Le guide des allergies - CHU Montpellier

II – MIEUX VIVRE AVEC SON ALLERGIE
La directive de 2006, ajoute donc à la liste ci-avant 2 éléments allergènes supplémentaires. Elle
précise également : « les Etats membres interdisent la vente de denrées alimentaires non conforme
à la présente directive à partir du 23 décembre 2008. Toutefois, la vente des denrées alimentaires
non conformes à la présente directive, étiquetées avant cette date, est autorisée jusqu’à épuisement
des stocks ».
Cette liste des allergènes à déclaration obligatoire est systématiquement réexaminée et mise à jour
par la Commission Européenne sur la base des connaissances scientifiques les plus récentes.
Jusqu’au 25 novembre 2007, dans l’attente de preuves scientifiques, parfaitement établies, la
Commission Européenne exempte provisoirement d’obligation d’étiquetage un certain nombre
de dérivés d’allergènes pour lesquels ont été reçu des dossiers scientifiques convaincants attestant
de leur innocuité (Directive 2005/26/CE du 21 mars 2005). C’est le cas par exemple du sirop de
glucose à base de blé, du lysozyme (produit à partir d’œufs) utilisé dans le vin, du lactosérum utilisé
dans les distillats pour alcool, des oléorésines de graines de moutarde ou de céleri.
Les changements apportés par ces directives sur la manière dont il faudra étiqueter les produits
induisent :
a) La mention des allergènes majeurs.
Ainsi, jusqu’au 25 novembre 2007 doivent être mentionnées toutes les substances ou les dérivés
de substances appartenant à la liste des 12 allergènes majeurs (14 à compter du 23 décembre
2008). Cette déclaration est obligatoire qu’elle que soit la quantité présente dès lors que l’allergène
a été utilisé intentionnellement dans la production d’une denrée alimentaire et qu’il est toujours
présent dans le produit fini même sous forme modifiée. L’inscription doit être facilement lisible,
clairement compréhensible et indélébile. Concernant les fruits à coque, le nom spécifique du
fruit (noix, noisette, amande, etc.) est obligatoire dans la liste des ingrédients, et non l’expression
générique « fruits à coque » (E. Bidat et al., De l’importance de lire attentivement les étiquettes avant
de consommer … des spaghettis, Revue Française d’Allergologie et d’Immunologie, mars 2006).
Les étiquetages de précaution n’étant pas réglementés, il est à noter qu’il n’y a pas de limite à ce
que le fabricant peut y inscrire.
b) La suppression des catégories « Fruits confits » et « Légumes ».
Les fruits confits et les légumes contenus dans un produit alimentaire doivent être étiquetés sous
leur nom spécifique.
c) L’énumération des ingrédients dans l’ordre décroissant de leur poids.
d) Les boissons alcoolisées.
La présence des substances citées dans l’annexe III bis doit être obligatoirement mentionnée sur
l’étiquette des boissons alcoolisées.
*Etiquetage : le décodeur est indispensable...
La mention des ingrédients est obligatoire mais la lecture des étiquettes demandent
beaucoup de temps. Il est pourtant primordial de lire l’étiquette de tous les produits même
apparemment dénués de danger.
Jeune Chambre Economique de Montpellier
Allergies alimentaires mode d’emploi - Page 21