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Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...

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au cours <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> finlandaise DPS (Diabetes Prevention<br />

Study) 12 et <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> DPP (Diabetes Prevention Program) 13 .<br />

Des modifications <strong>de</strong> l’alimentation (régime hypocalorique<br />

à faible teneur en graisses et en graisses saturées et à forte<br />

teneur en fibres) et un niveau modéré d’activité physique<br />

(soit au moins 150 minutes par semaine) ont produit une<br />

perte <strong>de</strong> poids d’environ 5 % par rapport au poids initial.<br />

Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s, la réduction du risque <strong>de</strong> diabète<br />

était <strong>de</strong> 58 % après quatre ans. Ces étu<strong>de</strong>s comportaient<br />

<strong>de</strong>s programmes complets et soutenus pour l’atteinte <strong>de</strong><br />

ces résultats.<br />

Au cours d’un autre essai sur les interventions axées sur le<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie 14 , 458 hommes japonais présentant une IG ont<br />

été partagés au hasard dans un rapport <strong>de</strong> quatre pour un<br />

en <strong>de</strong>ux groupes, soit un chez qui les interventions étaient<br />

standard (n = 356) et un chez qui les interventions étaient<br />

intensives (n = 102), et ont été suivis pendant quatre ans. Le<br />

traitement intensif a été associé à une réduction <strong>de</strong> 67,4 %<br />

du risque <strong>de</strong> diabète (p < 0,001). L’IG et le diabète ont été<br />

diagnostiqués par une HGPO après une charge en glucose<br />

<strong>de</strong> 100 g et selon les critères suivants : IG = glycémie <strong>de</strong>ux<br />

heures après la charge en glucose <strong>de</strong> 8,8 à 13,1 mmol/L;<br />

diabète = glycémie <strong>de</strong>ux heures après la charge en glucose<br />

≥ 13,2 mmol/L. On a montré que ces concentrations correspondaient<br />

aux critères diagnostiques <strong>de</strong> l’Organisation<br />

mondiale <strong>de</strong> la santé (OMS) fondés sur une HGPO après<br />

une charge en glucose <strong>de</strong> 75 g 15,16 .<br />

La metformine a été administrée au cours d’un <strong>de</strong>uxième<br />

volet <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> DPP 13 . Administrée à raison <strong>de</strong> 850 mg <strong>de</strong>ux<br />

fois par jour pendant en moyenne 2,8 ans, la metformine<br />

a réduit <strong>de</strong> façon significative, soit <strong>de</strong> 31 %, le risque <strong>de</strong><br />

progression vers le diabète. Au cours <strong>de</strong> l’essai DPP, la metformine<br />

n’a pas produit d’effet significatif chez les sujets plus<br />

âgés (≥ 60 ans) et moins obèses (indice <strong>de</strong> masse corporelle<br />

[IMC] < 35 kg/m 2 ). Pour déterminer si l’avantage observé<br />

était un effet pharmacologique passager ou soutenu, on a<br />

effectué une épreuve d’HGPO après une courte pério<strong>de</strong> sans<br />

traitement. Les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> semblent indiquer<br />

que 26 % <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong> prévention du diabète pouvait être<br />

attribué à l’action <strong>de</strong> la metformine (qui a disparu après le<br />

retrait du médicament). Après la pério<strong>de</strong> sans traitement,<br />

l’inci<strong>de</strong>nce du diabète était toujours réduite <strong>de</strong> 25 % 17 . Le<br />

groupe <strong>de</strong> chercheurs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> DPP a récemment publié les<br />

résultats obtenus avec la troglitazone, dont l’administration<br />

était prévue par le protocole original 18 . Le médicament a été<br />

retiré après un suivi moyen <strong>de</strong> 0,9 année en raison d’une<br />

hépatotoxicité. Administrée à raison <strong>de</strong> 400 mg une fois par<br />

jour, la troglitazone a produit une réduction du risque relatif<br />

<strong>de</strong> 75 % (p = 0,02) pendant la courte pério<strong>de</strong>. Cet effet a<br />

disparu après le retrait <strong>de</strong> la troglitazone.<br />

Au cours <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> STOP-NIDDM (Study to Prevent<br />

Non Insulin Depen<strong>de</strong>nt Diabetes Mellitus), l’acarbose a été<br />

administré à raison <strong>de</strong> 100 mg trois fois par jour pendant<br />

cinq ans et la durée moyenne du suivi a été <strong>de</strong> 3,3 ans 19 .<br />

