id<strong>en</strong>tique <strong>en</strong> 5 ème et <strong>en</strong> 4 ème dans le cadre desitinéraires de découverte.Ce dispositif qui est <strong>en</strong>core <strong>en</strong> cours d’évolution devrait s’améliorer sur les deux années à v<strong>en</strong>ir, mais sonefficacité est liée à l’intériorisation et l’appropriation de la démarche par les <strong>en</strong>seignants du collège.21/53


Elém<strong>en</strong>ts d’évaluation : objectifs atteints/non atteints, objectifs non visés atteints, effets constatés<strong>Les</strong> indicateurs suivants sont proposés pour évaluer le dispositif :Le t<strong>au</strong>x de fréqu<strong>en</strong>tation (adhésion des élèves et des par<strong>en</strong>ts)La relation à la classe : posture, capacités d’écoute et de communication.L’implication dans le collège : prises de responsabilité, citoy<strong>en</strong>neté, respect de soi et des <strong>au</strong>tres.L’implication dans le travail scolaire : s<strong>en</strong>s de l’organisation, avoir les bons « outils », <strong>au</strong>tonomie dans letravail, capacités de prises de décisions, compréh<strong>en</strong>sion et anticipation.maîtrise des compét<strong>en</strong>ces visées<strong>Les</strong> sorties du dispositifLe t<strong>au</strong>x de redoublem<strong>en</strong>tL’ori<strong>en</strong>tation de ces élèves après la 3 ème .Le nombre d’incid<strong>en</strong>ts signalés (vie scolaire)(Voir table<strong>au</strong> ci-dessous qui indiqu<strong>en</strong>t les critères ret<strong>en</strong>us pour mesurer l’effet du dispositif)Elém<strong>en</strong>ts transférables :L’objectif consiste à suivre chaque élève de manière personnalisée à travers l’<strong>en</strong>semble de son parcoursscolaire, de la maternelle à la sortie du collège, afin de pr<strong>en</strong>dre appui sur ses réussites pour vaincre sesdifficultés.La continuité éducative s’opère <strong>au</strong>tour de démarches et d’outils id<strong>en</strong>tiques et pr<strong>en</strong>d appui sur une volontécommune école/collège de permettre à chaque élève de maîtriser le socle commun de compét<strong>en</strong>ces à lasortie du collège.Le PPRE, <strong>en</strong> permettant cette maîtrise pour chaque élève doit concourir par ailleurs à rompre avec laviol<strong>en</strong>ce symbolique qui s’exerce sur des élèves mis dans le bain commun du collège face à des tâchesqu’ils sont très loin de pouvoir accomplir. Il doit ainsi concourir à l’amélioration du climat scolaire ducollège.Personne contact : sylvain.teetaert@ac-ami<strong>en</strong>s.fr et patrick.feret@ac-ami<strong>en</strong>s.frPlus d’infos sur l’action : site de la circonscription Ami<strong>en</strong>s 2Autre li<strong>en</strong> WEB : http://rectorat.ac-ami<strong>en</strong>s.fr/iasomme/circonscriptions/ami<strong>en</strong>s2/index.phpIndicateurs pour mesurer l’effet d’un dispositif d’aide <strong>au</strong>x élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté :Exemple de Poix de PicardieObjectifs Indicateurs Critères mesurables Critères « subjectifs »S<strong>au</strong>f si grille d’observationRéussite éducative :améliorer l’estime de• Relations <strong>en</strong>tre le jeuneet les adultes• Civilité• Isolem<strong>en</strong>t/intégration à lasoi, rest<strong>au</strong>rer la paixscolaire• Relations <strong>en</strong>tre le jeuneet les <strong>au</strong>tres élèves• Nombre d’incid<strong>en</strong>tsde vie scolaireclasse, <strong>au</strong>x groupes• Isolem<strong>en</strong>t/intégration à la• Implication dans la vievie de la classe, <strong>au</strong>xRéussite scolaire :améliorer les résultatsdu collège• Travail scolaire, <strong>en</strong>classe et <strong>en</strong> dehors de laclasse• Fréqu<strong>en</strong>tation dudispositif• Amélioration descompét<strong>en</strong>ces• Nombre de trav<strong>au</strong>xpersonnels non faits, nonr<strong>en</strong>dus…• Assiduité• Résultats <strong>au</strong>xévaluationsclubs…• Participation <strong>en</strong> classe• Att<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> classe• Autonomie22/53


4.5 Liaison école primaire/collège REP Etouvie : une expéri<strong>en</strong>ce de suivi desélèves <strong>en</strong> difficultés, liaison RASED/COP/ASAcadémie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : AMIENSÉtablissem<strong>en</strong>t : Collège ETOUVIE tél. :fax :ZEP/REP : oui Zone s<strong>en</strong>sible : oui Zone viol<strong>en</strong>ce : nonAnimateur :Personne contact :Monsieur GARET, PrincipalMonsieur TEETAËRT, IEN AMIENS 2Sylvain.teetaert@ac-ami<strong>en</strong>s.frNive<strong>au</strong>x concernés : CM2/6èmeDisciplines concernées : Vie scolairePersonnels impliqués :(l’équipe) : <strong>Les</strong> RASED, les directeurs d’école, la COP, l’assistantesocialeDate de l’action :CM2/6èmePlusieurs r<strong>en</strong>contres sur l’année pour l’équipe, actions continuesConstat : Le travail m<strong>en</strong>é <strong>en</strong> amont a démarré <strong>au</strong> cours de l'année scolaire 2002-2003 avec unr<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t d'une partie de l'équipe du rése<strong>au</strong> d'aides.Dès le départ, <strong>au</strong> delà des actions quotidi<strong>en</strong>nes <strong>au</strong>tour des axes de prév<strong>en</strong>tion et deremédiation, le RASED a pris l'option d'être égalem<strong>en</strong>t disponible <strong>au</strong>x équipes pédagogiques <strong>en</strong>plus des nécessaires temps de concertation, de réflexion et d'élaboration de projets dans le cadreordinaire du travail.En 2002, des écoles du secteur ont été mises <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté.Une viol<strong>en</strong>ce verbale, accompagnée de passages à l'acte, mettait à mal dès le début del'année scolaire, des équipes pédagogiques qui, <strong>en</strong> souffrance, fragilisées, ne trouvai<strong>en</strong>t plus deréponses éducatives adaptées <strong>au</strong> risque parfois, sous des formes déguisées, de dev<strong>en</strong>ir ellesmêmesviol<strong>en</strong>tes.C'est tout naturellem<strong>en</strong>t qu'elles se sont tournées vers le RASED, dans une situation decrise qui nécessitait une réponse rapide tant le risque était grand, dès la première période dupremier trimestre, de voir des <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> perte de place dans et hors l'école et des <strong>en</strong>seignants <strong>en</strong>perte de repères dans l'institution.23/53


Description de l’action : RASED ETOUVIE : Actions vers l’élém<strong>en</strong>taireC'est ainsi que sont nés les premiers groupes de paroles.Après <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de l'<strong>en</strong>seignant, après avoir informé les par<strong>en</strong>ts et après avoir requisleur <strong>au</strong>torisation, six <strong>en</strong>fants peuv<strong>en</strong>t s'inscrire d'une semaine sur l'<strong>au</strong>tre pour un temps de parole.Ils sont accueillis par un rééducateur et la psychologue et valid<strong>en</strong>t leur <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t àchaque séance par l'apport d'une étiquette avec leur nom et prénom, confectionnée par euxmêmes.Ce projet s'inscrit dans le projet du REP « améliorer le climat scolaire ».L'idée est defavoriser le travail psychique confiant qui résulte du partage des situations difficiles, destâtonnem<strong>en</strong>ts, des interrogations, des résistances <strong>au</strong>x propos personnels et à ceux des <strong>au</strong>tres,mais <strong>au</strong>ssi de favoriser l'inscription sociale, l'appr<strong>en</strong>tissage de la vie <strong>en</strong> société.Description de l’action : RASED ETOUVIE : Actions vers le collègeParallèlem<strong>en</strong>t à cela, Monsieur TEETAËRT, IEN AMIENS 2 a initié pour les membresdu RASED, des réunions de travail avec le collège dans le cadre du suivi des élèves <strong>en</strong>trés <strong>en</strong>sixième. Cela leur a permis d'avoir des nouvelles concernant l'évolution des <strong>en</strong>fants et de mettredes visages sur les noms des collègues du secondaire. Il s’est donc construit d'abord du li<strong>en</strong><strong>en</strong>tre adultes, les difficultés des <strong>en</strong>fants à l’<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège les rassemblant.Très vite, le RASED a constaté que d'une part les <strong>en</strong>fants évoqués par le collège n'étai<strong>en</strong>tpas toujours ceux qui avai<strong>en</strong>t été suivis et que d'<strong>au</strong>tre part était évoquée par le collège ladifficulté de la r<strong>en</strong>trée scolaire avec les sixièmes.Groupes de parole pour les élèves de CM2Il s'agit de proposer <strong>au</strong>x <strong>en</strong>fants, <strong>en</strong> fin d'année scolaire, un temps de travail spécifiqueconcernant leur <strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège afin qu'ils puiss<strong>en</strong>t faire part de leurs inquiétudes mais <strong>au</strong>ssi deleur désir de grandir, travailler l'ambival<strong>en</strong>ce que cela génère souv<strong>en</strong>t, ainsi que cette nouvellerupture.Pour cela il est mis à disposition des <strong>en</strong>fants de la classe une boîte fermée dans laquelleils peuv<strong>en</strong>t glisser par une f<strong>en</strong>te leurs questions ou leurs réflexions sur ce qui les tracasse quant àl'<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège. La boîte est ouverte devant eux à la première séance.C'est la peur qui arrive souv<strong>en</strong>t <strong>au</strong> premier plan, la peur de se perdre, de se s<strong>en</strong>tirabandonné, de ne pas savoir comm<strong>en</strong>t réagir, à qui s'adresser, de ne pas être cont<strong>en</strong>us. C'est lapeur du vide qui se dessine dans ce passage école/collège, vide généré par la perte et lechangem<strong>en</strong>t de repères pour ces <strong>en</strong>fants qui sont déjà fragilisés sur ce point.Verbaliser les inquiétudes pour certains, s'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre mettre des mots dessus pour les<strong>au</strong>tres, être écoutés dans la difficulté, recevoir une parole adulte fiable, tels étai<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>jeux.Il apparaît que les années où cette action a été m<strong>en</strong>ée, la r<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège a été be<strong>au</strong>coup pluscalme.24/53


RASED et collègeDes réunions de fin d’année associant le principal, l’IEN, le coordonnateur, les directeursdes écoles, le RASED, la COP et l’assistante sociale du collège, sont destinées à examiner le casdes élèves qui vont <strong>en</strong>trer <strong>au</strong> collège et qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des difficultés importantes.Parallèlem<strong>en</strong>t, le RASED participe à la première réunion collège/famille/part<strong>en</strong>airesextérieurs quand l'<strong>en</strong>fant a un projet particulier déjà mis <strong>en</strong> place à l'école primaire.Des synthèses RASED/SEGPA ou UPI sont <strong>au</strong>ssi organisées pour assurer un meilleursuivi de l'évolution des <strong>en</strong>fants, favoriser les relations famille/collège ou éclairer sur unequestion quand cela est possible.Il s'agit alors de transmettre avec discernem<strong>en</strong>t et professionnalisme les élém<strong>en</strong>ts nécessaires àune compréh<strong>en</strong>sion plus rapide des difficultés r<strong>en</strong>contrées, à sout<strong>en</strong>ir la mise <strong>en</strong> place des aidesextérieures qui ont été proposées <strong>au</strong>x familles dès l'école primaire, à maint<strong>en</strong>ir une continuitédans la scolarité d'élèves souv<strong>en</strong>t <strong>au</strong>x prises avec la question des repères, des id<strong>en</strong>tifications et dela projection d'eux-mêmes.Cette année les temps de paroles sur le thème de l'<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège vont être reconduits.<strong>Les</strong> <strong>en</strong>fants de CM2 demand<strong>en</strong>t si les groupes de paroles vont continuer <strong>au</strong> collège. Cedernier réfléchit à une organisation possible.Un travail va être m<strong>en</strong>é avec la COP et l'AS du collège afin que celles-ci soi<strong>en</strong>t repéréesdès le début de l'année comme personnes ressources par les élèves. <strong>Les</strong> évoquer n'a pas parusuffisant.Analyse de l’action :C'est bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> étant disponible, att<strong>en</strong>tif, à l'écoute, <strong>en</strong> cherchant, <strong>en</strong> essayant, <strong>en</strong> écrivantpour conserver une juste distance et élaborer plus avant qu'il semble possible de progresser<strong>en</strong>semble, dans le respect et la confiance mutuelle.Il ne s'agit certainem<strong>en</strong>t pas de dire que les difficultés r<strong>en</strong>contrées dans le champ scolairetrouveront leur résolution dans une prise <strong>en</strong> charge exclusive des difficultés de socialisation,mais bi<strong>en</strong> davantage de souligner que sur le REP d'Etouvie, les aménagem<strong>en</strong>ts pédagogiques mis<strong>en</strong> place, à eux seuls, ne vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas résoudre les questions de la viol<strong>en</strong>ce, du non-respect de ladiscipline, de la non reconnaissance de l'<strong>au</strong>torité.Non seulem<strong>en</strong>t ils ne vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas résoudre ces questions mais ils sont mis <strong>en</strong> échec du faitmême de l'inadaptation du comportem<strong>en</strong>t d'un nombre croissant d'élèves.Rôle de l’assistante sociale scolaireComm<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>ir à l’école <strong>en</strong> étant disponible pour les appr<strong>en</strong>tissages quand on connaît àla maison des difficultés telles que l’on ne sait pas de quoi sera fait demain, si l’un des par<strong>en</strong>tssera <strong>en</strong> forme ce soir et disponible pour une aide dans les devoirs .. ?Comm<strong>en</strong>t « ram<strong>en</strong>er » l’élève abs<strong>en</strong>téiste vers l’école ?Comm<strong>en</strong>t mobiliser les familles dans la scolarité des <strong>en</strong>fants ?L’assistante sociale scolaire peut dans le cadre de ses missions interv<strong>en</strong>ir <strong>au</strong>près desélèves et des familles qui r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t de telles difficultés . Là où elle est prés<strong>en</strong>te, <strong>en</strong>part<strong>en</strong>ariat avec l’<strong>en</strong>semble de l’équipe éducative elle contribue à la réussite des élèves <strong>en</strong>apportant sa pierre à l’édifice.25/53


