Le guide des allergies - CHU Montpellier

I - MIEUX CONNAITRE SON ALLERGIE
* Les tests de provocation
Les tests de provocation détectent une réelle allergie alimentaire et permettent d’exclure une
simple sensibilisation.
Leur but est de reproduire les manifestations allergiques en évitant le déclenchement d’une
réaction grave. Ils précisent en outre la dose déclenchante (plus celle-ci est faible, plus les
précautions ultérieures devront être importantes). On les pratique uniquement si les autres
moyens de détection n’ont pas abouti.
Le test de provocation labial (TPL) :
Le docteur Georges applique une goutte de jus de kiwi sur la partie externe de la lèvre inférieure
de Elise. Elle doit rester la bouche entr’ouverte de 10 secondes à 2 minutes en évitant de se
lécher. Il s’agit de mettre en contact la muqueuse labiale et l’aliment dans le but de produire une
réaction locale (petit œdème).
C’est un test simple, rapide et réalisable en consultation.
Le docteur Georges pourra donner un résultat 30 minutes après. Elise sera considérée comme
allergique au kiwi, si elle déclenche une urticaire autour des lèvres. En revanche si elle ne réagit
pas au Test de Provocation Labial, il complètera ce test par un Test de Provocation Oral.
Test de provocation par voie orale (TPO) :
Il s’agit ici de manger un aliment avec des quantités croissantes sous grande surveillance médicale,
en structure hospitalière. Il est réalisé après une réaction positive aux prick tests et il permet de
différencier la simple sensibilisation de l’authentique allergie alimentaire. C’est un test fiable. Si
Loric subit ce test, il devra exclure de son alimentation l’aliment suspecté sur une période de
quelques jours à un mois et éviter aussi certains traitements comme les antihistaminiques et les
corticoïdes.
Ce test est obligatoirement effectué en milieu hospitalier, sous surveillance spécialisée par un
personnel médical et paramédical entraîné au diagnostic et au traitement des réactions allergiques
graves. Ce test n’est pas réalisé en cas d’antécédent de choc anaphylactique gravissime.
Les objectifs du test sont de :
- exclure ou confirmer l’allergie alimentaire pour limiter les évictions,
- évaluer le seuil de réaction, connaître la quantité d’aliments qui déclenche la réaction et permettre
de manger dans certains cas de petites quantités d’aliments sans réaction,
- connaître les signes cliniques en relation avec l’aliment ingéré,
- rechercher la guérison de l’allergie et étudier l’évolution dans le temps de cette allergie.
Le test est négatif, si 2 heures après la prise de la dernière dose, le patient ne présente aucune
réaction. Une poussée franche d’eczéma jusqu’au lendemain est possible.
Le test est positif lorsque le patient présente des signes objectifs de l’allergie concernant les
organes suivants : peau (érythème, prurit, eczéma, urticaire, angio-œdème), nez (obstruction,
rhinorrée, éternuements), poumons (toux sèche, sifflements…), appareil digestif (diarrhées,
vomissement), appareil cardio-vasculaire (chute de tension de 2 points au moins, tachycardie).
Il est alors conseillé au patient de maintenir l’éviction de l’aliment suspecté et de toujours avoir
sur lui une trousse d’urgence prescrite par le médecin en cas de consommation accidentelle de
l’aliment.
Jeune Chambre Economique de Montpellier
Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 17