Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...
Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...
Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
S210 | LiGnes <strong>directrices</strong> <strong>de</strong> <strong>pratique</strong> cLinique <strong>2008</strong><br />
<strong>de</strong> tout âge (à compter <strong>de</strong> la petite enfance) doivent comporter<br />
le dépistage <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque modifiables<br />
(p. ex. obésité, tour <strong>de</strong> taille ou IMC élevé, manque d’activité<br />
physique, habitu<strong>de</strong>s alimentaires malsaines), <strong>de</strong> l’anomalie<br />
<strong>de</strong> la glycémie à jeun (AGJ) et <strong>de</strong> l’intolérance au glucose<br />
(IG) pour que soient reconnues les personnes à haut risque<br />
qui pourraient profiter <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> prévention du diabète<br />
et <strong>de</strong> counseling personnalisé. Bien que le tour <strong>de</strong> taille soit<br />
un facteur prédictif <strong>de</strong> diabète plus fiable que l’IMC 14 , il faut<br />
utiliser chez les Autochtones les valeurs seuils standard <strong>de</strong><br />
l’IMC et du tour <strong>de</strong> taille.<br />
Dans le cadre <strong>de</strong>s soins médicaux courants prodigués<br />
aux Autochtones, il faut envisager le dépistage du diabète en<br />
effectuant une épreuve <strong>de</strong> glycémie à jeun chaque année ou<br />
tous les <strong>de</strong>ux ans chez les personnes qui présentent au moins<br />
un facteur <strong>de</strong> risque additionnel. Il faut aussi envisager le<br />
dépistage tous les <strong>de</strong>ux ans chez les Autochtones à compter<br />
<strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> dix ans ou <strong>de</strong> la puberté confirmée 21 quand au<br />
moins un facteur <strong>de</strong> risque additionnel est présent (p. ex.<br />
obésité, antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 2, exposition<br />
in utero au diabète, acanthosis nigricans, syndrome <strong>de</strong>s<br />
ovaires polykystiques, hypertension, dyslipidémie et prise<br />
d’un antipsychotique ou d’un neuroleptique atypique). Une<br />
épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO)<br />
doit être effectuée chaque année chez les enfants très obèses<br />
(IMC ≥ 99,5 e centile) (voir Le diabète <strong>de</strong> type 2 chez les enfants<br />
et les adolescents, p. S181).<br />
Quand les résultats <strong>de</strong>s épreuves sont normaux mais<br />
qu’une personne présente <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> diabète<br />
(en plus <strong>de</strong> l’ascendance autochtone), il faut encourager<br />
l’adoption d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie sain pour prévenir le diabète. Il<br />
faut encourager les personnes qui présentent un prédiabète<br />
(AGJ ou IG) ou un syndrome <strong>de</strong>s ovaires polykystiques à<br />
subir une épreuve d’HGPO chaque année, car la glycémie<br />
<strong>de</strong>ux heures après l’ingestion d’une charge en glucose peut<br />
être ≥ 11,1 mmol/L chez 20 à 50 % <strong>de</strong>s personnes à haut<br />
risque qui présentent une AGJ 22 .<br />
prÉVention priMaire<br />
Les efforts <strong>de</strong> prévention du diabète doivent être axés sur<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> diabète, notamment<br />
l’obésité prégravidique, afin <strong>de</strong> réduire le risque <strong>de</strong> diabète<br />
gestationnel, <strong>de</strong> macrosomie et <strong>de</strong> diabète chez l’enfant;<br />
ils doivent aussi viser à encourager l’allaitement <strong>de</strong> même<br />
qu’à prévenir l’obésité chez les enfants, les adolescents et<br />
les adultes.<br />
La prévention primaire du diabète exige une collaboration<br />
entre les dirigeants communautaires, les professionnels <strong>de</strong><br />
la santé et les organismes <strong>de</strong> financement. Plusieurs projets<br />
<strong>de</strong> recherche auxquels <strong>de</strong>s collectivités collaborent sont en<br />
