Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...
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Objectifs du contrôle <strong>de</strong> la glycémie<br />
Comité d’experts <strong>de</strong>s <strong>Lignes</strong> <strong>directrices</strong> <strong>de</strong> <strong>pratique</strong> <strong>clinique</strong> <strong>de</strong> l’Association canadienne du diabète<br />
La version préliminaire <strong>de</strong> ce chapitre a été rédigée par S. Ali Imran, MBBS, FRCP(Edin), FRCPC,<br />
et Stuart A. Ross, MB, ChB, FRCPC, FRACP.<br />
meSSaGeS CLÉS<br />
• L’optimisation du contrôle <strong>de</strong> la glycémie est un aspect<br />
fondamental <strong>de</strong> la prise en charge du diabète.<br />
• La glycémie à jeun et la glycémie postprandiale sont<br />
toutes <strong>de</strong>ux en corrélation avec le risque <strong>de</strong> complications<br />
et déterminent le taux d’hémoglobine glycosylée.<br />
• Pour fixer les objectifs et stratégies thérapeutiques, il<br />
faut tenir compte <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> risque comme l’âge, le<br />
pronostic, la présence <strong>de</strong> complications du diabète ou<br />
<strong>de</strong> troubles comorbi<strong>de</strong>s, le risque d’hypoglycémie et la<br />
capacité du patient <strong>de</strong> percevoir l’hypoglycémie.<br />
Lien enTre La GLYCÉmie eT LeS<br />
COmPLiCaTiOnS DU DiaBÈTe<br />
L’optimisation du contrôle <strong>de</strong> la glycémie est un aspect<br />
fondamental <strong>de</strong> la prise en charge du diabète. Selon <strong>de</strong>s<br />
données convaincantes, l’amélioration du contrôle <strong>de</strong> la<br />
glycémie réduit le risque <strong>de</strong> complications microvasculaires<br />
en présence <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1 et <strong>de</strong> type 2 1-4 . Chez les<br />
patients atteints <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1, il semble aussi que<br />
l’amélioration du contrôle <strong>de</strong> la glycémie réduise le risque<br />
<strong>de</strong> maladies cardiovasculaires 4 . Toutefois, au cours d’essais<br />
contrôlés avec répartition aléatoire, l’amélioration du contrôle<br />
<strong>de</strong> la glycémie n’a pas réduit le risque <strong>de</strong> complications<br />
macrovasculaires chez les personnes atteintes <strong>de</strong> diabète<br />
<strong>de</strong> type 2 4-6 . Selon <strong>de</strong>s analyses épidémiologiques, les taux<br />
d’hémoglobine glycosylée (HbA1c) supérieurs à 7,0 % sont<br />
associés à une augmentation significative du risque <strong>de</strong><br />
complications tant microvasculaires que macrovasculaires,<br />
indépendamment du traitement sous-jacent 3,7-9 . Les données<br />
<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s DCCT (Diabetes Control and Complications Trial) 7<br />
et UKPDS (United Kingdom Prospective Diabetes Study) 8 ont<br />
démontré qu’il y avait un lien continu entre l’HbA1c et les<br />
complications du diabète et qu’il ne semblait pas y avoir <strong>de</strong><br />
seuil sous lequel il n’y avait plus d’avantages. Au cours <strong>de</strong><br />
l’étu<strong>de</strong> DCCT, une baisse <strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong> l’HbA1c (p. ex. <strong>de</strong> 8,0 à<br />
7,2 %) a été associée à une baisse <strong>de</strong> 40 à 50 % du risque <strong>de</strong><br />
progression <strong>de</strong> la rétinopathie, même si la réduction absolue<br />
du risque était considérablement moindre aux taux d’HbA1c<br />
plus faibles 7 . Au cours d’un suivi prospectif <strong>de</strong> 11 ans <strong>de</strong> la<br />
cohorte <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> DCCT, la baisse du risque <strong>de</strong> maladies<br />
cardiovasculaires et <strong>de</strong> décès d’origine cardiovasculaire a<br />
été <strong>de</strong> 42 à 57 % dans le groupe recevant l’insulinothérapie<br />
intensive 4 . Au cours <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> UKPDS, ce lien était directement<br />
linéaire, une baisse (absolue) <strong>de</strong> 1,0 % du taux moyen<br />
d’HbA1c ayant été associée à une baisse <strong>de</strong> 37 % du risque<br />
<strong>de</strong> complications microvasculaires, à une baisse <strong>de</strong> 14 % <strong>de</strong><br />
la fréquence <strong>de</strong> l’infarctus du myocar<strong>de</strong> et à moins <strong>de</strong> décès<br />
attribuables au diabète ou à toute autre cause 8 .<br />
La glycémie à jeun et la glycémie postprandiale sont<br />
toutes <strong>de</strong>ux en corrélation avec le risque <strong>de</strong> complications.<br />
Les analyses <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> DCCT ont montré<br />
que la glycémie capillaire moyenne (fondée tant sur <strong>de</strong>s<br />
mesures pré- que postprandiales) est aussi en corrélation<br />
directe avec le risque <strong>de</strong> complications 10 . Il y a un lien<br />
direct entre la glycémie à jeun et les événements cardiovasculaires,<br />
l’augmentation du risque étant manifeste même<br />
quand la glycémie se situe à l’intérieur <strong>de</strong>s valeurs normales<br />
en l’absence <strong>de</strong> diabète 11 . Une méta-analyse <strong>de</strong> 38 étu<strong>de</strong>s<br />
prospectives a montré qu’une glycémie à jeun supérieure à<br />
5,5 mmol/L était associée à un risque accru d’événements<br />
cardiovasculaires 12 .<br />
L’hyperglycémie postprandiale est un puissant prédicteur<br />
d’issues néfastes. L’étu<strong>de</strong> DECIDE (Diabetes Epi<strong>de</strong>miology:<br />
Collaborative Analysis of Diagnostic Criteria in Europe) a révélé<br />
que la glycémie <strong>de</strong>ux heures après une charge en glucose<br />
était un meilleur prédicteur <strong>de</strong>s maladies cardiovasculaires<br />
et <strong>de</strong> la mortalité toutes causes confondues que la glycémie<br />
à jeun 13 . Ce lien entre les maladies cardiovasculaires et la<br />
glycémie <strong>de</strong>ux heures après une charge en glucose semble<br />
être linéaire et ne pas avoir <strong>de</strong> seuil 12,13 . Au cours d’une autre<br />
étu<strong>de</strong>, une glycémie <strong>de</strong>ux heures après une charge en glucose<br />
supérieure à 7,8 mmol/L a été associée à une augmentation<br />
<strong>de</strong> la mortalité toutes causes confondues 14 . Les données <strong>de</strong><br />
l’étu<strong>de</strong> STOP-NIDDM (Study to Prevent Non-Insulin Depen<strong>de</strong>nt<br />
Diabetes Mellitus) laissent aussi croire que l’administration<br />
d’acarbose pour réduire la glycémie postprandiale pourrait<br />
réduire le risque d’événements cardiovasculaires 15 . Il y a en<br />
outre un lien étroit entre l’hyperglycémie postprandiale et<br />
les complications microvasculaires. Au cours d’une étu<strong>de</strong><br />
prospective par observation, l’hyperglycémie postprandiale<br />
a été un meilleur prédicteur <strong>de</strong> la rétinopathie diabétique<br />
que l’HbA1c 16 . De la même façon, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kumamoto<br />
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