Ses missions :- Mobiliser l’élève et sa famille <strong>au</strong>tour de la scolarité, remédier <strong>au</strong>x problèmes soci<strong>au</strong>xet famili<strong>au</strong>x- prév<strong>en</strong>ir l’abs<strong>en</strong>téisme et l’échec scolaire- Participer à la prév<strong>en</strong>tion et la protection des mineurs <strong>en</strong> danger ou susceptibles del’être, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t apporter aide et conseil <strong>au</strong>près de l’institution dans cedomaine ( prév<strong>en</strong>tion des conduites à risques : interv<strong>en</strong>tions collectives…)- Participer à l’ori<strong>en</strong>tation et <strong>au</strong> suivi des élèves <strong>en</strong> difficultés et de ceux qui doiv<strong>en</strong>tbénéficier d’une ori<strong>en</strong>tation spécifique.L’assistante sociale scolaire participe avant l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6 ème <strong>au</strong>x r<strong>en</strong>contres de liaisonCM2/6 ème avec les directeurs des écoles, le RASED, pour préparer ainsi le meilleur accueil desélèves fragilisés, rassurer les par<strong>en</strong>ts, les am<strong>en</strong>er sur le collège <strong>en</strong> levant craintes et angoisses.En interne <strong>en</strong> travaillant <strong>en</strong> liaison avec les membres de l’équipe éducative etadministrative (r<strong>en</strong>contres quotidi<strong>en</strong>nes avec les <strong>en</strong>seignants, réunions avec l’administration, ladirection.).Avec l’élève <strong>au</strong> sein de l’établissem<strong>en</strong>t scolaire , avec sa famille <strong>en</strong> allant <strong>au</strong> domicile.La prise <strong>en</strong> charge de l’élève se fait <strong>au</strong> long terme, l’assistante sociale scolaire estam<strong>en</strong>ée à travailler <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec les services extérieurs : CMS, CMP,CMPP,serviceshospitaliers, services éducatifs, classe relais, service de protection de l’<strong>en</strong>fance, de la justice…Elle est le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre l’école /l’élève /sa famille et les part<strong>en</strong>aires extérieurs.Elém<strong>en</strong>ts d’évaluation :<strong>Les</strong> années antérieures, quand ces actions n’ont pas été mises <strong>en</strong> place, le collège ar<strong>en</strong>contré des difficultés importantes <strong>en</strong> terme de vie scolaire, qui sont be<strong>au</strong>coup moindres lesannées où ce travail de préparation, de transmission et de relais est conduit.Conclusion :<strong>Les</strong> <strong>en</strong>seignants s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t <strong>au</strong> plan pédagogique ; il apparti<strong>en</strong>t <strong>au</strong>x membres du RASED, à la COPet à l’assistante sociale, dans leur propre champ de compét<strong>en</strong>ce de se mobiliser avec eux afin de sout<strong>en</strong>irun cadre pour les appr<strong>en</strong>tissages scolaires et de favoriser ceux-ci.Il s’agit bi<strong>en</strong> là d’une expéri<strong>en</strong>ce novatrice de travail d'alliance <strong>en</strong>tre le pédagogique, le rééducatif,et le psychologique dans le cadre de la liaison école primaire/collège, qui s’inscrit dans la continuité etcrée du li<strong>en</strong> et de la cohér<strong>en</strong>ce dans l’accompagnem<strong>en</strong>t des élèves très fragiles.Personne contact : Sylvain Teetaërt IEN AMIENS 226/53


4.6 Du psychologue scolaire <strong>au</strong> COPAcadémie : Ami<strong>en</strong>sCirconscription : AMIENS 3Secteur de collège : A. Rimb<strong>au</strong>dZEP/REP : Oui Zone s<strong>en</strong>sible : Oui Zone viol<strong>en</strong>ce : OuiNive<strong>au</strong>x concernés : Cycle 3 – 6 e – SEGPAPersonnels impliqués : équipe de circonscription et du collège - personnels de rése<strong>au</strong> – <strong>en</strong>seignants ducollège et <strong>en</strong>seignants de SEGPADate de l’action : septembre 2003 et aprèsELEMENTS DE CONTEXTE :‣ Constat lié à l’ori<strong>en</strong>tation des élèves• 2 collèges situés <strong>en</strong> REP-ZEP caractérisés par une population très hétéroclite :=> une forte proportion d'élèves <strong>en</strong> difficulté de toutes natures=> Élèves scolarisés <strong>en</strong> SEGPA sur propositions de la CCPE et décision de la CCSD=> Élèves relevant d'UPI ou relevant d'établissem<strong>en</strong>t scolarisés <strong>en</strong> classe type=> Élèves ayant un profil que nous nommerons « inter SEGPA » c'est à dire ne relevant pas deSEGPA parce qu'ils prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des pot<strong>en</strong>tialités qui ne sont pas optimisées et ont des difficultés àl'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6e du point de vue des appr<strong>en</strong>tissages <strong>en</strong> français et <strong>en</strong> maths (Cf. Résultats <strong>au</strong>x évaluations6 e )=> quelques élèves qui échapp<strong>en</strong>t à la CCPE et n'ont pas été signalés <strong>en</strong> difficulté parce que lesmaîtres n'ont pas repéré leurs difficultés à partir des évaluations locales.=> Élèves qui ont été suivis sur le plan psychologique quand ils avai<strong>en</strong>t 8/9 ans, connus del'équipe et de la CCPE, dont le suivi psy a été normalem<strong>en</strong>t interrompu <strong>en</strong> fin de scolarité primaire.Résurg<strong>en</strong>ce des troubles à l’<strong>en</strong>trée dans l’adolesc<strong>en</strong>ce qui <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t de nouvelles difficultés scolaires.=> La compét<strong>en</strong>ce n'est pas opérationnelle <strong>au</strong> mom<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>du.‣ Constat lié <strong>au</strong> milieu=> Be<strong>au</strong>coup d’élèves et de familles sans projet=> Des familles démunies qui sont dans une misère financière et humaine génératrice d'une<strong>grande</strong> souffrance chez les par<strong>en</strong>ts comme chez les <strong>en</strong>fants.‣ Un CONSTAT plus général=> A l'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6e, l'élève n'existe d'abord qu'<strong>au</strong> travers des évaluations 6e et des résultatsscolaires de début d'année. La réalité contextuelle de l'<strong>en</strong>fant n'est pas du tout appréh<strong>en</strong>dée à un mom<strong>en</strong>toù l'<strong>en</strong>fant <strong>en</strong>tre parfois dans l'adolesc<strong>en</strong>ce avec ce que cela implique.DECLENCHEURυ Ce que nous dis<strong>en</strong>t les professeurs du collège lors des soirées de restitution des résultatsd'évaluationsυ Personne n'est là à l'<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège pour porter sur l'élève le regard du psychologuescolaire tel qu’il est porté dans le premier degré.Personne n'a <strong>au</strong> collège les missions du psychologue scolaire qui a une connaissance de l'<strong>en</strong>fant / élèvepris dans sa dim<strong>en</strong>sion familiale, sociale et scolaire et une connaissance de sa famille.L'école a su inst<strong>au</strong>rer un li<strong>en</strong> avec la famille qui est plus difficile <strong>au</strong> collège pour différ<strong>en</strong>tes raisons.27/53


D'où nécessité de créer du li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre l’école et le collège :STRATEGIES MISES EN PLACE PAR LES ÉQUIPES CONCERNÉESυ Une réflexion a été <strong>en</strong>gagée avec les équipes pédagogiques mais égalem<strong>en</strong>t avec les personnelsdes rése<strong>au</strong>x, notamm<strong>en</strong>t le psychologue scolaire pour assurer un meilleur suivi de ces élèves quiconnaiss<strong>en</strong>t à l'<strong>en</strong>trée <strong>au</strong> collège des difficultés avérées.υυυυAu nive<strong>au</strong> de la circonscription avec les différ<strong>en</strong>tes équipes 1 er degréÉvaluations CM2 qui permett<strong>en</strong>t d'objectiver les résultats de la cohorte d'élèves de CM2partant <strong>au</strong> collège : critères communs pour tous permettant d'avoir des élém<strong>en</strong>ts decomparaison sur le secteurAu nive<strong>au</strong> du secteur de collège avec les équipes pédagogiques 1 er et 2 nd degrésRestitution des résultats d'évaluations 6e avec une <strong>grande</strong> écoute des personnels desrése<strong>au</strong>x prés<strong>en</strong>tsR<strong>en</strong>contre des équipes pédagogiques du premier degré et des professeurs pour évoquerchacune des problématiques d'élèvesAu nive<strong>au</strong> du secteur de collège avec les <strong>en</strong>seignants SEGPA, du collège et des personnels duRASEDSynthèse avec les <strong>en</strong>seignants de SEGPA sur des cas précis d’élèves à la demande des<strong>en</strong>seignants de SEGPASynthèse avec quelques professeurs princip<strong>au</strong>x de 6 eÉchanges sur le parcours scolaire des élèves, résultats, comportem<strong>en</strong>ts, li<strong>en</strong>s avec la famille,suivis extérieurs conseillésυ Evocation des questions suivantes :- Qu’exiger de ces élèves ? (SEGPA? <strong>Les</strong> <strong>au</strong>tres?)- Que faire par rapport à la famille?Contacts ponctuels avec les conseillers d'ori<strong>en</strong>tation pour des situations problématiquesd'élèvesMETHODE :Ne pas anticiper les questions : rester à l'écoute des questions des élèvesPour les élèves « inter SEGPA » => Réponse pédagogique spécifiqueSi une question se pose, apporter un éclairageLe psychologue scolaire garde souv<strong>en</strong>t un li<strong>en</strong> avec la famille par le biais notamm<strong>en</strong>t des frères etsoeurs. Il est un REFERENT=> peut être le li<strong>en</strong> avec la famille=> reste <strong>en</strong> contact avec le collège si nécessaire : possibilité de rappel pour dossier spécifiqueet conseils spécifiquesCONCLUSION : Enseignem<strong>en</strong>ts=> expliquer qui sont les psychologues/ ce qu'ils font=> aider à la transition par l'explicitation=> créer du li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre l’école et le collège à tous les nive<strong>au</strong>x28/53


4.7 Comm<strong>en</strong>t transformer la difficulté <strong>en</strong> pôle d’excell<strong>en</strong>ceTITRECollège P<strong>au</strong>l Eluard de NoyonMATHEMATIQUES : ATP 6ème ET SOUTIEN 5èmeOBJECTIFSAider les élèves <strong>en</strong> mathématiquesMotiver les élèves, leur montrer qu’ils peuv<strong>en</strong>t progresser et réussir <strong>en</strong>mathématiques.PUBLIC VISE6ème : tous les élèves5ème : élèves <strong>en</strong> difficultés scolairePROCEDURE6ème : les élèves sont répartis <strong>en</strong> groupe de « besoin » après l’étude des résultats <strong>au</strong>xtests d’évaluation à l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6ème, après concertation des professeurs de mathématiquesdu nive<strong>au</strong> et <strong>au</strong>ssi d’après les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts fournis par les professeurs des écoles lorsd’une réunion <strong>au</strong> mois de juin.5ème : les élèves les plus <strong>en</strong> difficultés sont repérés par les professeurs et il leur estproposé d’avoir de l’aide <strong>en</strong> mathématique. L’élève est libre de refuser.MISE<strong>en</strong>ŒUVRE6ème : les classes de 6ème , pour l’heure d’Aide <strong>au</strong> Travail Personnel, ont unalignem<strong>en</strong>t dans l’emploi du temps. Si 3 classes ont le même créne<strong>au</strong> horaire, il y a 4professeurs de mathématiques et 1 assistant d’éducation disponibles. <strong>Les</strong> <strong>en</strong>seignantspr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> charge les élèves les plus <strong>en</strong> difficultés (l’A.E. s’occupe des élèves n’ayant pasbesoin particulièrem<strong>en</strong>t d’aide mais le travail est fourni et corrigé par les <strong>en</strong>seignants).Cette heure permet donc :- Travail <strong>en</strong> groupe- Pédagogie différ<strong>en</strong>ciée5ème : <strong>Les</strong> élèves de 5ème pour cette heure provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de toutes les classes et ont un<strong>en</strong>seignant différ<strong>en</strong>t. Grâce à la progression commune, le souti<strong>en</strong> pour les élèves peut être<strong>en</strong> li<strong>en</strong> direct avec le programme de la classe. Il est égalem<strong>en</strong>t possible de rev<strong>en</strong>ir sur descompét<strong>en</strong>ces de bases non acquises, sur des appr<strong>en</strong>tissages fondam<strong>en</strong>t<strong>au</strong>x et de lesconsolider.Cette heure permet donc un travail <strong>en</strong> petits groupes et une pédagogie adaptée <strong>au</strong>x élèves.RESULTATSRésultats <strong>au</strong>x évaluations, motivation <strong>en</strong> classeNotes obt<strong>en</strong>ues <strong>au</strong> devoir commun 5ème.Qualitativem<strong>en</strong>t, épanouissem<strong>en</strong>t personnel de l’élève, mise <strong>en</strong> confiance.29/53


