Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...
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coucher est inférieure à 7,0 mmol/L 55,56 .<br />
Le patient doit absolument savoir quels sont les effets<br />
immédiats <strong>de</strong> l’exercice. La glycémie baisse pendant et après<br />
un exercice d’intensité faible ou modérée, ce qui accroît le<br />
risque d’hypoglycémie. Le patient peut contrer ces effets sur<br />
la glycémie en modifiant son alimentation, sa dose d’insuline,<br />
le type d’exercice et le moment <strong>de</strong> l’exercice. Par contre, la<br />
glycémie augmente pendant et immédiatement après un<br />
exercice intense. Il est donc important que le patient mesure<br />
sa glycémie avant et pendant un exercice intense et, surtout,<br />
pendant plusieurs heures après, afin d’en connaître les effets<br />
et <strong>de</strong> savoir ce qu’il doit faire. En cas <strong>de</strong> cétose (cétonurie<br />
> 8,0 mmol/L ou cétonémie > 3,0 mmol/L), le patient ne<br />
doit pas faire d’exercice, car une détérioration métabolique<br />
s’ensuivrait 57 .<br />
Non-perception <strong>de</strong> l’hypoglycémie et hypoglycémie<br />
nocturne<br />
On parle d’hypoglycémie asymptomatique si la glycémie est<br />
faible et s’il n’y a aucun symptôme. L’hypoglycémie n’est<br />
pas ressentie quand le seuil <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong>s symptômes<br />
autonomes est près du seuil <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong>s symptômes<br />
neuroglycopéniques ou est inférieur à ce seuil, <strong>de</strong> sorte que<br />
le premier signe <strong>de</strong> l’hypoglycémie est souvent la confusion<br />
ou l’évanouissement. Les réactions hypoglycémiques<br />
graves sont le principal obstacle à l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs<br />
glycémiques chez les personnes atteintes <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong><br />
type 1 58 . Des hypoglycémies graves surviennent souvent<br />
pendant le sommeil ou quand le patient ne prend pas <strong>de</strong><br />
mesures pour corriger sa glycémie parce qu’il ne perçoit pas<br />
l’hypoglycémie 59,60 . La réponse sympatho-surrénalienne à<br />
l’hypoglycémie est réduite pendant le sommeil 61 .<br />
L’hypoglycémie nocturne asymptomatique est courante<br />
et dure souvent plus <strong>de</strong> quatre heures 59,62-65 . Une hypoglycémie<br />
grave entraînant <strong>de</strong>s convulsions est plus susceptible<br />
<strong>de</strong> survenir la nuit que le jour 66 . Pour réduire le risque<br />
d’hypoglycémie nocturne asymptomatique, les personnes<br />
qui reçoivent une insulinothérapie intensive doivent périodiquement<br />
mesurer leur glycémie au cours <strong>de</strong> la nuit, au<br />
moment qui correspond à l’effet maximal <strong>de</strong> l’insuline injectée<br />
au coucher.<br />
Chez les personnes atteintes <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1, il<br />
y aurait en moyenne environ <strong>de</strong>ux hypoglycémies par<br />
semaine. Une hausse <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s hypoglycémies<br />
peut entraîner une réduction <strong>de</strong>s réponses normales à<br />
l’hypoglycémie 67 et, partant, une réduction <strong>de</strong> la perception<br />
<strong>de</strong> l’hypoglycémie et une altération <strong>de</strong> la contre-régulation<br />
glycémique.<br />
La non-perception <strong>de</strong> l’hypoglycémie et l’altération <strong>de</strong><br />
la contre-régulation glycémique peuvent être réversibles.<br />
La stricte prévention <strong>de</strong> l’hypoglycémie pendant une pério<strong>de</strong><br />
allant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jours à trois mois a été associée à une<br />
amélioration <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong> l’hypoglycémie grave et/ou<br />
<strong>de</strong>s réponses <strong>de</strong>s hormones <strong>de</strong> la contre-régulation 42,67-73 .<br />
Des programmes <strong>de</strong> formation structurés et une thérapie<br />
psycho-comportementale (p. ex. formation sur la perception<br />
<strong>de</strong> l’hypoglycémie) pourraient améliorer la perception <strong>de</strong><br />
l’hypoglycémie et réduire la fréquence <strong>de</strong>s hypoglycémies<br />
graves 74,75 .<br />
recOMMandatiOns<br />
Insulinothérapie du diabète <strong>de</strong> type 1<br />
1. Pour l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs glycémiques chez les adultes<br />
atteints <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1, le traitement intensif<br />
du diabète par <strong>de</strong>s injections quotidiennes multiples<br />
d’insuline (insuline prandiale [bolus] et insuline basale)<br />
ou la perfusion sous-cutanée continue d’insuline est le<br />
traitement <strong>de</strong> choix [Catégorie A, niveau 1A6].<br />
2. Un analogue <strong>de</strong> l’insuline à action rapi<strong>de</strong> (insuline<br />
aspart ou lispro), en association à une insuline basale<br />
convenable, est préférable à l’insuline régulière pour<br />
améliorer le taux d’HbA1c tout en réduisant au minimum<br />
l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’hypoglycémie [Catégorie B, niveau 2 9,11 ] et<br />
pour atteindre les objectifs glycémiques postprandiaux<br />
[Catégorie B, niveau 2 76 ].<br />
3. Pour la perfusion sous-cutanée continue d’insuline chez<br />
les adultes atteints <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1, il faut utiliser<br />
l’insuline aspart ou l’insuline lispro [Catégorie B, niveau<br />
2 29,30 ].<br />
4. On peut envisager un analogue <strong>de</strong> l’insuline à action<br />
prolongée (insuline détémir ou glargine) au lieu <strong>de</strong><br />
l’insuline NPH comme insuline basale [Catégorie B, niveau<br />
2 17-20 ] pour réduire le risque d’hypoglycémie [Catégorie<br />
B, niveau 2 50 , pour l’insuline détémir; catégorie C, niveau<br />
3 51 , pour l’insuline glargine], y compris d’hypoglycémie<br />
nocturne [Catégorie B, niveau 2, pour l’insuline détémir 50 ;<br />
catégorie D, consensus, pour l’insuline glargine].<br />
Hypoglycémie<br />
5. Toutes les personnes atteintes <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1<br />
doivent connaître le risque d’hypoglycémie provoquée<br />
par l’insuline et savoir comment la prévenir. Chez elles, il<br />
faut cerner les facteurs <strong>de</strong> risque d’hypoglycémie grave et<br />
prendre les mesures nécessaires [Catégorie D, consensus].<br />
6. Chez les personnes qui ne perçoivent pas l’hypoglycémie,<br />
les stratégies suivantes doivent être mises en œuvre pour<br />
réduire le risque d’hypoglycémie et pour contrer la nonperception<br />
<strong>de</strong> l’hypoglycémie :<br />
• dire au patient <strong>de</strong> mesurer plus souvent sa glycémie,<br />
dont périodiquement la nuit [Catégorie D, consensus]<br />
• fixer <strong>de</strong>s objectifs glycémiques moins rigoureux et<br />
prévenir l’hypoglycémie [Catégorie C, niveau 3 72,73 ]<br />
• envisager si possible une thérapie psycho-comportementale<br />
(formation sur la perception <strong>de</strong> l’hypoglycémie)<br />
[Catégorie B, niveau 2 75 ].<br />
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