ET COCHINCHINE

la mcmc place oh ellcs avaient dd Clre mises, il y a quarantequalre
ans, sans qu'un grain de la pussikre qui les
couvre ait jamais CG enlev:.
11 faudrait un volume pour dipeindre tout ce que j'ai vu;
mtjn plus grand regret, c'est de n'avoir pas, dans I'elrpdition,
un photographe pour reproduirc aux yeux de l'Empereur
ce que la parole est impuissante h exprimer.
AprEs quarante-huit hcures de shjour h k'uen-Mingk'ucn,
jc songeai ?i rejoindm l'armk anglaisc devant Phking;
mais, avant dc quitler le palais irnpkial, je conslatai
que les effets de plusieurs de nos malt~eureux prisonniers,
par suite dc la trahison du I8 wptembre, Ctaisnt
plac6s dans une chambre de I'une des rnaisons qui avoisinent
I'habitation de l'empereur.
Parmi ces effets figuraient ceux du colond Foullon4rantlchamp,
de l'artillerie, un carnct et dcs cffets de ecllerie B
hI. Adcr, conlptable dcs hbpitaux. et enfin quinze selles
co~upl$tefi de sihhs, cl diverses autres choses ayant Bb! reconl~ues
par des ofnciers anglais comme appartenant & ceux
dcs leur; pris le mPme jour I8 septembre.
Jc suis donc revenu I6 9 dcvant Picking, esp6rant reeevoir
dcs nouvelles de nos rualheurcux naiionaux, car j'avais
appris d&j& que I. d'Escaycac de Lauture et qualm
soldats avaient &ti! renvoyb pendant ma &paration du
camp anglais au g4nEral en chef.
Mais les prisonniers ayant CtG sCpar6e lea uns des autres,
cenx-ei ne purcut nous donner aucun renseignement; seulcment,
je pus pr&juger, par les traitemenrs horriblee infligb
par uo ennemi barbare, quel devait ttre le sort de
ceux reeks entre les mains du gourcmement tartare.
Aujourd'hui 15 ocbbre, quc jt: continuc cette lettre cornmcn&
le 18, it ne m'esl plus permis d'svoir des doules :
BY. le colonel Fo~~llon-G~andchamp; Dubur, sous-intendant
militaire; dder, wmptable, ainsi que quatce de nos
soldats, sont morts : trop heureur s'ils ont fit15 tu4s de suik,
ear il est impossible de se fairc nne id& des tortures barbares
que quclques prisonniers on1 subies avant de mourir.