TITREECOLE OUVERTEOBJECTIFS* Permettre <strong>au</strong>x élèves de ZEP de bénéficier <strong>en</strong>core plus de l'offre éducative de l'école.* Assurer plus de réussite scolaire et d'insertion sociale par un meilleur suivi* Développer la socialisation, l'<strong>au</strong>tonomie, la créativité, la curiosité par la diversité desactivités prévues* Donner une nouvelle dim<strong>en</strong>sion <strong>au</strong>x part<strong>en</strong>ariats existants, placer le collège <strong>en</strong> situationd'accueillir <strong>au</strong>trem<strong>en</strong>t les élèves et développer son rôle de pole éducatif* Favoriser la r<strong>en</strong>trée des futurs 6èmesPUBLIC VISETout élève du Collège et des CM2 du secteur de recrutem<strong>en</strong>tPROCEDURE* Dispositif national et europé<strong>en</strong> à déclinaison académique* Vote <strong>en</strong> Conseil d'Administration* Mise <strong>en</strong> place de part<strong>en</strong>ariats* Informations <strong>au</strong>x écolesRéunions d'informations internes et externesActivités :Scolaires - * Aide <strong>au</strong>x devoirs, suivi et souti<strong>en</strong> scolaire* Initiation et suivi linguistique <strong>en</strong> allemand et anglais* Travail sur le monde professionnel et l'ori<strong>en</strong>tation* Devoirs de vacances* Réalisation de recherches et dossiers p<strong>en</strong>dant la période estivaleMISE<strong>en</strong>ŒUVRECulturelles : * Visite de sites remarquables plus éloignés(le littoral, la capitale)* Découverte du patrimoine local* Sorties cinémaSportives : * Jeux collectifs : t<strong>en</strong>nis de table, badminton* Initiation <strong>au</strong> canoë-kayak*Jeux de piste, courses d'ori<strong>en</strong>tation* PiscineAutres loisirs : * Ateliers artistiquesRESULTATSEVALUATIONS* Bonne intégration des CM2 <strong>en</strong> 6ème* Meilleur regard des élèves sur l'école* Contact pér<strong>en</strong>ne avec les familles* Nombre d'inscrits et t<strong>au</strong>x de fidélisation* Evolution quotidi<strong>en</strong>ne des élèves concernés30/53


TITREOBJECTIFSPUBLIC VISEPROCEDUREMISE<strong>en</strong>ŒUVRERESULTATSEVALUATIONSDISPOSITIF DE CONSOLIDATION EN 6 ème‣ Aider les élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté à l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6ème.Elèves <strong>en</strong> difficultés scolaire et/ou psychologique montrant des signesd’intérêt pour l’école et le travail scolaire mais ne relevant pas de SEGPA.avec des par<strong>en</strong>ts qui suiv<strong>en</strong>t leur <strong>en</strong>fant.‣ <strong>Les</strong> professeurs des écoles « désign<strong>en</strong>t », lors d’une réunion avec lesprofesseurs volontaires de la classe et avec la C.P.E. chargée des 6ème,les élèves correspondant <strong>au</strong> profil voulu.‣ <strong>Les</strong> professeurs des écoles inform<strong>en</strong>t les par<strong>en</strong>ts du dispositif qui, s’ilssont d’accord, sont invités à v<strong>en</strong>ir <strong>au</strong> collège pour signer le contrat dudispositif, r<strong>en</strong>contrer les <strong>en</strong>seignants…‣ Au collège : constitution d’une classe à effectif allégé (20 élèves)regroupant élèves du dispositif et élèves (sans problèmes decomportem<strong>en</strong>t) n’<strong>en</strong> relevant pas.‣ Après l’analyse des résultats <strong>au</strong>x tests d’évaluation, la sortie d’un élèvedu dispositif est <strong>en</strong>visageable (l’intégration d’un élève v<strong>en</strong>ant d’une<strong>au</strong>tre classe est égalem<strong>en</strong>t possible).‣ Travail <strong>en</strong> groupes (notamm<strong>en</strong>t lors des 2 heures d’Aide <strong>au</strong> TravailPersonnel (1 heure <strong>en</strong> Français et 1 heure <strong>en</strong> Mathématiques) où lesélèves du dispositif sont avec leur professeur pour un travail <strong>en</strong> fonctiondes besoins des élèves.‣ Pédagogie différ<strong>en</strong>ciée.‣ Par un contact régulier avec les familles.‣ Par un groupe de parole (avec un psychologue qui intervi<strong>en</strong>t <strong>au</strong>collège).‣ Li<strong>en</strong> avec le CMPP et les orthophonistes.‣ Suivi des élèves lors de leur année de 5ème par la C.P.E et lesprofesseurs de l’équipe.‣ Résultats, motivation <strong>en</strong> classe de 5ème‣ Redoublem<strong>en</strong>t‣ Réussite <strong>au</strong> brevet /Ori<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> fin de 3 ème‣ Qualitativem<strong>en</strong>t, épanouissem<strong>en</strong>t personnel de l’élève, mise <strong>en</strong>confiance, satisfaction des par<strong>en</strong>ts.‣ Bilans du groupe de pilotage‣ Bilan du conseil de classe (travail et comportem<strong>en</strong>t)‣ Réduction du nombre de sanctions et de punitions (relevé du carnetde correspondance)31/53


4.8 Liaison école/collège harmonisation des pratiques de remédiation <strong>en</strong>lectureAcadémie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : Oise c<strong>en</strong>traleÉtablissem<strong>en</strong>t : Collège Bon Secours tél. : 03 44 63 68 80Rue St Christophe fax : 03 44 63 68 6860309 SENLIS CEDEXZEP/REP : non Zone s<strong>en</strong>sible : non Zone viol<strong>en</strong>ce : nonNive<strong>au</strong>x concernés : CM2 & 6°, 5°Disciplines concernées : FrançaisPersonnels impliqués : Professeurs des écoles, professeurs de LettresDate de l’action :Action annuelleConstat : Partant des difficultés de lecture constatées chaque année à l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6° et de la possibilitéd’exploiter <strong>en</strong> amont une version adaptée du logiciel de remédiation utilisé <strong>au</strong> collège, l’action repose surune prise <strong>en</strong> charge partagée à l’école et <strong>au</strong> collège de ces difficultés avec pour avantages un traitem<strong>en</strong>tprécoce et une continuité dans les méthodes. L’hypothèse d’une plus <strong>grande</strong> efficacité dans la résolutiondes difficultés de lecture des élèves sous-t<strong>en</strong>d cette démarche à l’échelle de la circonscription et ducollège.Prés<strong>en</strong>tation de l’action : Agir sur les compét<strong>en</strong>ces de lecture défaillantes <strong>en</strong> harmonisant le travail deremédiation. Utilisation de trois logiciels de lecture de même type : Lirebel + école (CM2), Lirebel + 6 ème ,Lirebel + 5 ème . Progression id<strong>en</strong>tique <strong>en</strong> trois étapes :1 / Travail sur fiche d’initiation (phase collective de familiarisation <strong>au</strong> logiciel)2 / Travail sur fiche de consolidation (phase semi individualisée)3 / Travail sur fiche d’approfondissem<strong>en</strong>t (phase totalem<strong>en</strong>t individualisée)Agir sur les compét<strong>en</strong>ces défaillantes avec la mise <strong>en</strong> place de PPAP intégrés dans les séqu<strong>en</strong>ces.Description de l’action :1) Repérage des élèves <strong>en</strong> difficultéDeux outils sont utilisés• L’évaluation nationale.Analyse et regroupem<strong>en</strong>t des items qui évalu<strong>en</strong>t les compét<strong>en</strong>ces de lecture.• Test d’efficacité lecture.Permet de mesurer l’efficacité lecture des élèves. (Calcul vitesse / compréh<strong>en</strong>sion)2) Prise <strong>en</strong> compte de l’amont et dispositif CM2• Mise <strong>en</strong> place d’une remédiation type PPAP sur les compét<strong>en</strong>ces de lecture défaillantesobservées dans l’évaluation nationale (liaison CM2 / 6 ème )• Mise <strong>en</strong> place d’une remédiation sur logiciels (Lirebel +- Ecole) de lecture qui permett<strong>en</strong>t detravailler sur treize compét<strong>en</strong>ces de base.32/53


3) Prise <strong>en</strong> charge des élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté lecture <strong>en</strong> 6 ème• Constitution des groupes de remédiation à partir de trois indicateurs1. les docum<strong>en</strong>ts transmis par les <strong>en</strong>seignants de CM2 (fiche bilan)2. L’analyse de l’évaluation nationale et le repérage des compét<strong>en</strong>ces de lecturedéfaillantes.3. Le test d’efficacité lecture de r<strong>en</strong>trée• Travail sur le logiciel qui prolonge celui utilisé <strong>en</strong> CM2 (Lirebel + - 6 ème)4) Prise <strong>en</strong> charge des élèves <strong>en</strong> 5 ème• Constitution des groupes et travail sur logiciel (Lirebel + - 5 ème)Analyse de l’action : Nous obt<strong>en</strong>ons de très bons résultats. Plus du tiers des élèves pris <strong>en</strong> chargerécupèr<strong>en</strong>t complètem<strong>en</strong>t leur efficacité <strong>en</strong> lecture et les <strong>au</strong>tres progress<strong>en</strong>t de manière très significative.Cela prouve d’une part que l’on peut redonner <strong>au</strong>x élèves ayant des difficultés <strong>en</strong> lecture une efficacitésuffisante pour leur permettre de travailler dans de bonnes <strong>conditions</strong> dans toutes les matières et d’<strong>au</strong>trepart que « l’appr<strong>en</strong>tissage » de la lecture peut être poursuivi <strong>au</strong> cycle 3 et <strong>au</strong> collège.Pour les rares échecs que nous avons <strong>en</strong>registrés, les difficultés de lecture ne pouvai<strong>en</strong>t être travaillées àpartir du logiciel Lirebel. (j’ai eu la chance de pouvoir tester avec cinq élèves un <strong>au</strong>tre logiciel qui s’estrévélé be<strong>au</strong>coup plus performant …)La mise <strong>en</strong> place d’un tel dispositif doit se faire progressivem<strong>en</strong>t et impliquer tous les collègues del’établissem<strong>en</strong>t <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du projet qui met une priorité sur la lecture. Cela doit permettre de dégager lesmoy<strong>en</strong>s horaires …Une formation sur l’analyse de l’évaluation et des compét<strong>en</strong>ces de lecture <strong>en</strong> particulier est nécessaire. Demême qu’une formation sur les différ<strong>en</strong>ts logiciels. La liaison CM2 /6 ème ne doit plus se cantonner à desimples réflexions sur l’incapacité de nos élèves à aborder les textes mais elle doit aborder sans crainte lepartage des pratiques pédagogiques.Elém<strong>en</strong>ts d’évaluation : Une mesure régulière est faite de l’action sous la forme d’un test d’efficacitélecture.Un test d’<strong>en</strong>trée / deux tests intermédiaires / et un test final pour chacun des nive<strong>au</strong>x concernés. (tests dedifficulté croissante)Chaque élève possède sa fiche de travail sur le logiciel sur laquelle les résultats sont notés.Chaque élève possède dans son cahier le PPAP le concernant.Un bilan général est dressé <strong>au</strong> terme de chaque année scolaire.Elém<strong>en</strong>ts transférables : On peut mettre <strong>en</strong> place le système à partir d’une analyse de la situation.Pratiquer un test d’efficacité lecture.Extraire les compét<strong>en</strong>ces de lecture de l’évaluation nationale.<strong>Les</strong> groupes de besoin étant constitués, le travail sur le collège ou le CM2 peut comm<strong>en</strong>cer.Personne contact : Daniel Boyer, professeur de Lettres, daniel.boyer@ac-ami<strong>en</strong>s.frPlus d’infos sur l’action : www.ac-ami<strong>en</strong>s.fr/etablissem<strong>en</strong>ts/0600050D/Li<strong>en</strong> WEB : PASI33/53


4.9 Lecture et écriture : l’aide <strong>au</strong>x élèves <strong>en</strong> difficulté <strong>en</strong> 6°____________________________Académie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : Oise C<strong>en</strong>treÉtablissem<strong>en</strong>t : Collège Louise Michel tél : 03.44.77.64.40Rue Madeleine Blin fax : 03.44.78.47.44BP 1360131 SAINT-JUST-EN-CHAUSSEEZEP/REP : non Zone s<strong>en</strong>sible : non Zone viol<strong>en</strong>ce :nonAnimateur :Jacques DERÔME, PrincipalNive<strong>au</strong>x concernés :Disciplines concernées :Personnels impliqués :6EFrançaisCOP, Enseignante SEGPA, professeurs de LettresDate de l’action :3 ème annéeCONSTAT : Le projet 2003/2006 du collège Louise MICHEL de Saint Just <strong>en</strong> Ch<strong>au</strong>ssée a fixé commeobjectif principal la réussite de chaque élève avec deux axes de mise <strong>en</strong> œuvre : des parcours diversifiéscouplés à des aides individuelles.Plusieurs dispositifs se sont mis <strong>en</strong> place : « structure d’accueil <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce », souti<strong>en</strong> scolaire, « espacerelais », bilans et suivis individuels m<strong>en</strong>és par les personnes sous le statut de Contrat Aidé, étudessurveillées le midi et <strong>en</strong> fin de journée m<strong>en</strong>ées par les personnes de la Vie Scolaire et écritures de PPAP :une équipe de professeurs (PLC et professeurs des Ecoles) travaille depuis 3 ans sur ce dernier point.PRESENTATION DE L’ACTION : nous avons décidé de porter notre réflexion sur la mise <strong>en</strong> placed’un projet destiné <strong>au</strong>x élèves de 6ème. Le but est de cerner les élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté <strong>en</strong> lecture etécriture afin d’y remédier et de les r<strong>en</strong>dre ainsi plus à l’aise, <strong>au</strong>tonomes et confiants.Notre pratique s’articule <strong>au</strong>tour de 3 axes : le ludique, l’évaluation différ<strong>en</strong>ciée, l’aide méthodologique.Le projet s’inscrit désormais dans le cadre des PPRE.DESCRIPTION DE L’ACTION :A) Le repérage des élèves <strong>en</strong> difficultéIl se fait à partir :- d'un bilan <strong>en</strong> juin avec les <strong>en</strong>seignants de 3 ème année de cycle III et les professeurs du collègevolontaires.- des résultats <strong>au</strong>x évaluations nationales de 6 ème- d'une réunion à l'instigation de la conseillère pédagogique du 1 er degré avec les professeurs princip<strong>au</strong>x,les professeurs de français, les professeurs désirant s'investir dans le souti<strong>en</strong> scolaire et les professeurs desécoles de 3 ème année de cycle III..L'objectif principal de cette réunion est l’écriture ou la poursuite des PPRE, suite <strong>au</strong>x évaluations 6 ème .Nous nous répartissons par binôme ou trinôme: <strong>en</strong>seignant du 1 er degré et <strong>en</strong>seignant du 2 nd degré del'élève.- des observations des professeurs34/53


