Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l - Canadian ...
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Prise en charge du diabète en milieu hospitalier<br />
Comité d’experts <strong>de</strong>s <strong>Lignes</strong> <strong>directrices</strong> <strong>de</strong> <strong>pratique</strong> <strong>clinique</strong> <strong>de</strong> l’Association canadienne du diabète<br />
La version préliminaire <strong>de</strong> ce chapitre a été rédigée par Alun Edwards, MB, MRCP (UK), FRCPC,<br />
Alice Y.Y. Cheng, MD, FRCPC, Maureen Clement, MD, CCFP, Amir Hanna, MB, BCh, FRCPC,<br />
Robyn Houl<strong>de</strong>n, MD, FRCPC, et Jacqueline James, MD, MÉd, FRCPC.<br />
meSSaGeS CLÉS<br />
• Le diabète augmente le risque <strong>de</strong> troubles susceptibles<br />
d’entraîner l’hospitalisation, tels que les maladies cardiovasculaires,<br />
la néphropathie, les infections et les<br />
amputations <strong>de</strong>s membres inférieurs.<br />
• L’insulinothérapie à doses variables est couramment<br />
utilisée, mais ne traite l’hypoglycémie qu’après<br />
sa survenue. Une démarche proactive, comportant<br />
l’utilisation d’insuline basale, <strong>de</strong> bolus d’insuline et<br />
<strong>de</strong> doses d’insuline <strong>de</strong> correction, est préférable.<br />
• L’hypoglycémie <strong>de</strong>meure un obstacle majeur à<br />
l’obtention d’un contrôle optimal <strong>de</strong> la glycémie chez<br />
les patients hospitalisés. Les établissements <strong>de</strong> santé<br />
doivent établir <strong>de</strong>s protocoles normalisés pour le traitement<br />
<strong>de</strong> l’hypoglycémie légère, modérée et grave.<br />
inTrODUCTiOn<br />
Le diabète augmente le risque <strong>de</strong> troubles susceptibles<br />
d’entraîner l’hospitalisation, tels que les maladies cardiovasculaires,<br />
la néphropathie, les infections et les amputations<br />
<strong>de</strong>s membres inférieurs. Dans la majorité <strong>de</strong>s cas,<br />
l’hospitalisation <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> diabète n’est pas<br />
directement liée au diabète et les soins sont rarement axés<br />
sur la prise en charge du diabète. Par conséquent, on ne<br />
se préoccupe pas assez du contrôle <strong>de</strong> la glycémie et <strong>de</strong>s<br />
autres aspects <strong>de</strong>s soins diabétologiques 1 . Selon un nombre<br />
d’étu<strong>de</strong>s qui croît rapi<strong>de</strong>ment, le contrôle ciblé <strong>de</strong> la<br />
glycémie en milieu hospitalier pourrait réduire la mortalité<br />
et la morbidité et améliorer les issues économiques <strong>de</strong>s<br />
soins <strong>de</strong> santé 2 .<br />
La prévalence exacte du diabète chez les adultes hospitalisés<br />
est inconnue. Selon une étu<strong>de</strong>, un diabète avait<br />
été diagnostiqué chez 26 % <strong>de</strong>s patients séjournant dans<br />
un hôpital d’enseignement communautaire 3 et 12 % <strong>de</strong>s<br />
patients présentaient un diabète non diagnostiqué ou une<br />
hyperglycémie liée au séjour à l’hôpital et qui disparaissait<br />
une fois le patient rentré chez lui. Le diabète serait au<br />
quatrième rang <strong>de</strong>s troubles concomitants les plus souvent<br />
mentionnés dans le formulaire rempli au moment <strong>de</strong> la sortie<br />
<strong>de</strong> l’hôpital 4 .<br />
rÔLe DeS anTiHYPerGLYCÉmianTS<br />
OraUX<br />
Aucune étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure n’a été menée pour<br />
déterminer l’effet possible <strong>de</strong> divers antihyperglycé-<br />
miants oraux (AHO) sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong><br />
diabète qui sont hospitalisés. Les AHO pourraient toutefois<br />
jouer un rôle chez les patients dont l’état est stable et<br />
dont la glycémie était bien contrôlée par les AHO avant<br />
l’hospitalisation (sauf s’ils sont contre-indiqués en raison<br />
d’un nouvel état pathologique, tel qu’un trouble rénal,<br />
hépatique ou cardiaque).<br />
rÔLe De L’inJeCTiOn SOUS-CUTanÉe<br />
D’inSULine<br />
Pendant le séjour à l’hôpital d’un patient atteint <strong>de</strong> diabète<br />
<strong>de</strong> type 1, il faut poursuivre l’insulinothérapie pour prévenir<br />
l’acidocétose diabétique. Les patients dont l’état est<br />
stable et qui peuvent manger doivent en général recevoir<br />
par voie sous-cutanée la même dose d’insuline basale<br />
(NPH, glargine, détémir) qu’ils injectaient à la maison. La<br />
dose (bolus) d’insuline prandiale (régulière, lispro, aspart)<br />
peut <strong>de</strong>voir être adaptée selon la maladie intercurrente du<br />
patient et selon que le patient peut ou non manger. Une<br />
dose d’insuline <strong>de</strong> correction (supplémentaire) est utile en<br />
cas d’hyperglycémie imprévue chez un patient hospitalisé 2,5 .<br />
Dans ce cas, il faut modifier l’insulinothérapie habituelle<br />
pour compenser l’hyperglycémie imprévue. Si <strong>de</strong>s doses <strong>de</strong><br />
correction sont souvent nécessaires, il faut augmenter les<br />
doses d’insuline que reçoit habituellement le patient. Si le<br />
patient ne peut pas prendre ses repas habituels, les doses<br />
d’insuline prandiale peuvent aussi <strong>de</strong>voir être modifiées<br />
pour prévenir l’hypoglycémie.<br />
Dans le cas <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 2 qui<br />
étaient insulinotraités avant l’hospitalisation et dont l’état est<br />
stable, l’insulinothérapie doit se poursuivre et être modifiée<br />
au besoin.<br />
L’insulinothérapie à doses variables est couramment utilisée<br />
pour le traitement du diabète chez les patients hospitalisés.<br />
Ce type d’insulinothérapie traite l’hypoglycémie après<br />
sa survenue. Des étu<strong>de</strong>s ont démontré que cette démarche<br />
réactive était associée à une augmentation <strong>de</strong> la fréquence<br />
<strong>de</strong> l’hyperglycémie et <strong>de</strong> l’hypoglycémie 6 .<br />
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