17.04.2013 Views

Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...

Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...

Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Comment déterminer si le risque d’événements<br />

coronariens est élevé<br />

Comité d’experts <strong>de</strong>s <strong>Lignes</strong> <strong>directrices</strong> <strong>de</strong> <strong>pratique</strong> <strong>clinique</strong> <strong>de</strong> l’Association canadienne du diabète<br />

La version préliminaire <strong>de</strong> ce chapitre a été rédigée par David Fitchett, MD, FRCPC, Lawrence A.<br />

Leiter, MD, FRCPC, FACP, et Guy Tremblay, MD, FRCPC.<br />

messaGes ClÉs<br />

• La prévalence <strong>de</strong> la coronaropathie est environ <strong>de</strong>ux<br />

à trois fois plus élevée en présence qu’en l’absence <strong>de</strong><br />

diabète. Chez les personnes diabétiques, la coronaropathie<br />

survient <strong>de</strong> 10 à 12 ans plus tôt que chez les<br />

personnes non diabétiques. Chez les personnes diabétiques,<br />

les issues à court et à long terme <strong>de</strong>s événements<br />

coronariens aigus sont considérablement plus<br />

néfastes que chez les personnes non diabétiques.<br />

• En présence <strong>de</strong> diabète, il faut considérer que le risque<br />

d’événements coronariens à 10 ans est élevé chez les<br />

hommes <strong>de</strong> 45 ans et plus et les femmes <strong>de</strong> 50 ans<br />

et plus. Chez les hommes diabétiques <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 45<br />

ans et les femmes diabétiques <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 ans, le<br />

risque <strong>de</strong> coronaropathie peut être évalué à partir <strong>de</strong>s<br />

facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> coronaropathie (tant classiques<br />

que liés au diabète).<br />

• Quand on évalue le besoin <strong>de</strong> mesures pharmacologiques<br />

pour réduire le risque chez une personne<br />

diabétique plus jeune, il est important <strong>de</strong> tenir compte<br />

du risque à vie <strong>de</strong> coronaropathie chez elle.<br />

introduCtion<br />

La prévalence <strong>de</strong> la coronaropathie est environ <strong>de</strong>ux à trois<br />

fois plus élevée en présence qu’en l’absence <strong>de</strong> diabète 1-3 .<br />

Les événements coronariens et cérébrovasculaires sont<br />

responsables <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 % <strong>de</strong>s décès chez les personnes<br />

diabétiques et sont 40 fois plus susceptibles <strong>de</strong> survenir que<br />

les conséquences graves <strong>de</strong> la microangiopathie, telles que<br />

l’insuffisance rénale terminale 4 . Chez les personnes diabétiques,<br />

les issues à court et à long terme <strong>de</strong>s événements<br />

coronariens aigus sont considérablement plus néfastes que<br />

chez les personnes non diabétiques 5,6 .<br />

Chez les personnes à haut risque <strong>de</strong> morbidité et <strong>de</strong><br />

mortalité cardiovasculaires, il faut administrer <strong>de</strong>s médicaments<br />

pour la protection vasculaire, tels qu’une statine et<br />

un inhibiteur <strong>de</strong> l’enzyme <strong>de</strong> conversion <strong>de</strong> l’angiotensine<br />

(ECA) ou un antagoniste <strong>de</strong>s récepteurs <strong>de</strong> l’angiotensine II<br />

(ARA) et l’aci<strong>de</strong> acétylsalicylique (AAS). Le seuil <strong>de</strong> «haut<br />

risque» pour le traitement <strong>de</strong> la dyslipidémie dans la population<br />

générale est défini comme le risque d’événements<br />

coronariens objectifs chez les personnes qui présentent une<br />

coronaropathie avérée, soit un risque à 10 ans <strong>de</strong> décès<br />

d’origine cardiaque ou d’infarctus du myocar<strong>de</strong> (IM) non<br />

mortel d’en moyenne 20 % 7,8 . Bien qu’une forte proportion<br />

<strong>de</strong>s personnes diabétiques soit à haut risque <strong>de</strong> coronaropathie<br />

9 pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 10 ans, on sait que chez<br />

certaines, le risque n’est pas équivalent à celui auquel sont<br />

exposées les personnes qui présentent une coronaropathie<br />

avérée 10,11 . Les définitions <strong>de</strong> «haut risque» données ici sont<br />

celles utilisées dans les présentes lignes <strong>directrices</strong> pour le<br />

traitement <strong>de</strong> la dyslipidémie et le traitement par un inhibiteur<br />

<strong>de</strong> l’ECA ou un ARA et par l’AAS.<br />

FaCteurs <strong>de</strong> risQue<br />

L’âge est le prédicteur global le plus puissant du risque<br />

<strong>de</strong> coronaropathie. Dans la population générale, le risque<br />

d’événements coronariens à 10 ans atteint 20 % à 60<br />

ans chez un homme moyen et à 65 ans chez une femme<br />

moyenne. Le risque associé au diabète équivaut à vieillir<br />

d’environ 15 ans, le passage <strong>de</strong> la catégorie <strong>de</strong> risque intermédiaire<br />

à la catégorie <strong>de</strong> risque élevé survenant à l’âge <strong>de</strong><br />

47,9 ans chez les hommes et près <strong>de</strong> sept ans plus tard, soit<br />

à 54,3 ans, chez les femmes 2 . On recomman<strong>de</strong> donc <strong>de</strong><br />

considérer comme à haut risque les hommes diabétiques <strong>de</strong><br />

45 ans et plus et les femmes diabétiques <strong>de</strong> 50 ans et plus.<br />

Chez les hommes diabétiques <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 45 ans et les<br />

femmes diabétiques <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 ans, le risque <strong>de</strong> coronaropathie<br />

peut être évalué à partir <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong><br />

coronaropathie (tant classiques que liés au diabète).<br />

Les facteurs <strong>de</strong> risque classiques <strong>de</strong> coronaropathie,<br />

tels que le tabagisme, l’hypertension et l’hyperlipidémie<br />

(taux élevé <strong>de</strong> cholestérol <strong>de</strong>s lipoprotéines <strong>de</strong> basse <strong>de</strong>nsité<br />

[C-LDL] et faible taux <strong>de</strong> cholestérol <strong>de</strong>s lipoprotéines<br />

<strong>de</strong> haute <strong>de</strong>nsité), accroissent le risque associé au<br />

diabète seul 12 . Les facteurs <strong>de</strong> risque liés au diabète, tels<br />

que diabète remontant à plus <strong>de</strong> 15 ans 13 et hyperglycémie<br />

(selon les taux d’hémoglobine glycosylée [HbA1c] 14 ),<br />

ainsi que la présence d’une microangiopathie (micro- ou<br />

macroalbuminurie 15 , altération <strong>de</strong> la fonction rénale 16 ou<br />

rétinopathie 17 ) et <strong>de</strong> caractéristiques du syndrome métabolique<br />

18 , augmentent le risque d’événements coronariens<br />

précoces.<br />

Le diabète <strong>de</strong> type 1 est un facteur <strong>de</strong> risque indépendant<br />

| S103<br />

CompliCations et troubles Comorbi<strong>de</strong>s

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!