B) le PPRE : une trace officielleA la suite de ce repérage, se mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place les Projets Personnalisés de Réussite Educative.C'est un outil pour les professeurs et l'élève qui permet de faire une liaison tout <strong>au</strong> long de son cursus <strong>au</strong>collège.Ce contrat, signé par l’élève, la famille et le collège est constitué de :- une fiche de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts (adresse, parcours scolaire...)- les résultats <strong>au</strong>x évaluations nationales- les c<strong>en</strong>tres d'intérêts de l' élève- la scolarité de l'élève vue par lui-même- la fiche de liaison CM2/6 ème- la scolarité de l'élève vue par l'<strong>en</strong>seignant de 3 ème année de cycle III- les prises <strong>en</strong> charge extra-scolaires- le programme <strong>en</strong> lui-même : les objectifs, les moy<strong>en</strong>s mis <strong>en</strong> oeuvre, les échéances, le suivi del’élève.C) Le cahier : prise de consci<strong>en</strong>ce de l’élèveIl est construit par l’élève afin qu'il compr<strong>en</strong>ne la finalité de l'accompagnem<strong>en</strong>t pour s'<strong>en</strong>gager avecconfiance dans le travail qui lui est demandé.Fonctionnem<strong>en</strong>t du cahier: modèle type :Page 1 : page de prés<strong>en</strong>tation faite par l'élève, Page 2 : double du contrat, Page 3 ; moy<strong>en</strong>s mis <strong>en</strong> œuvre(pour aider à la réussite) : ex : aller <strong>en</strong> souti<strong>en</strong>, travailler à la maison…Pages suivantes: trav<strong>au</strong>x effectués <strong>en</strong> souti<strong>en</strong>Sur l'<strong>en</strong>vers du cahier, constitution d'un table<strong>au</strong> sur une double page :Ce qui est urg<strong>en</strong>t Ce qui est fait <strong>en</strong>souti<strong>en</strong> pour y remédierMessageex: graphie ex:concours de soin ex:destiné <strong>au</strong>xprofesseurs:«Veillez àce que l’élève soigneson écriture»Vu parex:sign<strong>en</strong>t tous lesprofesseurs qui ont vu cemessage.C'est la partie que chacun peut remplir: élève, professeurs, par<strong>en</strong>ts. On y cible la difficulté de l'élève (cequ'il est urg<strong>en</strong>t de travailler) et les progrès constatés (message).Faire signer le cahier régulièrem<strong>en</strong>t officialise pour l'élève sa v<strong>en</strong>ue <strong>au</strong> souti<strong>en</strong>.D) <strong>Les</strong> ateliersPour aider <strong>au</strong> mieux les élèves, des ateliers ont été mis <strong>en</strong> place. Celle-ci a été facilitée par la réunion dontl'objectif principal était l’écriture des PPRE. Une fois les PPRE écrits, les élèves nécessitant d'un souti<strong>en</strong>sont répartis par groupe de besoin :Pour la 1 ère période par exemple: atelier 1 : graphisme, atelier 2 : compréh<strong>en</strong>sion, atelier 3 : les bases ducycle IIILES REUSSITESA) Le cahierLe cahier est certainem<strong>en</strong>t l'outil qui fonctionne le mieux. <strong>Les</strong> élèves l'investiss<strong>en</strong>t, le professeur desouti<strong>en</strong> <strong>au</strong>ssi. Pour les professeurs de l'élève et les par<strong>en</strong>ts, cela reste du cas par cas... Mais <strong>en</strong> général,nous sommes assez satisfaits du résultat, il est un réel outil d'accompagnem<strong>en</strong>t scolaire. <strong>Les</strong> élèvescompr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t alors que chaque professeur peut t<strong>en</strong>ir compte de sa ou ses difficultés et de ses progrès.35/53


B) <strong>Les</strong> ateliersL'atelier 1 est celui dont on peut le mieux percevoir les effets puisque les résultats sont immédiats. Pourl'<strong>au</strong>tre le résultat est plus mitigé vu le nombre de problèmes à régler.LES DIFFICULTESAu nive<strong>au</strong> des ateliers1. l'évaluation : Il f<strong>au</strong>drait c<strong>en</strong>trer les ateliers sur des points précis pour mieux percevoir les résultats:- graphie- lecture- compréh<strong>en</strong>sion de textesUne colonne évaluations intermédiaires apparaît dans le PPRE, cela nous permettra d'indiquer lesrésultats de l'évaluation des compét<strong>en</strong>ces à travailler. Néanmoins il f<strong>au</strong>dra <strong>au</strong>ssi évaluer ces compét<strong>en</strong>ces<strong>en</strong> terme de réinvestissem<strong>en</strong>t dans les cours.2. le nombre d'élèves : Il y avait be<strong>au</strong>coup trop d'élèves dans l'atelier 3 <strong>en</strong> particulier (les bases du cycleIII).Nous ne voulons pas plus de 10 élèves par groupe. Nous manquons d’<strong>en</strong>seignants volontaires. Nousavons donc été obligés de refaire une sélection. <strong>Les</strong> élèves les moins <strong>en</strong> difficultés ont alors été pris <strong>en</strong>charge par la vie scolaire qui organise une aide <strong>au</strong>x devoirs.3.Le souti<strong>en</strong> n'est pas toujours suivi régulièrem<strong>en</strong>t :- problème d'emploi du temps (les professeurs volontaires doiv<strong>en</strong>t être libérés <strong>au</strong> moins une fois parsemaine sur une barrette)- abs<strong>en</strong>ce du professeur de souti<strong>en</strong> : les élèves oubli<strong>en</strong>t alors assez vite de rev<strong>en</strong>ir <strong>au</strong>x séances. Leprofesseur principal doit être très vigilant.- oubli du cahier- début du souti<strong>en</strong> : il est impératif de le comm<strong>en</strong>cer dès la r<strong>en</strong>trée des vacances de la Toussaint, suite <strong>au</strong>xévaluations 6 ème (pour plus de compréh<strong>en</strong>sion de la part des élèves et de leur famille)- le suivi <strong>en</strong> 5° n’est pas fait par manque de professeur. En effet, les professeurs à l'origine de ce projet nes'occup<strong>en</strong>t que des 6 ème .Au nive<strong>au</strong> du PPRENous espérons que notre dossier d'accompagnem<strong>en</strong>t devi<strong>en</strong>dra une réussite <strong>en</strong> 2006-2007, <strong>en</strong> setransformant <strong>en</strong> PPRE, <strong>en</strong> un plan coordonné d'actions qui après un diagnostic de la situation scolaire etpériscolaire de l'élève, <strong>en</strong> précise les objectifs, les modalités, les échéances et les modes d'évaluation.Néanmoins, il n'est pas toujours facile de faire le point avec le professeur principal ou le professeur defrançais de l’élève concerné. Nous manquons de temps de concertation.De plus, le dossier était relativem<strong>en</strong>t assez lourd à remplir. Il a été simplifié afin d'alléger le professeurcoordinateur.ELEMENTS TRANSFERABLES :1) il serait possible d'appliquer cela <strong>en</strong> mathématiques mais ce n'est pas fait <strong>au</strong> collège car ilsfonctionn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> groupe de besoin.2) <strong>en</strong> travaillant dans le cadre du PPRE et donc par compét<strong>en</strong>ces att<strong>en</strong>dues, toutes les matièrespeuv<strong>en</strong>t être prises <strong>en</strong> compte et surtout sur d'<strong>au</strong>tres nive<strong>au</strong>x que la 6 ème , à condition qu'il y ait un nombrede professeurs volontaires suffisants ainsi, une ou des compét<strong>en</strong>ces feront l'objet d'un atelier deremédiation à échéance variable.Personne contact : Principal du collège, ce.0601445v@ac-ami<strong>en</strong>s.frPlus d’infos sur l’action : www.ac-ami<strong>en</strong>s.fr/etablissem<strong>en</strong>ts/0601445V/Li<strong>en</strong> WEB : PASI36/53


4.10 Comm<strong>en</strong>t travailler <strong>en</strong> systèmie la prise <strong>en</strong> charge des élèves <strong>en</strong>difficulté : un exemple dans un collègeAcadémie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : Aisne SudÉtablissem<strong>en</strong>t : Collège GERARD Philipe tél : 03 23 75 68 683, espace J.Guerland fax : 03 23 75 68 6902331 SOISSONS CEDEXZEP/REP : oui Zone s<strong>en</strong>sible : non Zone viol<strong>en</strong>ce : nonAnimateur :Personne contact :Jean-Pierre PAUL, PrincipalPrincipal du collègeNive<strong>au</strong>x concernés :Disciplines concernées :Personnels impliqués :toustoutes<strong>en</strong>semble de la commun<strong>au</strong>té éducativeDate de l’action : <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le projet d’établissem<strong>en</strong>tConstat : Il est fondé sur le diagnostic suivant :1) Des indicateurs significatifs : t<strong>au</strong>x de CSP défavorisés important (87%), forte prés<strong>en</strong>ce d’élèves nonfrancophones (plus de 100 élèves sur 613), t<strong>au</strong>x de retard scolaire de plus de 2 ans (16,9%), résultats <strong>au</strong>xévaluations nationales inférieurs à la moy<strong>en</strong>ne axonnaise, résultats <strong>au</strong> DNB faibles (61,3%), t<strong>au</strong>x defréqu<strong>en</strong>tation à l’infirmerie important (30 à 50 passages par matinée)2) Des difficultés sociales (familles monopar<strong>en</strong>tales, flux d’immigration) et économiques (quartier classézone urbaine s<strong>en</strong>sible, t<strong>au</strong>x de chômage élevé, t<strong>au</strong>x de boursiers important)Prés<strong>en</strong>tation de l’action : <strong>Les</strong> hypothèses d’action se déclin<strong>en</strong>t suivant 3 axes :1) le travail <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec les professeurs des écoles, avec l’équipe infirmière et sociale, avec lespart<strong>en</strong>aires spécialisés (médiateur, c<strong>en</strong>tres soci<strong>au</strong>x), avec les par<strong>en</strong>ts d’élèves2) le projet d’établissem<strong>en</strong>t sout<strong>en</strong>u par l’équipe de direction ti<strong>en</strong>t compte des spécificités du collège etaxe sa politique sur l’accueil (6 ème , nouve<strong>au</strong>x arrivants), sur l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t et la diversification des<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts, sur la concertation, sur l’aide à apporter <strong>au</strong>x élèves dans le travail mais <strong>au</strong>ssi sur le plansocial et médical.3) l’organisation et la composition des classes de 6 ème : les classes sont constituées <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte desinformations des professeurs des écoles, les effectifs sont allégés de façon à pouvoir mieux suivre lesélèves, les emplois du temps des classes sont alignés par binôme.Description de l’action :1) Repérage des élèves <strong>en</strong> difficulté :a) les tests d’évaluation 6 ème (J’ADE) sont complétés par des tests complém<strong>en</strong>taires (création d’un test<strong>en</strong> anglais, complém<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> mathématiques)b) l’équipe pédagogique, son rôle est ess<strong>en</strong>tiel, coordonnée par le professeur principal chargé de faire la synthèseet de proposer des solutions de remédiation.c) le dispositif de prév<strong>en</strong>tion des abandons né de l’initiative d’une COP et de la volonté d’une équipe deprofesseurs, des CPE, de l’infirmière, de l’assistante sociale.Il a été mis <strong>au</strong> point un questionnaire d’<strong>au</strong>to-évaluation à l’adaptation scolaire (ADAC6) qui est proposé àtous les élèves de 6 ème , il permet d’évaluer et de dépister certaines difficultés liées soit à un manque demotivation, soit d’effici<strong>en</strong>ce scolaire.37/53


2) <strong>Les</strong> dispositifs utilisés pour la remédiation :a) les groupes de besoin : les élèves sont répartis dans toutes les matières exception faite des artsplastiques et de l’éducation musicale <strong>en</strong> groupes de besoin. Ceux-ci pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> compte les élèves dedeux classes et les répartiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction de leurs difficultés <strong>au</strong> regard d’objectifs précis. Ces groupespeuv<strong>en</strong>t fonctionner d’une heure par semaine jusqu’à la totalité de l’horaire de la matière (ex : maths). Ilssont évolutifs, répond<strong>en</strong>t à des besoins précis, nécessit<strong>en</strong>t un bon diagnostic, une forte collaboration <strong>en</strong>tre<strong>en</strong>seignants dont une progression et des évaluations communes.b) le dispositif de prév<strong>en</strong>tion des abandons n’est pas seulem<strong>en</strong>t un organe de repérage, il examine lecas de chaque élève repéré et propose des solutions adaptées, celles-ci peuv<strong>en</strong>t aller de la fiche de suivi <strong>au</strong>passage <strong>en</strong> atelier relaisc) l’atelier relais : il peut pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge 4 à 6 élèves repérés pour des problèmes bi<strong>en</strong> spécifiquestant comportem<strong>en</strong>t<strong>au</strong>x que scolaires. Avec l’accord des par<strong>en</strong>ts et de l’élève, des objectifs sont mis <strong>en</strong>place. Un bilan hebdomadaire est établi et un suivi après réintégration dans la classe est effectué.d) le tutorat : deux formes sont employées, le tutorat élève et le tutorat adulte avec suivi et debriefinghebdomadairee) le permis à points attribué à l’élève avec un nombre de points qui fluctue <strong>en</strong> fonction de l’évolutionde sa conduite et de ses résultats.f) l’aide <strong>au</strong>x devoirs : cette structure regroupe des élèves ciblés pour leur manque de travail ; desprofesseurs volontaires <strong>en</strong>cadr<strong>en</strong>t les élèves chaque soir p<strong>en</strong>dant une heure après les cours.g) les réflexions pour la mise <strong>en</strong> place des PPRE : un professeur TZR de SVT est personne ressource,six élèves ciblés <strong>au</strong>x évaluations nationales (résultats inférieurs à 30% de réussite) sont ainsi pris <strong>en</strong>charge.Analyse de l’action : réussites/obstacles, points forts/points faibles, questions <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sTous les dispositifs de remédiation s’appui<strong>en</strong>t sur le travail <strong>en</strong> équipe, l’individualisation dansl’accompagnem<strong>en</strong>t de l’élève.Travailler <strong>en</strong> équipe implique trav<strong>au</strong>x <strong>en</strong> commun et temps de concertation.L’affirmation du projet d’établissem<strong>en</strong>t comme élém<strong>en</strong>t fédérateur des actions <strong>en</strong>treprises etl’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de l’équipe de direction <strong>au</strong>x côtés des équipes pédagogiques et éducatives.Elém<strong>en</strong>ts d’évaluation : objectifs atteints/non atteints, objectifs non visés atteints, effets constatés- Résultats scolaires et comportem<strong>en</strong>t six mois et un an après l’atelier-relais.- Notes et leurs évolutions pour les devoirs maison faits par ceux qui vont à l’aide <strong>au</strong>x devoirs.Elém<strong>en</strong>ts transférables : - Résultats intrinsèques des PPRE, effets des PPRE+ <strong>Les</strong> outils PPRE <strong>au</strong> service de l’A.D.T.+ La dynamique de l’individualisation.+ l’évaluation par objectifs.Personne contact : ce.0021492l@ac-ami<strong>en</strong>s.frPlus d’infos sur l’action : www.ac-ami<strong>en</strong>s.fr/etablissem<strong>en</strong>ts/0021492L/Li<strong>en</strong> WEB : PASI38/53


