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Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...

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S104 | liGnes direCtriCes <strong>de</strong> pratiQue CliniQue <strong>2008</strong><br />

<strong>de</strong> coronaropathie précoce et <strong>de</strong> mortalité chez les jeunes<br />

adultes (<strong>de</strong> 20 à 39 ans) 19 . La présence <strong>de</strong> la coronaropathie<br />

chez les personnes atteintes <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1 est liée à<br />

l’âge, à l’ancienneté du diabète, à la présence d’une rétinopathie<br />

et à <strong>de</strong>s taux élevés d’HbA1c et d’excrétion d’albumine,<br />

ainsi qu’aux facteurs <strong>de</strong> risque classiques <strong>de</strong> coronaropathie,<br />

tels que taux élevés <strong>de</strong> cholestérol total et <strong>de</strong> C-LDL, tabagisme<br />

et excès <strong>de</strong> poids 20 . Une récente étu<strong>de</strong> 21 a montré que<br />

dans tous les groupes d’âge, il y avait au moins un facteur<br />

<strong>de</strong> risque cardiovasculaire chez la majorité <strong>de</strong>s personnes<br />

atteintes <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1. Même si le risque à court<br />

terme d’événement coronarien est faible chez une personne<br />

atteinte <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 1 (parce qu’elle est plus jeune et<br />

que le diabète est moins ancien), le risque à long terme est<br />

très élevé. Faute <strong>de</strong> données fermes sur le risque, on considère<br />

comme à haut risque les personnes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 ans<br />

dont le diabète remonte à plus <strong>de</strong> 15 ans.<br />

La maladie vasculaire infra<strong>clinique</strong> est courante chez les<br />

personnes diabétiques 22 , et si on décèle une maladie passée<br />

inaperçue jusque-là, le sujet est immédiatement considéré<br />

comme à haut risque d’événements coronariens. Des<br />

antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> gêne thoracique, <strong>de</strong> dyspnée inexpliquée,<br />

<strong>de</strong> douleur <strong>de</strong>s jambes à l’effort 23 ou <strong>de</strong> dysfonction érectile<br />

24-26 peuvent témoigner d’une coronaropathie ou d’une<br />

maladie artérielle périphérique. La présence d’un souffle<br />

carotidien ou fémoral ou d’un indice cheville-bras faible 27<br />

évoque une maladie vasculaire, et une échographie B associée<br />

à un Doppler pulsé doit être envisagée pour déterminer<br />

si une maladie athéroscléreuse est présente. La mesure <strong>de</strong><br />

l’épaisseur <strong>de</strong> l’intima carotidienne 28 , l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la calcification<br />

coronarienne 29-31 et la recherche <strong>de</strong> l’ischémie myocardique<br />

silencieuse 32 sont <strong>de</strong>s examens qui peuvent aussi<br />

être envisagés chez une personne à risque, mais leur rôle<br />

pour le dépistage <strong>de</strong> routine visant la stratification du risque<br />

chez les personnes diabétiques plus jeunes n’est pas<br />

encore établi.<br />

tableauX <strong>de</strong> risQue<br />

Les tableaux <strong>de</strong> risque et les équations comme celle <strong>de</strong><br />

l’étu<strong>de</strong> UKPDS permettent le calcul du risque global absolu<br />

d’un événement coronarien ou cardiovasculaire chez<br />

une personne atteinte <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 2 qui n’a pas<br />

d’antécé<strong>de</strong>nts d’IM ni d’acci<strong>de</strong>nt vasculaire cérébral 33 . À<br />

l’avenir, le moteur <strong>de</strong> calcul du risque <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> SCORE 34<br />

pourrait ai<strong>de</strong>r les cliniciens à déterminer le risque vasculaire<br />

absolu dans une population canadienne. Les autres tableaux<br />

<strong>de</strong> risque disponibles, comme celui <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> PROCAM 35,<br />

le modèle d’espérance <strong>de</strong> vie cardiovasculaire (CV Life<br />

Expectancy Mo<strong>de</strong>l) 36 et le tableau <strong>de</strong> la Strong Heart Study 37 ,<br />

comportent <strong>de</strong>s limites qui peuvent réduire l’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

prévision <strong>de</strong>s issues, surtout chez <strong>de</strong>s personnes diabétiques<br />

plus jeunes.<br />

Gestion du risQue en l’absenCe <strong>de</strong><br />

CoronaropatHie CHeZ une personne<br />

diabÉtiQue<br />

Les stratégies <strong>de</strong> réduction du risque d’événements cardiovasculaires<br />

par la mise en route d’un traitement pharmacologique<br />

pour la protection vasculaire pourraient<br />

comprendre les suivantes : 1) une stratégie fondée sur la<br />

santé <strong>de</strong> la population comportant le traitement <strong>de</strong> tous les<br />

patients diabétiques; 2) une stratégie fondée sur le risque<br />

initial et selon laquelle seuls les patients chez qui le risque<br />

est modéré ou élevé sont traités; 3) une stratégie fondée sur<br />

un facteur <strong>de</strong> risque donné selon laquelle seuls les patients<br />

reCommandations<br />

1. Il faut périodiquement évaluer le risque <strong>de</strong> coronaropathie<br />

chez les personnes diabétiques en tenant compte <strong>de</strong>s<br />

facteurs suivants [Catégorie D, consensus] :<br />

• antécé<strong>de</strong>nts cardiovasculaires (dyspnée, gêne thoracique)<br />

• mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie (tabagisme, sé<strong>de</strong>ntarité, mauvaises habitu<strong>de</strong>s<br />

alimentaires)<br />

• durée du diabète<br />

• antécé<strong>de</strong>nts sexuels<br />

• obésité abdominale<br />

• bilan lipidique<br />

• tension artérielle<br />

• pouls faibles ou souffles<br />

• contrôle <strong>de</strong> la glycémie<br />

• présence <strong>de</strong> rétinopathie<br />

• taux <strong>de</strong> filtration glomérulaire estimé et rapport<br />

albuminurie:créatininurie déterminé à partir d’un échantillon<br />

d’urine aléatoire<br />

• électrocardiogrammes périodiques au besoin<br />

(voir Dépistage <strong>de</strong> la coronaropathie, p. S107)<br />

2. Les personnes diabétiques suivantes doivent être considérées<br />

à haut risque d’événements coronariens :<br />

• hommes <strong>de</strong> 45 ans et plus et femmes <strong>de</strong> 50 ans et plus<br />

[Catégorie B, niveau 2 2 ]<br />

• hommes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 45 ans et femmes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />

50 ans chez qui au moins un <strong>de</strong>s facteurs suivants est<br />

présent [Catégorie D, consensus] :<br />

• macroangiopathie (p. ex. infarctus ou ischémie<br />

myocardique silencieux, signes <strong>de</strong> maladie artérielle<br />

périphérique, <strong>de</strong> maladie carotidienne ou <strong>de</strong> maladie<br />

cérébrovasculaire)<br />

• microangiopathie (surtout néphropathie et rétinopathie)<br />

• multiples autres facteurs <strong>de</strong> risque, surtout en<br />

présence d’antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> coronaropathie<br />

ou <strong>de</strong> maladie cérébrovasculaire précoce<br />

• valeur extrême pour un facteur <strong>de</strong> risque donné (p. ex.<br />

C-LDL > 5,0 mmol/L, TA systolique > 180 mm Hg)<br />

• diabète remontant à plus <strong>de</strong> 15 ans chez une personne<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 ans.

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