cours, dont <strong>de</strong>s programmes qui visent à mobiliser <strong>de</strong>s collectivités<br />
entières, à favoriser les modifications du milieu et<br />
à prévenir le diabète gestationnel 23-27 . Tous ces projets incorporent<br />
les traditions autochtones et la culture locale afin<br />
<strong>de</strong> favoriser l’autonomie, l’activité physique, l’alimentation<br />
équilibrée et l’obtention d’un poids santé. Ils rappellent aux<br />
personnes diabétiques et aux membres <strong>de</strong> leur famille qu’ils<br />
peuvent dans une certaine mesure modifier le risque <strong>de</strong><br />
diabète. Ces projets peuvent avoir <strong>de</strong>s effets positifs sur la<br />
façon d’envisager les soins auto-administrés et les activités<br />
familiales et communautaires, facteurs qui concernent les<br />
personnes atteintes <strong>de</strong> diabète et celles qui y sont exposées.<br />
Cependant, les données publiées <strong>de</strong>meurent insuffisantes<br />
pour prouver que ces interventions permettent <strong>de</strong> réduire<br />
l’inci<strong>de</strong>nce du diabète dans les collectivités ciblées 27 .<br />
On a démontré l’efficacité <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong> l’obésité<br />
infantile par <strong>de</strong>s mesures modérées prises dès la petite<br />
enfance 28 . Chez les enfants <strong>de</strong>s Zunis, un programme éducatif<br />
axé sur la réduction <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> boissons<br />
sucrées et la sensibilisation aux facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> diabète<br />
ainsi que la création d’un centre <strong>de</strong> conditionnement physique<br />
pour les jeunes ont permis <strong>de</strong> significativement réduire<br />
la prévalence <strong>de</strong> l’insulinorésistance 29 . Ce type <strong>de</strong> mesures<br />
visant à réduire l’obésité infantile, <strong>de</strong> même que les efforts<br />
visant à encourager les mères à allaiter leur enfant pendant un<br />
an 30 , pourraient contribuer à réduire le risque <strong>de</strong> diabète. Par<br />
ailleurs, les stratégies visant à prévenir l’obésité maternelle<br />
avant la première grossesse et les grossesses subséquentes<br />
pourraient être très utiles pour réduire l’inci<strong>de</strong>nce du diabète<br />
gestationnel et du diabète <strong>de</strong> type 2 pendant la grossesse,<br />
ce qui pourrait aussi réduire l’inci<strong>de</strong>nce du diabète chez les<br />
Autochtones du Canada dans les générations à venir 5,18,26 .<br />
prise en cHarGe<br />
Chez les Autochtones, le diabète doit être traité conformément<br />
aux lignes <strong>directrices</strong> <strong>de</strong> <strong>pratique</strong> <strong>clinique</strong> actuelles<br />
et aux programmes communautaires <strong>de</strong> prise en charge du<br />
diabète qui s’adressent expressément aux Autochtones et qui<br />
ont été élaborés et mis en œuvre en collaboration avec les<br />
collectivités autochtones, privilégiant ainsi une démarche<br />
axée sur la santé <strong>de</strong> la population. Idéalement, les équipes<br />
multidisciplinaires doivent comprendre <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la<br />
collectivité qui connaissent bien le milieu. Les programmes<br />
<strong>de</strong> formation diabétique doivent comporter divers mo<strong>de</strong>s<br />
d’apprentissage, tenir compte <strong>de</strong>s traditions et <strong>de</strong> la culture<br />
locales, encourager les activités et les aliments traditionnels<br />
(pourvu qu’ils soient sans danger, acceptables et accessibles)<br />
et, idéalement, être offerts dans la langue <strong>de</strong>s personnes auxquelles<br />
ils s’adressent.<br />
Dans les collectivités autochtones, une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong><br />
la responsabilité <strong>de</strong>s soins diabétologiques incombe aux<br />
représentants en santé communautaire (pourvoyeurs <strong>de</strong><br />
soins locaux qui ne sont pas <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la santé),<br />
qui sont souvent déjà surchargés. Ces personnes sont en