4.11 SOS brevetAcadémie : Ami<strong>en</strong>sBassin d’éducation : Oise ori<strong>en</strong>taleÉtablissem<strong>en</strong>t : Collège P<strong>au</strong>l Eluard tél : 03.44.44.06.1713 av<strong>en</strong>ue de la Libération fax :60400 NOYONZEP/REP : oui Zone s<strong>en</strong>sible : non Zone viol<strong>en</strong>ce :nonAnimateur :Personne contact :Adri<strong>en</strong> Lefèvre, professeur de Mathématiquesadri<strong>en</strong>.lefevre@ac-ami<strong>en</strong>s.frNive<strong>au</strong>x concernés :Disciplines concernées :Personnels impliqués :3 èmeMathématiques, Français, Histoire - Géographie, EPSun <strong>en</strong>seignant volontaire par disciplineDate de l’action :Une semaine <strong>au</strong> mois de Juin avant le DNB.Constat : Partant du constat que certains élèves, classés « moy<strong>en</strong>s », n’obt<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pas le brevet, nousavons décidé de leur apporter une aide <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de leur programme de révision <strong>en</strong> ciblant les principaleslacunes, <strong>en</strong> travaillant la méthodologie de révision, <strong>en</strong> les r<strong>en</strong>dant <strong>au</strong>tonomes…Prés<strong>en</strong>tation de l’action : Le professeur coordonnateur de l’action consulte les équipes éducatives desclasses de 3ème à la fin du 1 er trimestre et leur demande de cibler des élèves correspondant <strong>au</strong>x critèresfixés (résultats très moy<strong>en</strong>s, motivation, manque de confiance <strong>en</strong> soi, régularité dans le travail etl’appr<strong>en</strong>tissage des leçons ….public visé).La liste établie, il donne un courrier <strong>au</strong>x élèves concernés indiquant le but du projet et sonfonctionnem<strong>en</strong>t.<strong>Les</strong> élèves s’inscriv<strong>en</strong>t s’ils sont intéressés (le nombre de place est fixé à 30 maximum).<strong>Les</strong> élèves s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t à v<strong>en</strong>ir <strong>au</strong> collège jusqu’<strong>au</strong> départ.Description de l’action : <strong>Les</strong> élèves et les 4 <strong>en</strong>seignants concernés (mathématiques, français, histoire -géographie et EPS) part<strong>en</strong>t du lundi <strong>au</strong> v<strong>en</strong>dredi hors du collège (c<strong>en</strong>tre disposant d’un hébergem<strong>en</strong>t,d’une rest<strong>au</strong>ration et pouvant fournir des salles de travail) la semaine précédant les épreuves du brevet descollèges.L’organisation d’une journée est à peu près id<strong>en</strong>tique pour les jours de la semaine : ateliers de révision lematin <strong>en</strong> petits groupes (3 x 1h15 ), activités sportives l’après-midi (13h30 – 16h30) puis p<strong>au</strong>se, révisionsà nouve<strong>au</strong> juste avant le dîner, puis <strong>en</strong>core 1h15 après le repas (avec des devoirs à faire) puis quartierlibre.La première activité sportive (le lundi matin) est un parcours sportif dans les arbres pour créer la cohésiondu groupe et montrer que, malgré les difficultés de l’activité, on peut y arriver et les vaincre <strong>en</strong> faisantdes efforts.<strong>Les</strong> 4 <strong>en</strong>seignants particip<strong>en</strong>t à toutes les activités sportives, afin de créer un esprit de groupe.La dernière activité (celle du v<strong>en</strong>dredi) est une activité basée sur la relaxation.<strong>Les</strong> révisions se rec<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t sur les appr<strong>en</strong>tissages fondam<strong>en</strong>t<strong>au</strong>x et permett<strong>en</strong>t <strong>au</strong>x élèves de seréapproprier certaines bases.Lors des aides individualisées, les élèves peuv<strong>en</strong>t travailler sur tous les domaines et poser des questions,la proximité des <strong>en</strong>seignants permet à certains élèves « timides » de mieux communiquer.39/53


Analyse de l’action : T<strong>au</strong>x de réussite <strong>au</strong> brevet, comparaison des notes obt<strong>en</strong>ues à celles du brevet blancQualitativem<strong>en</strong>t, épanouissem<strong>en</strong>t personnel de l’élève, mise <strong>en</strong> confiance, t<strong>au</strong>x de satisfaction despar<strong>en</strong>ts.Questions <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>s : - proposer cette semaine plus tôt dans l’année ? À la fin du second trimestre ?- l’adhésion des collègues concernées par le DNB restant fragile, comm<strong>en</strong>t leurmontrer que l’action est positive et qu’on n’empiète pas sur leur domaine ?- sélectionner les élèves plus tard dans l’année ?- prévoir une rotation des professeurs qui particip<strong>en</strong>t à l’action afin qu’il n’y aitpas qu’un seul professeur volontaire par discipline.Elém<strong>en</strong>ts d’évaluation : objectifs atteints : le t<strong>au</strong>x de réussite <strong>au</strong> DNB des élèveseffets constatés : les élèves sont motivés pour participer à l’action, mais certainsconsidèr<strong>en</strong>t cette semaine comme une possibilité de « miracle ».Elém<strong>en</strong>ts transférables : Cette action est transférable dans tout type d’établissem<strong>en</strong>t, la forme de cettesemaine de révision peut bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du être différ<strong>en</strong>te.Personne contact : adri<strong>en</strong>.lefevre@ac-ami<strong>en</strong>s.frPlus d’infos sur l’action :Li<strong>en</strong> WEB :40/53


5. Quelques éclairages pour les actions mises <strong>en</strong> œuvre5.1 - Le PPRE, « une chance si… »(contribution de Jean-Michel Zakhartchouk, qui a notamm<strong>en</strong>t coordonné le dossier des Cahierspédagogiques sur le « socle commun » n°439)Le PPRE peut permettre un réel accompagnem<strong>en</strong>t des élèves <strong>en</strong> difficulté, mais des écueils sontà éviter. C’est peut-être <strong>en</strong> étant consci<strong>en</strong>ts de ces « risques » qu’on peut avancer vers des PPREefficaces.1. Un m<strong>au</strong>vais ciblage :Il parait important de bi<strong>en</strong> choisir la cible : qui doit bénéficier d’un PPRE ? Même s’il ne f<strong>au</strong>tpas être prisonnier des chiffres de l’évaluation sixième, on peut dire par exemple qu’un élèvequi a plus de 50% de réussite <strong>en</strong> français et maths n’est pas concerné par le PPRE, même sicela ne l’empêche pas d’avoir des difficultés. La barre ne peut être fixée de manière stricte,mais doit se situer <strong>en</strong>-dessous de 40%.En revanche, le PPRE ne peut concerner que la frange extrême d’élèves qui par exemple nesont pas capables de répondre à des questions basiques sur un texte simple (qui sont <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne nationale de l’ordre de 5% hors élèves de SEGPA) d’où l’importance de repérerdes items-clés.Le PPRE s’adresse <strong>en</strong> gros à une frange de 15% d’élèves ne maîtrisant pas les compét<strong>en</strong>cesde base <strong>en</strong> lecture notamm<strong>en</strong>t ce qui ne signifie pas que dans un établissem<strong>en</strong>t il y ait 15% deces élèves. Dans certains, situés dans une zone très défavorisée, plus du tiers des élèves sontconcernés. Dans d’<strong>au</strong>tres, seuls quelques élèves <strong>au</strong> total devrai<strong>en</strong>t bénéficier de PPRE….2. Le PPRE comme « solution miracle »Il s’agit de mesurer des progrès réels des élèves concernés. Ne pas fixer des objectifsdémesurés qui ne serai<strong>en</strong>t pas atteints. Il s’agit d’<strong>en</strong>gager l’élève dans la voie de la réussite,de le lancer vers des progrès. Il est moins gênant de ne pas avoir atteint le nive<strong>au</strong> du « soclecommun » si on est sur une voie de réussite, si on comm<strong>en</strong>ce à maîtriser des compét<strong>en</strong>cessolides qui permettront ultérieurem<strong>en</strong>t de ne pas « régresser » (comme c’est le cas debe<strong>au</strong>coup d’élèves sortant de l’école et dev<strong>en</strong>ant de vrais illettrés quelques années plus tard).La logique du socle commun, si elle préside davantage la scolarité obligatoire dans lesprochaines années, mettra du temps à produire ses effets. <strong>Les</strong> élèves qui arriveront <strong>en</strong>sixième dans les deux ou trois prochaines années n’ont pas forcém<strong>en</strong>t bénéficié de cetraitem<strong>en</strong>t personnalisé qui s’avère indisp<strong>en</strong>sable pour certains.Le PPRE n’est pas un rattrapage, mais un moy<strong>en</strong> pour les élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté detrouver des issues, de retrouver à la fois du s<strong>en</strong>s <strong>au</strong>x activités scolaires et de l’estime de soi.Ce n’est qu’à partir de là qu’ils pourront combler certaines lacunes et avancer…3. Le PPRE comme assistanatS’il est bon d’aider l’élève <strong>en</strong> difficulté, il est important de le « mobiliser », de l’am<strong>en</strong>er àparler de ses difficultés comme de ses réussites, même minimes, de pratiquer avec lui desactivités réflexives. Ce n’est pas un hasard si une importante association de maîtres E(remédiation pédagogique), ayant <strong>en</strong> charge donc des élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté, a mis àl’ordre du jour de son congrès <strong>en</strong> 2005 « la métacognition » : c’est bi<strong>en</strong> que la réflexion surce qu’on appr<strong>en</strong>d, l’implication réflexive concerne y compris les élèves les plus éloignés a41/53


priori de ce g<strong>en</strong>re d’activités. S’il s’agit d’aider, il f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi que l’élève puisse participer àcette aide, <strong>en</strong> sachant parler de ses besoins ; sans oublier qu’un objectif c<strong>en</strong>tral est « d’aider àse passer d’aide » !4. Le PPRE comme stigmatisationLe PPRE implique un dialogue avec les familles ; il ne s’agit nullem<strong>en</strong>t de stigmatiser cellesci,mais de travailler avec elles, d’éviter d’<strong>en</strong> faire les « responsables » mais plutôt de lesresponsabiliser. Il convi<strong>en</strong>t de changer de regard sur elles, <strong>en</strong> évitant tout <strong>au</strong>tant lepaternalisme, l’abs<strong>en</strong>ce de compréh<strong>en</strong>sion des problèmes concrets réels qu’elles affront<strong>en</strong>t,tout comme un certain « misérabilisme ».5.Le PPRE qui disp<strong>en</strong>serait d’un travail dans la classeLe PPRE ne peut se concevoir sans « pédagogie différ<strong>en</strong>ciée », car ce qui va compter, c’est laprise <strong>en</strong> compte des élèves concernés dans la classe. Comm<strong>en</strong>t les intégrer tout <strong>en</strong> t<strong>en</strong>antcompte de leurs difficultés ? Peut-être est-ce justem<strong>en</strong>t leur prise <strong>en</strong> compte qui va obliger defaire évoluer sa pédagogie, <strong>en</strong> la c<strong>en</strong>trant plus sur ce qui est appris réellem<strong>en</strong>t que sur ce quiest <strong>en</strong>seigné plus ou moins formellem<strong>en</strong>t. Le PPRE ne peut être qu’un élém<strong>en</strong>t dans undispositif global de lutte pour la réussite de tous.42/53


