EDUCATION Banking on Across Uganda, an innovative education fi nance initiative is providing children with access to a decent primary education. Chloë Wilson reports on how these school loans are transforming lives in impoverished communities 56 | Brussels Airlines b.spirit! magazine | Nov/Dec 09
Rosemary Namande is a local hero SCHOOL LOANS | EDUCATION Compter sur l’éducation En Ouganda, une initiative innovante en matière de fi nancement de l’éducation permet aux enfants d’accéder à un enseignement primaire décent. Chloë Wilson analyse la façon dont ces investissements dans le système scolaire changent la vie des communautés paupérisées W A ith nearly a thousand children in her care, 63-yearold Rosemary Namande (who is affectionately known as Mama Rosemary) is one of a new breed of entrepreneurs emerging in sub-Saharan Africa. Forty-one years ago, Rosemary set up a small infant school for 30 children, in Uganda “School wasn’t an option for lots of children, especially many orphans living in my neighbourhood,” she says, matterof-factly. “And I wanted to change that.” Today, thanks to her tireless determination as a school proprietor and an innovative microfi nance lending scheme, Rosemary’s Naguru Infants primary school, located in Kampala’s north-eastern Nakawa Division, now has 900 students and employs 45 teachers. In 1997, the Ugandan government abolished primary school fees in government-aided (public) schools for four children in every family. But while in principle primary education is free, the cost of uniforms, shoes, sports kits, meals and scholastic materials remains the responsibility of the parents. Furthermore, in many public schools the access to free education has meant the pupil to teacher ratio has risen, resulting in overcrowding in the classrooms and subsequent deterioration in the quality of teaching. Rosemary’s school differs from the government model in that it is essentially a private school, but the fees are kept to a minimum. Loans transforming lives “For their nursery education, each child has to pay 70,000 UGX (€24,50) per term, which contributes to their tuition, meals, uniform and textbooks, while the children in Primary 1 to Primary 7 (ages seven to 13) must pay 80,000 UGX (€28) per term,” says Rosemary. For parents who struggle to pay the fees in a lump sum, there is an option to spread payments across each term, and orphans attending the school have their fees subsidised. While Rosemary is driven by the belief that education leads to a better life for this and the next generation, she has also relied on a cycle of small loans from US-based organisation Opportunity International (one of the world’s largest microfi nance organisations, working in 28 developing countries) to fi nance her plans and keep her school up and running. “I fi rst received a loan of 200,000 UGX (€70) in 1996,” she recalls. But as her school and requirements have grown, so have Rosemary’s loans. And rather than taking the full repayment periods, her loan balances are paid off in a lump sum whenever she needs a new loan. Rosemary received her most recent loan of 6m UGX (€2,100) in April, which she repaid in October in order to apply for a new loan. As well as providing access to an education for children living in her community, Rosemary’s school has also enhanced economic activity. She employs a headmaster, who earns 450,000 UGX (€158) per month, as well as 30 female and 15 male teaching staff, who all earn in the region of 250,000 UGX (€87) per month. And Rosemary’s family has benefi ted, too. “Some of my grandchildren now work at the school,” she says, explaining that one of them is helping out with IT vec près de mille enfants à sa charge, Rosemary Namande, 63 ans, (connue sous le petit nom affectueux de « Mama Rosemary ») représente une nouvelle génération d’entrepreneurs en Afrique sub-saharienne. Il y a quarante ans d’ici, Rosemary fondait une école pour une trentaine de jeunes enfants ougandais. « Pour de nombreux enfants, et plus particulièrement pour bon nombre d’orphelins dans mon quartier, l’école n’était tout simplement pas au programme, déclare-t-elle. Je souhaitais changer cette situation. » Aujourd’hui, grâce à son infatigable détermination de directrice d’école et au soutien fi nancier dans le cadre innovant de la microfi nance, le nombre des jeunes élèves de l’école primaire de Naguru dans la zone nord est de Nakawa, à Kampala, a enregistré une hausse exponentielle : on recense aujourd’hui 900 élèves et 45 professeurs. En 1997, le gouvernement ougandais a lancé une série de mesures drastiques destinées à réduire le manque d’instruction parmi les jeunes. Une de ces mesures a été d’abolir les coûts de scolarité de l’école primaire dans les écoles d’État, pour un maximum de quatre enfants par famille. Toutefois, malgré cette gratuité des études, le coût des uniformes, des chaussures, des équipements de sport, des repas et du matériel scolaire restait à la charge des parents. L’école de Rosemary diffère du modèle étatique, en effet, c’est une école essentiellement privée mais les frais de scolarité y sont réduits au minimum. Des prêts qui changent la vie « Pour l’école maternelle, chaque enfant doit payer 70 000 UGX (24,5 €) par trimestre, une somme qui couvre les frais de garde, les repas, l’uniforme et les livres tandis que les enfants plus âgés de la 1ère à la 7ème Primaire (de 7 à 13 ans) paient 80 000 UGX (28 €) par trimestre », explique Rosemary. Les parents des enfants qui fréquentent son école ont des activités économiques très diverses – fonctionnaires d’État, entrepreneurs ou travailleurs à bas revenus. Pour les parents qui ont des diffi cultés à faire face au payement de la cotisation en une seule fois, il existe une possibilité d’échelonnement tandis que les orphelins qui fréquentent l’école reçoivent des subsides. Rosemary croit fermement à la prédominance de l’éducation dans la construction d’une vie meilleure pour les générations futures. Elle a également bénéfi cié d’une série de petits prêts octroyés par l’organisation Opportunity International, basée aux États-Unis (l’une des plus grandes organisations de microfi nance au niveau international implantée dans 28 pays en développement), pour fi nancer ses projets et assurer le bon fonctionnement de l’école. « J’ai reçu un premier prêt de 200 000 UGX (70 €) en 1996 », se souvient-elle. Mais au fur et à mesure que son école et que ses besoins se sont accrus, les prêts ont évolué en conséquence. Et plutôt que de rembourser la totalité des sommes empruntées à l’échéance, Rosemary préfère parfois solder le tout en une fois avant échéance afi n de pouvoir renégocier un nouveau prêt. Tout récemment, en avril dernier, Rosemary a reçu un Brussels Airlines b.spirit! magazine | Nov/Dec 09 | 57