80ONU - Quatre nouveaux membres du Conseil <strong>de</strong> sécurité élus àl'Assemblée générale - le Guatemala et le Venezuela encore en liceL'Assemblée générale <strong>de</strong> l'ONU a élu hier la Belgique, l'Indonésie, l'Italie etl'Afrique du Sud qui occuperont les sièges <strong>de</strong> membres non permanents duConseil <strong>de</strong> sécurité à partir du 1er janvier 2007, pour un mandat <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans,tandis que le vote se poursuit pour départager le Guatemala du Venezuela.Les quatre sièges pourvus sont actuellement occupés par le Danemark, laGrèce, le Japon et la Tanzanie. Reste à pourvoir le siège <strong>de</strong> l'Argentine.Les membres étaient élus selon leur origine géographique qui confère <strong>de</strong>uxsièges à l'Afrique et à l'Asie, <strong>de</strong>ux à l'Europe <strong>de</strong> l'Ouest et autres Etats et unà l'Amérique latine et aux Caraïbes, au cours du scrutin <strong>de</strong> cette année.Les élections au Conseil <strong>de</strong> sécurité se tiennent au scrutin secret, parl'intermédiaire <strong>de</strong> papiers, contrairement aux votes réguliers <strong>de</strong> l'Assembléegénérale qui sont électroniques.Pou remporter un siège, les candidats doivent obtenir au moins les <strong>de</strong>ux tiers<strong>de</strong>s membres présents et votant, y compris dans les régions où un seulcandidat se présente.La Belgique a remporté 180 voix, l'Italie 186, l'Afrique du Sud (seulcandidat pour l'Afrique) 186 et l'Indonésie 158.Au quatrième tour, le Guatemala continuait <strong>de</strong> mener par 110 voix contre 75pour le Venezuela. C'est toutefois encore insuffisant au regard <strong>de</strong> la majorité<strong>de</strong> 124 voix requise sur les 192 Etats Membres <strong>de</strong>s Nations Unies.Les cinq autres membres non-permanents du Conseil <strong>de</strong> sécurité, dont leterme expire le 31 décembre 2007, sont la République du Congo, le Ghana,le Pérou, le Qatar et la Slovakie. Les cinq membres permanents sont laChine, les Etats-Unis, la Fédération <strong>de</strong> Russie, la France, le Royaume-Uni.
81Le choc <strong>de</strong>s populismes en EquateurARMENGAUD Jean-HébertLe chaviste Rafael Correa affrontera le milliardaire <strong>de</strong> droite Alvaro Noboa,le 26 novembre."Le second tour va se jouer entre un populisme <strong>de</strong> gauche et un populisme<strong>de</strong> droite", se lamentait hier le quotidien équatorien El Comercio, aprèsl'annonce <strong>de</strong>s premiers résultats du premier tour <strong>de</strong> l'élection prési<strong>de</strong>ntielle<strong>de</strong> dimanche. Alors que certains sondages le donnaient vainqueur avecmême une possibilité <strong>de</strong> l'emporter dès le premier tour le candidat <strong>de</strong>gauche "antipartitocratie", Rafael Correa n'arrive qu'en <strong>de</strong>uxième position,avec 22,5 % <strong>de</strong>s voix, selon les résultats partiels proclamés par le tribunalsuprême électoral, sur la base <strong>de</strong> 70 % <strong>de</strong>s bulletins dépouillés."Berlusconi andin". Le 26 novembre, il disputera le second tour face aumilliardaire <strong>de</strong> droite Alvaro Noboa, qui se dit "candidat <strong>de</strong> Dieu" et obtient26,6 % <strong>de</strong>s voix. Ce "Berlusconi andin" <strong>de</strong> 56 ans, considéré comme lapremière fortune du petit pays d'Amérique du sud, est aussi connu comme"le roi <strong>de</strong> la banane", <strong>de</strong>uxième ressource du pays, même si son conglomératd'entreprises comprend aussi <strong>de</strong>s sociétés financières, immobilières, <strong>de</strong>sbanques et <strong>de</strong>s médias. Derrière son Parti révolutionnaire institutionneld'action nationale (Prian), il avait déjà franchi le premier tour en 1998 et2002, mais en échouant aux portes du palais prési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> Caron<strong>de</strong>let.Alvaro Noboa, qui ne se défait pas <strong>de</strong> sa bible dans les meetings, se définitcomme "un homme productif qui a toujours aimé venir en ai<strong>de</strong> aux pauvres"et promet "<strong>de</strong> ramener <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> pauvres équatoriens au niveau <strong>de</strong>sclasses moyennes <strong>de</strong> pays comme l'Espagne, le Chili, l'Italie et les Etats-Unis". Avec ce <strong>de</strong>rnier pays, il veut mener à son terme la négociation encours sur un traité <strong>de</strong> libre-échange (TLC) qui, selon lui, pourra permettre lacréation <strong>de</strong> centaines <strong>de</strong> milliers d'emplois. Il a annoncé que, s'il arrivait aupouvoir, il couperait "les relations" avec Cuba et le Venezuela. Et accuseson adversaire Rafael Correa d'être financé par le prési<strong>de</strong>nt vénézuélienHugo Chávez.
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