5.2 - L’analyse systémique dans un collège « une chance si… »Analyse de l’action : réussites/obstacles, points forts/points faibles, questions <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>s<strong>Les</strong> déterminants de la réussitePour les élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficultéLa réduction constatée de l’écart des scores <strong>au</strong>x évaluations nationales semble être uneconséqu<strong>en</strong>ce de la liaison école-collège qui s’avère int<strong>en</strong>se, maîtrisée, bi<strong>en</strong> c<strong>en</strong>trée sur lesappr<strong>en</strong>tissages fondam<strong>en</strong>t<strong>au</strong>x. et utilisant la mobilisation cons<strong>en</strong>tie des <strong>en</strong>seignants.Toutefois comme le montr<strong>en</strong>t les graphiques suivants, si elle permet <strong>au</strong>x élèves moy<strong>en</strong>s de faireréduire cet écart, le nombre d’élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté <strong>en</strong> français ou <strong>en</strong> mathématiques resterelativem<strong>en</strong>t important (il n’est pas comp<strong>en</strong>sé par des élèves <strong>en</strong> situation de <strong>grande</strong> réussite).60,0%70,0%50,0%60,0%40,0%30,0%20,0%10,0%0,0%moy<strong>en</strong>nefrançais% élèves sc 80% <strong>en</strong>françaisCOLLEGE CAMILLEDESMOULINSAISNE50,0%40,0%30,0%20,0%10,0%0,0%moy<strong>en</strong>nemaths% élèves sc < % élèves sc>30% <strong>en</strong> maths 80% <strong>en</strong> mathsCOLLEGE CAMILLEDESMOULINSAISNE<strong>Les</strong> résultats annoncés <strong>en</strong> fin de parcours collégi<strong>en</strong> (ori<strong>en</strong>tation, brevet des collèges) sont àmoduler <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte du fait que suite à la 4 ème à projet, un effectif assez important quitte lecollège pour la 3 ème professionnelle ou 3 ème DP6h ( ori<strong>en</strong>tation positive pour ces élèves qui nesont toutefois plus pris <strong>en</strong> <strong>en</strong> compte dans les statistiques du collège).La stabilité et l’implication d’une partie de l’équipe éducative, l’imprégnation du contextelocal, la proximité du lycée professionnel sembl<strong>en</strong>t favoriser ces ori<strong>en</strong>tations « positives »<strong>en</strong> cours de scolarité de collège.Le suivi de ces élèves (sur Guise et <strong>en</strong> général sur l’Aisne) apparaît comme une nécessité…..La mobilisation cons<strong>en</strong>tie d’un nombre certain d’<strong>en</strong>seignants sur des projets pédagogiquesp<strong>en</strong>dant le temps scolaire ou hors temps scolaire (FSE actif), une vie scolaire efficace (CPElocale), sembl<strong>en</strong>t favoriser le suivi individuel et sembl<strong>en</strong>t permettre <strong>au</strong>x élèves « moy<strong>en</strong>s » de semaint<strong>en</strong>ir disponibles <strong>au</strong>x appr<strong>en</strong>tissages. Cela doit favoriser l’efficacité de la nécessairec<strong>en</strong>tration sur les élèves <strong>en</strong> <strong>grande</strong> difficulté.43/53


5.3 - <strong>Les</strong> ruptures comme une chance si…Créés <strong>en</strong> 1998 (circulaire 98-120), les dispositifs relais accueill<strong>en</strong>t depuis cette date des élèves decollège <strong>en</strong> rejet de l’institution scolaire qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une ou plusieurs des caractéristiquessuivantes :‣ Grandes difficultés scolaires, sociales ou comportem<strong>en</strong>tales.‣ Abs<strong>en</strong>téisme récurr<strong>en</strong>t.‣ Suivi éducatif par le biais d’une mesure éducative, administrative ou judiciaire.Visant tout à la fois la resocialisation et la re-scolarisation <strong>en</strong> vue d’une réinsertion effective et laplus rapide possible dans une classe ordinaire, le dispositif relais veut faire de la RUPTURE,une chance si… La procédure d’admission est respectée…Décomposée <strong>en</strong> 4 étapes ess<strong>en</strong>tielles, l’admission permet <strong>au</strong> collège d’origine de l’élève deconstruire avec l’équipe du dispositif relais, l’élève et sa famille, un dossier étudié <strong>en</strong>commission. L’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t pluridisciplinaire est effectif…<strong>Les</strong> interv<strong>en</strong>ants « éducation nationale » sont pluriels : professeur coordonnateur du premierdegré, professeurs de collège, aides-éducateurs et travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> équipe avec un éducateur de laProtection Judiciaire de la Jeunesse <strong>en</strong> classe-relais, éducateur associatif <strong>en</strong> atelier-relais.Ces regards, ces actions croisés sont garants d’une prise <strong>en</strong> compte de l’élève dans sonintégralité. La concertation est favorisée…Si l’admission est concertée avec la famille, durant le passage <strong>en</strong> espace-relais, le contact n’estpas rompu avec le milieu scolaire d’origine. Le projet est décliné sous toutes ses formes :o Pédagogique tout d’abord, les cont<strong>en</strong>us d’appr<strong>en</strong>tissage sont construits demanière cohér<strong>en</strong>te, <strong>en</strong> réponse <strong>au</strong>x besoins spécifiques de l’élève, sur unecourte durée (quelques semaines, tout <strong>au</strong> plus).o Personnel, <strong>en</strong>suite ; l’élève doit retrouver ses repères avec l’aide desadultes, sortir du rôle souv<strong>en</strong>t provocateur et <strong>en</strong> rejet de l’école dans lequelil s’est <strong>en</strong>fermé afin de s’<strong>au</strong>toriser à nouve<strong>au</strong> à construire un av<strong>en</strong>ir dansl’école.o Professionnel, <strong>en</strong>fin, les ateliers relais notamm<strong>en</strong>t, valoris<strong>en</strong>t laconstruction d’un projet professionnel à plus long terme.En conclusion, tout <strong>en</strong> restant fermem<strong>en</strong>t ancré dans une perspective de re-scolarisation, le séjourdans un dispositif relais doit privilégier la notion de rupture tant du point de vue pédagogiqueque temporelle et même spatiale.Ainsi, l’ouverture prochaine de nouve<strong>au</strong>x dispositifs doit elle s’accompagner de projetsambitieux, résolum<strong>en</strong>t innovants.Textes de référ<strong>en</strong>ce :Circulaire n°99-147 du 4 octobre 1999, Note d’ori<strong>en</strong>tation du 8 juin 2000Circulaire n°2000-141 du 4 septembre 2000, Circulaire n°2003-085 du 16 mai 2003,Conv<strong>en</strong>tion cadre du 14 avril 2006,44/53


5.4 - L’écoute de la parole de l’élève « une chance si… »« Je p<strong>en</strong>se, donc je suis » disait Descartes. L’être humain est <strong>au</strong>ssi un être parlant. C’est avec laparole qu’il s’exprime, communique ou échange avec <strong>au</strong>trui. C’est <strong>en</strong> parlant qu’il évolue etaccède à une certaine maturité.Pour Françoise DOLTO « Tout est langage ».Chacun d’<strong>en</strong>tre nous a l’utopie de pouvoir être<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du et compris par l’<strong>au</strong>tre inconditionnellem<strong>en</strong>t. Pour se faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre, l’élève oul’adolesc<strong>en</strong>t va se dire avec des mots (insultes, surnoms, tags…) ou des m<strong>au</strong>x parfois (agressionsphysiques, dégradations, drogue…)Qu’est-ce que parler ?C’est différ<strong>en</strong>t de bavarder, discuter, crier, hurler.• C’est articuler des sons avec lesquels l’individu s’exprime (cela suppose qu’il y ad’<strong>au</strong>tres moy<strong>en</strong>s de s’exprimer, par les gestes, le corps)• C’est mettre <strong>en</strong> mots ce que l’on ress<strong>en</strong>t, ce que l’on croit. Tout particulièrem<strong>en</strong>t less<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts, les émotions que dans notre société nous t<strong>en</strong>ons cachés : « Que vont dire lesg<strong>en</strong>s ? », « Pour quoi faire, à quoi bon ? », « Tout le monde s’<strong>en</strong> fiche » etc...• C’est <strong>au</strong>ssi mettre <strong>en</strong> mots ce que l’on souhaite, désire, veut. Ce que l’on s’<strong>en</strong>gage à faire,fait ou décide.En fait, la parole révèle la personne dans son <strong>en</strong>semble. Parler c’est donner corps à notreintériorité subjective <strong>en</strong> vue de la reconnaître nous-même et si besoin est, de la faire reconnaîtrepar <strong>au</strong>trui.Parler c’est s’adresser à quelqu’un, à un <strong>au</strong>tre.Qu’est-ce qu’écouter ?• Ecouter c’est permettre à l’<strong>au</strong>tre de s’exprimer <strong>en</strong> associant librem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> <strong>en</strong>chaînant lesmots, les idées.• Savoir se taire lui permet de pr<strong>en</strong>dre la place qu’il souhaite.• Faire écho à sa parole, montre que celui qui l’écoute <strong>en</strong>trevoit, perçoit lespréoccupations de celui qui parle. Un écho est une interrogation tout <strong>en</strong> gardant la bonnedistance par rapport à l’<strong>au</strong>tre et <strong>au</strong>ssi par rapport à soi-même.Certaines attitudes favoris<strong>en</strong>t la parole, d’<strong>au</strong>tres la coup<strong>en</strong>t ou favoris<strong>en</strong>t la dép<strong>en</strong>dance de celuiqui parle.• Ecouter c’est accepter de ne pas tout compr<strong>en</strong>dre, être capable de susp<strong>en</strong>dre sonjugem<strong>en</strong>t, ses valeurs, ses idé<strong>au</strong>x pour se demander :- Que me dit-il ?- A qui le dit-il ?- Pourquoi me dit-il ça à moi ?- Pour qui me pr<strong>en</strong>d-il quand il me dit ça ?• Ecouter c’est permettre à celui qui parle d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre ce qu’il dit, même si c’est difficile àaccepter et même si ça remet <strong>en</strong> question.L’écoute suppose donc un travail sur soi <strong>en</strong> tant qu’écoutant, pour dev<strong>en</strong>ir part<strong>en</strong>aire du sujet,afin qu’il puisse (selon la vision anthropologique de Teilhard de Chardin) élaborer sa proprevérité et dev<strong>en</strong>ir consci<strong>en</strong>t de ce qu’il a à faire pour dev<strong>en</strong>ir humain, là où était un amalgame depulsions.45/53


6. <strong>Les</strong> moy<strong>en</strong>s pour l’accompagnem<strong>en</strong>t des équipes « vous n’êtes passeul… »<strong>Les</strong> élèves <strong>en</strong> difficulté nous mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> difficulté : difficulté d'être adulte, difficulté d'être<strong>en</strong>seignant, difficulté d'anticiper, de compr<strong>en</strong>dre, des réalités que nous n'<strong>en</strong>visagions pas. Deséquipes locales prouv<strong>en</strong>t le dynamisme et les capacités de réflexion, d'adaptation, <strong>en</strong> réponse <strong>au</strong>xproblèmes spécifiques à chaque établissem<strong>en</strong>t.Toutefois <strong>en</strong>tre l'appel perman<strong>en</strong>t <strong>au</strong>x équipes pour la pertin<strong>en</strong>ce des solutions locales etles réponses générales toutes faites, il y a place pour un accompagnem<strong>en</strong>t institutionnalisé quir<strong>en</strong>oue les li<strong>en</strong>s et dépasse les difficultés du travail quotidi<strong>en</strong>. L'accompagnem<strong>en</strong>t affirme quetout n'est pas faisable mais qu'il y a toujours quelque chose à faire. Pour cela, il f<strong>au</strong>t accepterd'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre un travail dans la durée, sortir de l'événem<strong>en</strong>tiel douloureux pour faire face,construire une réassurance qui permette à chacun de re-partir.Il ne f<strong>au</strong>drait pourtant pas réduire l'accompagnem<strong>en</strong>t à ses seules vertus thérapeutiques.Accompagner c’est <strong>au</strong>ssi alim<strong>en</strong>ter les équipes <strong>en</strong> informations, ouvrir vers des perspectives etdes part<strong>en</strong>aires nouve<strong>au</strong>x, diffuser des innovations, avancer des propositions de travail, mettre <strong>en</strong>synergie et obt<strong>en</strong>ir des résultats.Pour permettre cela, des dispositifs, des ressources nombreuses exist<strong>en</strong>t et doiv<strong>en</strong>t êtreconnus et reconnus. A charge alors pour chaque établissem<strong>en</strong>t concerné, chaque équipe <strong>en</strong> jeu, ettous les <strong>en</strong>seignants <strong>en</strong> c<strong>au</strong>se de pr<strong>en</strong>dre la mesure de l'importance du volet formation dans leprojet d'établissem<strong>en</strong>t, de l’usage du droit à l’innovation et de toutes les formesd’accompagnem<strong>en</strong>t disponibles.La cohér<strong>en</strong>ce et la vigilance par rapport à ces objectifs est assurée par les corpsd'inspection.<strong>Les</strong> différ<strong>en</strong>tes formes d’accompagnem<strong>en</strong>t dans l'académie…6.1 - Le C<strong>en</strong>tre Académique de Ressources pour l’Egalité des Chances(C.AR.E.C.)Le C.A.R.E.C. est un lieu de ressources pour tous les services et les groupesréflexion/action qui sont <strong>en</strong>gagés pour améliorer la réussite scolaire.Il met <strong>en</strong> synergie le C.A.R.E.P., le C.A.S.N.A.V., le P.A.S.I., ainsi que la mission de lamaîtrise des langages et la mission P.P.R.E.Il assume une mission d’impulsion de l’action pédagogique dans le cadre de la politiqueacadémique.46/53