Dans l’ensemble, le risque <strong>de</strong> progression vers le diabète<br />

était réduit <strong>de</strong> 25 % si le diagnostic était fondé sur une<br />

seule épreuve d’HGPO et <strong>de</strong> 36 % s’il était fondé sur <strong>de</strong>ux<br />

épreuves d’HGPO consécutives, indépendamment <strong>de</strong> l’âge<br />

et <strong>de</strong> l’IMC. Toutefois, l’effet a disparu après le retrait <strong>de</strong><br />

l’acarbose 19 . Parmi les sujets <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, qui présentaient<br />

une IG, le traitement par l’acarbose a aussi été associé à une<br />

réduction <strong>de</strong> 49 % du risque d’événements cardiovasculaires<br />

(p = 0,032) et <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> l’épaisseur <strong>de</strong><br />

l’intima-média carotidienne 20,21 .<br />

L’étu<strong>de</strong> XENDOS (Xenical in the Prevention of Diabetes<br />

in Obese Subjects) 22 a porté sur l’effet sur la prévention du<br />

diabète <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong> l’orlistat à un programme intensif<br />

<strong>de</strong> modifications du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie (alimentation et activité<br />

physique) chez 3305 personnes obèses. Les sujets ont été<br />

répartis au hasard pour prendre 120 mg d’orlistat ou un<br />

placebo trois fois par jour (au moment <strong>de</strong>s repas) pendant<br />

quatre ans. Une perte <strong>de</strong> poids a été observée dans les <strong>de</strong>ux<br />

groupes, mais elle a été significativement plus marquée<br />

dans le groupe traité par l’orlistat (5,8 par rapport à 3 kg;<br />

p < 0,001). Par rapport au placebo, le traitement par<br />

l’orlistat a été associé à une réduction supplémentaire <strong>de</strong><br />

37 % <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nce du diabète. Toutefois, <strong>de</strong>ux importantes<br />

limites méthodologiques nuisent à l’interprétation <strong>de</strong> ces<br />

résultats. Premièrement, les taux d’abandon <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> ont<br />

été élevés, soit <strong>de</strong> 48 % dans le groupe traité par l’orlistat et<br />

<strong>de</strong> 66 % dans le groupe placebo. Deuxièmement, l’analyse a<br />

été fondée sur le report <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière observation, qui n’est<br />

en général pas le paramètre privilégié pour les étu<strong>de</strong>s sur la<br />

prévention ou la survie. Néanmoins, l’importante perte poids<br />

<strong>de</strong>vrait réduire le risque <strong>de</strong> diabète, comme l’ont démontré<br />

les étu<strong>de</strong>s DPS et DPP.<br />

Récemment, l’essai DREAM (Diabetes Reduction<br />

Assessment with Ramipril and Rosiglitazone Medication) 23,24<br />

a été mené auprès <strong>de</strong> 5269 patients présentant une IG<br />

et/ou une AGJ répartis au hasard selon un plan factoriel 2x2<br />

pour recevoir le ramipril (15 mg/jour) avec ou sans rosiglitazone<br />

(8 mg/jour) ou un placebo. Pour être admissibles,<br />

les sujets <strong>de</strong>vaient avoir au moins 30 ans et ne pas présenter<br />

<strong>de</strong> maladie cardiovasculaire connue. Le principal critère<br />

d’évaluation <strong>de</strong> l’essai DREAM était composite, comprenant<br />

l’apparition du diabète ou le décès. Les chercheurs <strong>de</strong> l’essai<br />

DREAM ont conclu que les résultats semblaient indiquer<br />

que le ramipril influait sur le métabolisme du glucose, ce<br />

qui avait été observé au cours d’autres essais, mais que<br />

pour l’instant, l’utilisation systématique du ramipril dans<br />

le seul but <strong>de</strong> prévenir le diabète n’était pas indiquée. Le<br />

traitement par la rosiglitazone a réduit <strong>de</strong> 60 % l’inci<strong>de</strong>nce<br />

du principal critère d’évaluation composite (diabète ou<br />

décès) (rapport <strong>de</strong>s risques instantanés [RRI] : 0,40; IC <strong>de</strong><br />

| S19<br />

prÉVentiOn du diaBÈte

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