Le guide des allergies - CHU Montpellier

estauration scolaire des établissements publics secondaires sont organisés par les départements
et régions, collectivités territoriales qui sont donc responsables,
- en restauration scolaire primaire et maternelle, l’enfant, par exemple Charlotte, est sous la
responsabilité du maire de la commune.
Les employés municipaux sont protégés par la loi du 13 juillet 1983 (article 11) s’il n’y a pas de faute
personnelle, détachable de leur service. C’est la responsabilité du maire qui est en jeu mais celle-ci
est rarement mise en cause, signe que le PAI garantit le bon déroulement de la prise ne charge de
l’enfant allergique.
Autant d’arguments à avancer par les parents qui se heurtent à des réticences provenant d’un
manque de connaissance quant au régime de responsabilités des maires et enseignants.
* La recette pour aboutir à un P.A.I. :
Les témoignages recueillis par l’AFPRAL pour son supplément à le revue Oasis Allergies n°54 de
mars 2003 montraient que la mise en place d’un PAI dépendait beaucoup de la volonté des parents
qui ont parfois trouvé des interlocuteurs non informés ou réticents et même des propositions de
clauses non conformes, telles que des demandes de décharge de responsabilité, etc.
Le dialogue et la concertation entre les différents acteurs de la mise n place du PAI sont primordiaux :
chef d’établissement, médecin scolaire, maire.
Aujourd’hui le tableau n’est pas aussi sombre qu’il pouvait paraître., la mise en place des PAI dans le
cadre d’une allergie alimentaire est de plus en plus fréquente et les interlocuteurs de bonne volonté
et impliqués dans leur fonction existent bien évidemment !
2 - Une solution encore trop souvent fréquente : le système D.
Si le plan A a échoué, c’est-à-dire que Clarisse et Auguste se sont vus objecter un refus de mise en
place de PAI, Charlotte ne pourra pas aller à l’école, ni à la garderie dans des conditions assurant
sa sécurité. Faute d’obtenir l’organisation de l’accueil de leur enfant dans le cadre d’un PAI, des
familles se débrouillent en adoptant des conduites qui ne sont ni toujours possibles, ni toujours
recommandables.
Le plan B :
a. Assurer soi-même l’accueil de l’enfant à midi et son déjeuner.
Face au refus de l’institution, il n’y a pas d’autre choix que de prendre son enfant à midi ou de
le faire accueillir par une famille compétente et disponible. Certaines familles rémunèrent une
personne pour faire déjeuner leur enfant ; chez d’autres, l’un des parents a renoncé à son emploi
en bénéficiant parfois d’un congé parental, voire d’une Allocation de présence parentale. Quoi qu’il
en soit, ces choix représentent un sacrifice qui n’est financièrement pas envisageable par tous les
parents.
b. Passer l’allergie sous silence n’est en aucun cas une solution.
Par crainte du refus, certains parents ne demandent même pas l’établissement d’un PAI et laissent
leur enfant manger à la cantine, taisant son allergie auprès du chef d’établissement.
Cette décision peut avoir des conséquences dramatiques pour l’enfant, notamment si le risque de
réaction allergique est le choc anaphylactique ou l’œdème de Quincke : l’enfant peut perdre la vie.
Par ailleurs, même si le risque de réaction allergique n’est pas vital, l’exposition aux allergènes doit
au maximum évitée pour ne pas aggraver la situation.
c. Changer d’école, …
Enfin, d’autres parents ont changé leur enfant d’école, ayant rencontré des établissements plus
ouverts aux difficultés par les familles et plus aptes à gérer la différence de l’enfant en collectivité.
Il n’existe malheureusement pas de solution automatique, ni systématique.
Ce qui est constant en revanche, c’est l’énergie dépensée par les parents pour permettre à
leur(s) enfant(s) d’avoir une vie scolaire et périscolaire aussi normale que les enfants non allergiques.
L’arrivée d’une allergie entraîne beaucoup d’efforts d’adaptation. Mais des personnes sont déjà
passées par là et peuvent vous conseiller, vous soutenir, vous orienter... n’hésitez pas à contacter les
associations déjà présentes sur le terrain des allergies alimentaires (cf. nos adresses utiles ci-après).
Jeune Chambre Economique de Montpellier
Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 29