6.2 - La formation continueSi le Plan Académique de Formation offre un panel très ét<strong>en</strong>du de stages à candidatureindividuelle quasim<strong>en</strong>t formatés, il existe égalem<strong>en</strong>t d’<strong>au</strong>tres types de réponses adaptées <strong>au</strong>xdemandes des équipes. Des groupes de formateurs de terrain se propos<strong>en</strong>t d’interv<strong>en</strong>ir <strong>au</strong>près degroupes d’<strong>en</strong>seignants préoccupés par une situation locale particulière. Il s’agit le plus souv<strong>en</strong>td’aborder les questions qui se pos<strong>en</strong>t à l’échelle d’un établissem<strong>en</strong>t sous un angle transversal etnon systématiquem<strong>en</strong>t disciplinaire.Nous citerons ici quelques équipes structurées :• L’équipe « évaluation et appr<strong>en</strong>tissage », <strong>au</strong>ssi connue sous le nom d’EVADA, mènedepuis plusieurs années des actions de formation sur des thèmes très divers, notamm<strong>en</strong>tl’évaluation <strong>au</strong> service de l’appr<strong>en</strong>tissage, la prise <strong>en</strong> compte de l’hétérogénéité, l’aide <strong>au</strong> travailpersonnel, les études dirigées, le travail <strong>en</strong> groupes, l’acte d’appr<strong>en</strong>dre, l’att<strong>en</strong>tion, la mémoire,la motivation.Ses membres <strong>en</strong>cadr<strong>en</strong>t des stages <strong>au</strong>ssi bi<strong>en</strong> à candidature individuelle que collective. Ilsassur<strong>en</strong>t la négociation et l’animation de diverses actions de formation à l’initiative des équipeslocales demandées par les collèges ou les lycées. <strong>Les</strong> groupes de participants sont toujourspluridisciplinaires et souv<strong>en</strong>t pluricatégoriels.<strong>Les</strong> formateurs de l’équipe « évaluation et appr<strong>en</strong>tissage » sont des <strong>en</strong>seignants <strong>en</strong> collège et <strong>en</strong>lycée qui sav<strong>en</strong>t « sortir de leur discipline » lorsque c’est nécessaire. L’objectif est à la foisd’apporter des connaissances sur les thèmes proposés et surtout de permettre à chacun deréfléchir à ses pratiques afin de se donner des idées nouvelles pour aider tous les élèves àappr<strong>en</strong>dre.<strong>Les</strong> journées de formation peuv<strong>en</strong>t déboucher sur la production d’outils, de séqu<strong>en</strong>cesd’appr<strong>en</strong>tissage et ont toujours une visée concrète, de réinvestissem<strong>en</strong>t dans la pratique.• L’équipe « Analyse de pratiques professionnelles » , <strong>au</strong>ssi nommée ANAPRAT, aide les<strong>en</strong>seignants à approfondir, individuellem<strong>en</strong>t comme <strong>en</strong> équipe, l’analyse qu’ils font dessituations professionnelles vécues, de sorte qu’ils puiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong>richir leurs compét<strong>en</strong>ces.Parmi les savoirs professionnels nécessaires à l’<strong>en</strong>seignant et <strong>au</strong> formateur, certains ne peuv<strong>en</strong>têtre tirés que de l’analyse de sa pratique propre. Si cette démarche se fait plus ou moinsintuitivem<strong>en</strong>t, elle gagne cep<strong>en</strong>dant <strong>en</strong> efficacité quand elle est m<strong>en</strong>ée collectivem<strong>en</strong>t et dans desdispositifs p<strong>en</strong>sés et organisés pour r<strong>en</strong>dre fructueux les échanges et la confrontation desexpéri<strong>en</strong>ces.Il s’agira, dans une formation ANAPRAT, de se livrer à une analyse <strong>en</strong> commun de situationsprofessionnelles pour permettre <strong>au</strong>x participants d’<strong>en</strong>trevoir des manières d’être ou des modesd’actions alternatifs à leur pratique habituelle.L’équipe ANAPRAT propose égalem<strong>en</strong>t l’accompagnem<strong>en</strong>t d’équipes structurées <strong>au</strong>tour d’unprojet, d’une classe, d’une façon de travailler, afin d’apporter une aide à l’évaluation du travail<strong>en</strong> cours et à la prise de décision, ainsi év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t qu’un r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de la cohésion del’équipe. <strong>Les</strong> modalités d’interv<strong>en</strong>tion sont toujours négociées avec le groupe qui souhaite êtreaccompagné.• <strong>Les</strong> équipes de formateurs <strong>au</strong>tour de l’évaluation 6 ème constituées <strong>en</strong> deux groupes,français et mathématiques, propos<strong>en</strong>t des stages permettant une approche pédagogique desrésultats de l’évaluation nationale. <strong>Les</strong> formateurs sont des <strong>en</strong>seignants qui offr<strong>en</strong>t de partagerleurs compét<strong>en</strong>ces quant à l’utilisation du logiciel J’ADE, notamm<strong>en</strong>t, pour le repérage desélèves <strong>en</strong> difficulté et surtout des difficultés des élèves. Ces formations peuv<strong>en</strong>t déboucher sur la47/53


constitution d’outils d’évaluation et de remédiation, de groupes de besoins et favoris<strong>en</strong>tl’exploitation réfléchie des résultats de l’évaluation 6 ème .• Le C<strong>en</strong>tre Académique de Ressources pour l’Education Prioritaire (CAREP exCRAEEMD) Il a pour finalité de rompre l’isolem<strong>en</strong>t qui m<strong>en</strong>ace les acteurs de terrain placésdans des <strong>conditions</strong> difficiles d’exercice de leur métier.Travaillant <strong>en</strong> collaboration avec le C<strong>en</strong>tre Alain Savary (INRP) et dans le cadre du rése<strong>au</strong>national des CAREP dont le rôle a été confirmé par la circulaire du 1er septembre 2003 (BO du11/09/03), il a pour mission de favoriser la mise <strong>en</strong> rése<strong>au</strong> des acteurs de terrain. Parl’organisation d’échanges de pratiques et d’expéri<strong>en</strong>ces, par la mise à disposition d’informationset de publications, par la collaboration organisée avec des chercheurs, par sa volonté deproductions utiles <strong>au</strong> terrain, par des propositions de modules de formation <strong>au</strong> PAF, ce dispositifse veut un outil efficace pour un réel travail <strong>en</strong> équipe de ceux qui mèn<strong>en</strong>t des actions éducatives<strong>en</strong> milieu difficile.Des groupes de travail rassembl<strong>en</strong>t des professionnels de l’action éducative <strong>en</strong> milieu difficilede différ<strong>en</strong>tes catégories <strong>au</strong>tour de thèmes à partir desquels les participants développ<strong>en</strong>t l’analysede leur propre expéri<strong>en</strong>ce, tout <strong>en</strong> recherchant des réponses concrètes à leurs interrogations.Inscrits dans la durée, ces groupes se donn<strong>en</strong>t un objectif de production : définir et précisernotions théoriques et méthodes d’analyse, <strong>en</strong>richir les connaissances, préparer une r<strong>en</strong>contreélargie sur le thème ret<strong>en</strong>u, construire et animer des modules de formation ; dans la mesure dupossible, ils sont accompagnés par un expert du sujet.Ces différ<strong>en</strong>ts groupes de travail propos<strong>en</strong>t <strong>au</strong>x équipes locales qui le souhait<strong>en</strong>t de transféreravec eux tout ou partie de leur travail et de les associer à leur recherche-action. Pour ce faire, desformations (candidatures collectives) sont proposées dans le PAF ; mais le CAREP estdisponible pour mettre sur pied avec ces équipes des formations dont les cont<strong>en</strong>us ne r<strong>en</strong>trerai<strong>en</strong>tpas dans les propositions préétablies.• Le C<strong>en</strong>tre Académique pour la Scolarisation des Nouve<strong>au</strong>x Arrivants et des <strong>en</strong>fants duVoyage, le CASNAV .Conformém<strong>en</strong>t à ses missions (circulaire n°2002-063 - B.O. spécial n°10 du 25 avril 2002), leCASNAV accompagne la scolarisation des élèves nouvellem<strong>en</strong>t arrivés <strong>en</strong> France et des <strong>en</strong>fantsdu voyage. Il doit favoriser l’appr<strong>en</strong>tissage du français et des savoirs fondam<strong>en</strong>t<strong>au</strong>x pourpermettre rapidem<strong>en</strong>t une intégration sociale, linguistique, culturelle et scolaire de ces élèves.Ce n’est pas seulem<strong>en</strong>t l’affaire de l’<strong>en</strong>seignant de français mais celle de toute l’équipepédagogique et éducative. Il développe le travail <strong>en</strong> rése<strong>au</strong> <strong>en</strong> stimulant une concertationrégulière intra et inter- établissem<strong>en</strong>t.C’est pourquoi le CASNAV <strong>en</strong>gage des actions qui s’inscriv<strong>en</strong>t dans la dim<strong>en</strong>sion interculturelle<strong>au</strong>près de tous les personnels. De plus, il est conduit à travailler <strong>en</strong> collaboration avec despart<strong>en</strong>aires institutionnels et associatifs dans le cadre du plan de cohésion sociale et del’accompagnem<strong>en</strong>t à la scolarité.Le CASNAV offre des stages qui ont pour objectif d’élaborer des stratégies éducatives pr<strong>en</strong>ant<strong>en</strong> compte la diversité des publics (<strong>en</strong>fants nouvellem<strong>en</strong>t arrivés <strong>en</strong> France et <strong>en</strong>fants du voyage)et l’ouverture culturelle à l’école. <strong>Les</strong> actions d’information et de formation privilégi<strong>en</strong>t :‣l’accueil des élèves non-francophones (médiation, interprétariat, ori<strong>en</strong>tation,connaissances juridiques liées à l’immigration) ;‣la didactique du français langue seconde (appr<strong>en</strong>tissage de la langue et plurilinguisme) ;‣l’ouverture sur le monde et la diversité des cultures pour le développem<strong>en</strong>t de l’espritcritique, de la tolérance ;‣la liaison école – familles48/53


‣les relations fonctionnelles <strong>en</strong>tre école et part<strong>en</strong>aires (<strong>en</strong> particulier, dispositifsd’accompagnem<strong>en</strong>t à la scolarité).Toutes ces questions s’intègr<strong>en</strong>t dans la politique de la réussite scolaire et de la lutte contre lesdiscriminations.Le CASNAV intervi<strong>en</strong>t à la demande d’un établissem<strong>en</strong>t ou d’un regroupem<strong>en</strong>t d’établissem<strong>en</strong>tssous diverses formes (conseil, accompagnem<strong>en</strong>t, animation).Le CASNAV met à disposition son c<strong>en</strong>tre de docum<strong>en</strong>tation (consultation et prêt) et possède unsite sur le serveur académique : http://www.ac-ami<strong>en</strong>s/casnav.frPour contacter le CASNAV 03.22.82.39.72 ou ce.casnav@ac-ami<strong>en</strong>s.fr• L’Equipe de Prév<strong>en</strong>tion Intercatégorielle des Conduites à Risques, E.P.I.C.A.R, est unlieu de mutualisation, de recherche, de production de ressources mises à disposition desétablissem<strong>en</strong>ts dans le cadre de la politique académique de prév<strong>en</strong>tion des conduites à risques,des viol<strong>en</strong>ces et des maltraitances.C'est égalem<strong>en</strong>t un lieu de souti<strong>en</strong> et de développem<strong>en</strong>t des compét<strong>en</strong>ces professionnelles de sesmembres.<strong>Les</strong> Missions d’EPICAR :Situations singulières de souffrance : Aider les personnels à repérer les signes de souffrance chezles élèves, à évaluer les situations <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec les part<strong>en</strong>aires concernés et à élaborer desstratégies d’aide.Prév<strong>en</strong>tion globale : Aider les personnels à concevoir et mettre <strong>en</strong> œuvre la politiqueacadémique de prév<strong>en</strong>tion dans les C.E.S.C.Accompagnem<strong>en</strong>t et souti<strong>en</strong>- des équipes confrontées <strong>au</strong>x situations difficiles r<strong>en</strong>contrées par les <strong>en</strong>fants et adolesc<strong>en</strong>ts<strong>en</strong> très <strong>grande</strong> difficulté.- des équipes innovantes dans les domaines de l’éducation à la santé et à la citoy<strong>en</strong>neté <strong>en</strong>li<strong>en</strong> avec le P.A.S.I. (Pôle Académique de Souti<strong>en</strong> à l ‘Innovation).<strong>Les</strong> Actions d’EPICAR :INFORMER ET FORMER LES PERSONNELS sur :• Maltraitances et viol<strong>en</strong>ces sexuelles• Conduites à risques• Viol<strong>en</strong>ces scolaires• Éducation à la santé, à la sexualité• Conduites suicidaires• Prév<strong>en</strong>tion des phénomènes sectaires.- <strong>en</strong> Formation Initiale à l ’IUFM (PLC2, CPE2, PLP2)- <strong>en</strong> Formation Continue dans le Programme Académique de Formation.49/53


INTERVENIR DANS LES EPLE :Formations à l’initiative des Équipes Pédagogiques. F.L.I.E.P.<strong>Les</strong> modalités et les cont<strong>en</strong>us sur les thèmes ci-dessus sont définis <strong>en</strong>tre le chefd’établissem<strong>en</strong>t, les stagiaires et EPICAR et sont adaptés <strong>au</strong> fur et à mesure de l’évolution dugroupe avec le support de différ<strong>en</strong>tes techniques d’animationPRODUIRE DES OUTILS :• Guide « Maltraitance, viol<strong>en</strong>ces sexuelles » (téléchargeable sur le site)• Guide « Deuil et tr<strong>au</strong>matisme » (téléchargeable sur le site)• La charte de qualité des interv<strong>en</strong>ants (téléchargeable sur le site)• <strong>Les</strong> fiches: « Animer le C.E.S.C. »Un site web sur la Prév<strong>en</strong>tion des conduites à risques:Un site web sur les Comités d’Education à la Santé et à la Citoy<strong>en</strong>neté .Sur le serveur de l’académie d’Ami<strong>en</strong>s, ces sites régulièrem<strong>en</strong>t mis à jour, vous inform<strong>en</strong>t surl’actualité dans le domaine de la prév<strong>en</strong>tion des conduites à risques.Des dossiers thématiques sont téléchargeables et des li<strong>en</strong>s utiles vers d’<strong>au</strong>tres sites sontpossibles.6.3 - Une stratégie académique: l'appel à l’innovationQu’est-ce qu’innover ? C’est lorsqu’une équipe d’<strong>en</strong>seignants, afin de répondre à unbesoin repéré de ses élèves, s’<strong>en</strong>gage dans une démarche de projet inédit dans un lieu et à unmom<strong>en</strong>t donné. Pour s’assurer du bi<strong>en</strong> fondé de ses actions, pour se rassurer égalem<strong>en</strong>t, l’équipesouhaite alors être accompagnée. Elle <strong>en</strong> fait la démarche de <strong>au</strong>près du Pôle Académique deSouti<strong>en</strong> à l’Innovation (PASI).N’imaginons pas le PASI comme un bataillon de spécialistes <strong>en</strong> service après v<strong>en</strong>te de lapédagogie, ayant dans leur sacoche de cuir tout sur tout !L’accompagnateur PASI, <strong>en</strong>seignant du premier ou du second degré, fait lui-même partie d’uneéquipe rectorale <strong>au</strong> sein de laquelle il échange et se forme.Il contractualise avec l’équipe la durée (2 années <strong>au</strong> maximum), les modalités, les objectifs deleur collaboration.Quelques grands principes régiss<strong>en</strong>t l’accompagnem<strong>en</strong>t :‣ Apporter un regard extérieur, favoriser une attitude réflexive sur les actionsm<strong>en</strong>ées.‣ Etre à l’écoute des demandes, des rétic<strong>en</strong>ces, des inquiétudes des <strong>en</strong>seignantsmais <strong>au</strong>ssi savoir relancer, <strong>en</strong>courager, remotiver.‣ Mettre <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec des personnes ressources, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t aider à la mise <strong>en</strong>place de formations d’initiative locale pour les <strong>en</strong>seignants concernés par le projet‣ Faire découvrir les écrits académiques, nation<strong>au</strong>x des équipes qui, depuisplusieurs années, s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t dans des actions innovantes, parfois sur les mêmesthématiques.‣ Aider l’équipe à écrire sur sa pratique, écrit qui sera par la suite mis <strong>en</strong> ligne etdiffusé http://www.ac-ami<strong>en</strong>s.fr/bande<strong>au</strong>.php?choix=formations/souti<strong>en</strong>/Outre cette aide humaine, le PASI aide financièrem<strong>en</strong>t à la réalisation de ces écrits, pardes subv<strong>en</strong>tions et/ou l’octroi d’Heures Supplém<strong>en</strong>taires (HSE).50/53


