L'amour de l'histoire locale
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ora les statuts 8. L‘autorisation officielle, toutefois, tarda. Elle ne fut obtenue que<br />
le 15 avril 1827. Parmi les douze fondateurs, certains avaient dû se retirer, mais<br />
vingt membres, nombre limite imposé par le gouvernement, se mirent à I’ccuvre ...<br />
Jean Héré présida la docte assemblée dès 183 1. I1 fut ensuite choisi à neuf autres<br />
reprises par ses collègues, pour la <strong>de</strong>rnière fois en 186 I . II fut égalenient trésorier<br />
en 1846, 1847, 1853 et 1860.<br />
Le 1 I avril 183 I , Jean Héré se fixa définitivement dans sa ville d’adoption<br />
en épousant Célina Déalle, nCe à Saint-Quentin le 5 novembre 18 IO. Elle avait été<br />
son élève au pensionnat <strong>de</strong> Madanie <strong>de</strong> Bucelly ”. Le beau-père <strong>de</strong> Jean Héré,<br />
Victor Déalle, avait fondé en ville la première étu<strong>de</strong> d’avoué en 1808. II fut<br />
adjoint, puis maire <strong>de</strong> Saint-Quentin, <strong>de</strong> 1837 i 1841. Madame Héré donnera à<br />
son époux <strong>de</strong>ux enfants : Emilienne, née en 1832, qui épousa en 1853 Auguste<br />
Raffard <strong>de</strong> Brienne, et Alfred, né en 1835, marié à Anna Dumont en 1869.<br />
En 1822, quand Jean Héré vint occuper i Saint-Quentin sa chaire <strong>de</strong><br />
mathématiques. le principal du collège était M. Maupérin, venu <strong>de</strong> Laon en 182 I<br />
et promu en novembre <strong>de</strong> la même année. Héré ne l’avait pas attendu pour parti-<br />
ciper à la mise en place, au collège, <strong>de</strong> cours du soir. Par la suite, il organisa <strong>de</strong>s<br />
cours <strong>de</strong> géométrie et <strong>de</strong> mécanique appliquées aux arts, professés dès 1827 par<br />
lui-même et <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses collègues. 11 donna également <strong>de</strong>s cours aux pensionnats<br />
<strong>de</strong> jeunes filles <strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> Bucelly, rue du Gouvernement, et <strong>de</strong> Madame<br />
Maydieu, rue du Petit-Origny.<br />
Jules Moureau I’’ a retracé brièvement la carrière <strong>de</strong> Héré. Mauperin ayant<br />
démissionné <strong>de</strong> sa direction en 1832, Héré fut nommé principal du collège, tout<br />
en conservant sa chaire <strong>de</strong> mathématiques. Peu <strong>de</strong> temps après, il obtint la nonii-<br />
nation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux régents supplémentaires <strong>de</strong> philosophie, <strong>de</strong> physique et chimie,<br />
puis celle d’un aumônier. Grke à lui, son collège fut déclaré <strong>de</strong> plein exercice et<br />
sortit victorieux <strong>de</strong> la concurrence avec les premières institutions privées qui se<br />
créaient i Saint-Quentin. Rappelons d’ailleurs que les maîtres <strong>de</strong> ces pensions<br />
envoyaient leurs élèves suivre les cours du collège ...<br />
Jean Héré fut promu officier <strong>de</strong> l’Université en I836 II et, l’année suivan-<br />
te, son collège obtient la première place dans les concours organisés par le rec-<br />
teur, ouverts i tous les collèges <strong>de</strong> l’académie d’Amiens. Tout en veillant ri la<br />
bonne direction <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et à leurs progrès, Héré s’occupait aussi <strong>de</strong>s installa-<br />
tions <strong>de</strong> son établissement. I1 obtient <strong>de</strong> l’administration municipale la restaura-<br />
tion <strong>de</strong>s biìtiments qui serviront encore, en 1856, <strong>de</strong> cuisine, <strong>de</strong> parloir et d’infir-<br />
merie, dans un collège qui comptait alors un peu plus <strong>de</strong> cent élèves. Mais <strong>de</strong>s