Innover et être accompagné dans sa démarche innovante, c’est d’abord agir pour laréussite de tous les élèves, c’est <strong>au</strong>ssi partager son expéri<strong>en</strong>ce avec d’<strong>au</strong>tres <strong>en</strong>seignants, de lamaternelle <strong>au</strong> lycée et faire ainsi avancer l’Ecole toute <strong>en</strong>tière.La nouvelle loi d’ori<strong>en</strong>tation et de programme pour l’av<strong>en</strong>ir de l’école du 23 avril 2005ouvre de nouvelles perspectives <strong>au</strong>x innovateurs <strong>en</strong> inscrivant dans son article 34 le droit àl’expérim<strong>en</strong>tation : « Sous réserve de l'<strong>au</strong>torisation préalable des <strong>au</strong>torités académiques, leprojet d'école ou d'établissem<strong>en</strong>t peut prévoir la réalisation d'expérim<strong>en</strong>tations, pour une duréemaximum de cinq ans, portant sur l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t des disciplines, l'interdisciplinarité,l'organisation pédagogique de la classe, de l'école ou de l'établissem<strong>en</strong>t, la coopération avec lespart<strong>en</strong>aires du système éducatif, les échanges ou le jumelage avec des établissem<strong>en</strong>ts étrangersd'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t scolaire. Ces expérim<strong>en</strong>tations font l'objet d'une évaluation annuelle.»Ce nouve<strong>au</strong> cadre permet par la définition d’un protocole expérim<strong>en</strong>tal d’inscrireexplicitem<strong>en</strong>t la volonté d’innover dans la dynamique collective de l’école ou de l’établissem<strong>en</strong>t(le projet), dans la durée (3 à 5 ans), dans une démarche d’accompagnem<strong>en</strong>t contractuelle et dansun processus d’évaluation partagé (interne/externe). Le site du PASI précise ce cadre et fournit ledossier de prés<strong>en</strong>tation.6.4 - <strong>Les</strong> clefs académiques et nationales <strong>en</strong> termes de ressources disponiblesPr<strong>en</strong>dre appui sur l’expéri<strong>en</strong>ce des <strong>au</strong>tres, se référer à des pratiques théorisées, s’approprierde nouve<strong>au</strong>x outils, confronter ses démarches avec les apports de la recherche, rechercher dessolutions nouvelles sont <strong>au</strong>tant de raisons de faire appel <strong>au</strong>x multiples ressources proposées dansles livres ( voir bibliographie jointe) et mises <strong>en</strong> ligne :Site académique (Apports des Disciplines, le CAREC, les Rése<strong>au</strong>x d’Education Prioritaire, leCRDP, …)Sites nation<strong>au</strong>x : EDUSCOL, INRP, C<strong>en</strong>tre Alain Savary51/53


BIBLIOGRAPHIEAstolfi J.P. (1997) L’erreur, un outil pour <strong>en</strong>seigner. ESF. (Pratiques et <strong>en</strong>jeux pédagogiques).Se tromper, ce n’est pas une catastrophe qu’il f<strong>au</strong>t éviter à tout prix, pour l’élève comme pourl’<strong>en</strong>seignant, ni la marque d’un appr<strong>en</strong>tissage raté. Cet ouvrage, <strong>en</strong> offrant une synthèse clairesur l’analyse des erreurs, illustrée d’exemples empruntés à diverses disciplines, propose unchangem<strong>en</strong>t de perspective : donner à l’erreur toute sa place dans l’appr<strong>en</strong>tissage.Boimare, S. (1999) L’<strong>en</strong>fant et la peur d’appr<strong>en</strong>dre, Dunod.L’<strong>au</strong>teur, psychologue clinici<strong>en</strong>, met <strong>en</strong> pratique une démarche psychopédagogique <strong>au</strong>prèsd’<strong>en</strong>fants et d’adolesc<strong>en</strong>ts qui refus<strong>en</strong>t les appr<strong>en</strong>tissages scolaires. Il montre que c’est lasituation d’appr<strong>en</strong>tissage elle-même qui décl<strong>en</strong>che une angoisse contre laquelle on ne peut lutteravec les outils pédagogiques ordinaires, et propose de s’appuyer sur les romans de Jules Vernepour aborder les mathématiques ou la grammaire, et sur la Bible ou la mythologie pourappr<strong>en</strong>dre à lire et à écrire.Charnay R. et Mante M. (1992) De l’analyse d’erreurs <strong>en</strong> mathématiques <strong>au</strong>x dispositifs deremédiation, quelques pistes. Repères-IREM, n°7, 1992.<strong>Les</strong> <strong>au</strong>teurs émett<strong>en</strong>t une double hypothèse: l’analyse que nous faisons des erreurs des élèves estdirectem<strong>en</strong>t fonction de notre conception de l’appr<strong>en</strong>tissage ; et le dispositif de remédiation estfonction de notre conception de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t. <strong>Les</strong> deux conceptions sont-elles <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce ?Pas toujours… La plus <strong>grande</strong> partie de l’article est consacrée à une description de la mise <strong>en</strong>œuvre du dispositif de remédiation.De Vecchi G. (1992) Aider les élèves à appr<strong>en</strong>dre, Hachette Éducation.C’est peut-être celui par lequel il f<strong>au</strong>t comm<strong>en</strong>cer. Il apporte un éclairage théorique qui aidevraim<strong>en</strong>t à compr<strong>en</strong>dre ce qui se passe et propose égalem<strong>en</strong>t des solutions à expérim<strong>en</strong>ter. Ilsupporte d’être lu de façon non linéaire, <strong>au</strong> gré des questions du lecteur. (Le test décisif : ouvrezle<strong>au</strong> hasard et si dans les deux pages que vous lisez ri<strong>en</strong> ne vous accroche, alors laissez-le !)Gaonac’h D. & Fayol M. (2003) Aider des élèves à compr<strong>en</strong>dre — Du texte <strong>au</strong> multimédia,Hachette.La compréh<strong>en</strong>sion s’<strong>en</strong>seigne-t-elle ? <strong>Les</strong> <strong>au</strong>teurs relèv<strong>en</strong>t le défi d’une réponse affirmative.Id<strong>en</strong>tification des mots, syntaxe, infér<strong>en</strong>ces, <strong>au</strong>tant de traitem<strong>en</strong>ts dont chacun a sa difficulté,mais qui doiv<strong>en</strong>t <strong>au</strong>ssi se combiner <strong>en</strong>tre eux. Ensuite, différ<strong>en</strong>ts chercheurs trait<strong>en</strong>t de situationsde compréh<strong>en</strong>sion variées, y compris <strong>en</strong> déboulonnant cette vénérable pratique que sont les« questions de lecture ».Gillig J.M. (1998) L’aide <strong>au</strong>x <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> difficulté à l’école : problématique, démarches, outils,Dunod.Ce livre se veut une déf<strong>en</strong>se et une illustration des capacités de l’école à assumer sa missionéducatrice <strong>au</strong>près de tous les <strong>en</strong>fants, et à assurer la prév<strong>en</strong>tion de l’échec scolaire <strong>en</strong> liaison avecle RASED et les aides socio-éducative et médico-psychologique.52/53


Meirieu Ph. (2004). <strong>Les</strong> devoirs à la maison. Par<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong>fants, <strong>en</strong>seignants : pour <strong>en</strong> finir avec cecasse-tête, La Découverte.Une nouvelle édition où l’on peut trouver des élém<strong>en</strong>ts de réflexion et des propositionsconcrètes. L’ouvrage permet de démêler un peu l’écheve<strong>au</strong> des responsabilités de chacun :par<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong>fants, <strong>en</strong>seignants, éducateurs, politiques, et chaque point de vue permet d’<strong>en</strong>trevoirune nouvelle posture.Rochex, J.Y.(1997) Souti<strong>en</strong> scolaire et rapport <strong>au</strong> savoir. In Bouve<strong>au</strong> P. et Rochex J.Y. <strong>Les</strong> ZEP<strong>en</strong>tre école et société, CNDP- Hachette éducation.15 années de politique ZEP, les principales lignes d’action, les questions et les difficultésr<strong>en</strong>contrées… On a ici une synthèse des savoirs et des questionnem<strong>en</strong>ts élaborés par leschercheurs <strong>au</strong> sujet de la démocratisation de l’accès <strong>au</strong> savoir et à la culture. <strong>Les</strong> <strong>au</strong>teurssoulign<strong>en</strong>t que le traitem<strong>en</strong>t des difficultés socio-scolaires <strong>en</strong> banlieue ne s<strong>au</strong>rait être seulem<strong>en</strong>tcelui des publics <strong>en</strong> difficulté, mais oblige à inv<strong>en</strong>ter des réponses valables pour tous.Zakhartchouk, J.M (2006) Transmettre vraim<strong>en</strong>t une culture à tous les élèvesPas plus que les récriminations sur « l’inculture des jeunes », les <strong>en</strong>volées lyriques sur la « noblemission culturelle de l’école » ne peuv<strong>en</strong>t constituer des réponses pertin<strong>en</strong>tes <strong>au</strong> défi de laculture pour tous. Si on pr<strong>en</strong>d <strong>au</strong> sérieux cet objectif, il f<strong>au</strong>t plutôt recourir à toutes les ressourcesde la pédagogie, dev<strong>en</strong>ir un « passeur culturel ». L’<strong>au</strong>teur propose de multiples pistes pour yparv<strong>en</strong>ir. Il donne <strong>en</strong>suite la parole à une tr<strong>en</strong>taine d’<strong>en</strong>seignants, animés du même soucidémocratique.L’aide individualisée, réflexions et <strong>en</strong>jeux. (2005). Revue Éducation et Formation. Direction del’évaluation et de la prospective (DEP) N°65 janvier-juin.Un panorama des différ<strong>en</strong>ts dispositifs, concernant particulièrem<strong>en</strong>t le collège, mis <strong>en</strong> placedepuis 1989. Des analyses (de Françoise Clerc et de Jacky Beillerot <strong>en</strong>tre <strong>au</strong>tres) montr<strong>en</strong>t ladifficulté à cerner une notion qui oscille <strong>en</strong>tre le souti<strong>en</strong> scolaire et l’aide individualisée, quandelle ne se confond pas tout simplem<strong>en</strong>t avec la différ<strong>en</strong>ciation pédagogique.Aide <strong>au</strong> travail personnel. (1988). Cahiers Pédagogiques. Numéro SpécialAider à travailler, aider à appr<strong>en</strong>dre. (1995). Cahiers Pédagogiques. N°336 SeptembreAccompagner, une idée neuve <strong>en</strong> éducation. (2001). Cahiers Pédagogiques. N°393 AvrilCette fameuse motivation (2005), Cahiers pédagogiques n°429-430Décrocher et raccrocher (2006), Cahiers pédagogiques n°44453/53


GROUPE DE PILOTAGE DE LA MISSION ACADEMIQUE« LES ELEVES EN GRANDE DIFFICULTE AU COLLEGE »2005-2006Animateur : Léon-P<strong>au</strong>l BOUVET, IEN-IO.Membres du groupe :Jocelyne FOUQUET, IA-IPR Etablissem<strong>en</strong>ts et Vie scolaire.Robert CANTON, IA-IPR, Chargé de mission.François-r<strong>en</strong>é Lacan, IA-IPR Lettres.Catherine RONCIN, IA-IPR MathématiquesJean-Louis DRI, IA-IPR premier degréSylvain TEETAERT, IEN-Circonscription Ami<strong>en</strong>s2Martine BERNARD, IEN-Circonscription Ch<strong>au</strong>nyLine LYSIK, Principale du collège P.Eluard, NoyonPierre CATHLIN, Principal du collège C.Desmoulins, GuiseFrancis TELLIER, Principal du collège E.Lucas, Ami<strong>en</strong>sDominique DUVERLIE, Proviseur du lycée J.Calvin, NoyonDavid PIACENZA, Rectorat-DEPLIsabelle ANDRIOT, co-animatrice du CRAEEMDJean-Bernard BASSET, coordonnateur du PASIDanièle BERTRAND, IUFM, chargée de missionJean-Michel ZAKHARTCHOUK, IUFM, formateurL<strong>au</strong>r<strong>en</strong>t PINEL, IA de l’Oise, chargé de missionPhilippe LERMUZEAUX, IA de l’Aisne, chargé de mission

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