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L'amour de l'histoire locale

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il était heureux <strong>de</strong> se réfugier pour se délasser <strong>de</strong> ses fatigues et <strong>de</strong> ses tra-<br />

vaux. Jeudi matin, après une promena<strong>de</strong> dans son parc, il était rentré fati-<br />

gué, et on avait dû le porter jusque duns sa chambre. I1 venait <strong>de</strong> se mettre<br />

au lit, et on avait dit au jardinier qu’il se sentait frappé à mort, lorsque<br />

Madame Saint-Marc Girardin, arrivant <strong>de</strong> Paris, le trouva déjà atteint <strong>de</strong> ce<br />

mal terrible, l’apoplexie. n<br />

Sa famille et son fils, Barthélemy Saint-Marc-Girardin<br />

La première femme <strong>de</strong> Saint-Marc Girardin, nCe Thierret, se noya dans la<br />

Seine en août 1836 ou 1837, à l’âge <strong>de</strong> 21 ans. Elle lui laissa une petite fille <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux ans, qui mourut bient6t. L‘acadCmicicn se remaria en secon<strong>de</strong> noces avec sa<br />

belle-sœur, Lucile Caroline Thierret ( 18 16- 1874). Ces <strong>de</strong>ux mariages lui appor-<br />

tèrent non seulement la magnifique propriété <strong>de</strong> Morsang-sur-Seine ”, qui avait<br />

appartenu au grand-phre <strong>de</strong> sa femme, mais également <strong>de</strong> nouvelles et soli<strong>de</strong>s<br />

alliances dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la politique et <strong>de</strong> l’administration ”. Le couple eut<br />

trois enfants : Charles, l’aîné, qui à son tour se noya dans I’Yères en septembre<br />

1859, iì 1’2ge <strong>de</strong> 2 1 ans, Louise, qui <strong>de</strong>viendra Madame Barbier (1843- 1922), et<br />

un garçon, Barthélémy, né iì Paris le 1 O janvier 1847.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier peut être considéré coniine le véritable héritier spirituel <strong>de</strong> son<br />

pitre : il partageait ses opinions politiques, et nous allons voir que son échec aux<br />

élections consacrera en quelques sorte la mort <strong>de</strong>s idéaux orléanistes <strong>de</strong> l’acadé-<br />

micien. Barthélémy hérita Cgalemenl <strong>de</strong> la volumineuse bibliothèque qui rem-<br />

plissait cinq pièces au <strong>de</strong>uxième érage <strong>de</strong> la villa <strong>de</strong> Morsang-sur-Seine et qui,<br />

actuellement, se trouve déposée à la Société historique <strong>de</strong> Soissons, suite au don<br />

fait par sa fille Amelie, épouse André Cosset ; il la conserva sa vie durant et,<br />

comme l’attestent <strong>de</strong> nombreuses dédicaces, l’augmenta.<br />

Luc-Barthélémy Saint-Marc Girardin, licencié en droit, simple gar<strong>de</strong> mobi-<br />

le durant la guerre <strong>de</strong> 1870, fut attaché a par faveur D à l’étal-major <strong>de</strong> l’Empereur<br />

au camp <strong>de</strong> Châlons, puis à celui du maréchal Bazaine, ce qui prouve au moins<br />

que son père savait entretenir <strong>de</strong>s relations fort utiles avec ses adversaires poli-<br />

tiques. Prisonnier <strong>de</strong>s Allemands à Bonn, il ne fut libéré qu’A l’armistice.<br />

56. Une <strong>de</strong>s sœurs <strong>de</strong> Mme Lucile Saint-Marc Girardin s’étail mariée avec M. Marchand-Dubreuil,<br />

sous-préfet : le jour du mariage, a la rortie <strong>de</strong> la mairie. lors <strong>de</strong> I‘inwrrection <strong>de</strong> Barbès <strong>de</strong> mai 183-9.<br />

l‘époux prit son fusil et marcha contre les éineutiers ; par la suite, il oublia <strong>de</strong> décharger son arme et<br />

le len<strong>de</strong>main. au moment <strong>de</strong> s’habiller pour la c6rémonie B I’église. il se tua acci<strong>de</strong>ntellement d‘une<br />

mauvaise manipulation.<br />

57. La propriété, constituée d‘une vaste miiisoii entourée d’un parc magnifique. existe encore <strong>de</strong> nos<br />

jours.<br />

58. M. Thierret, le grand-père <strong>de</strong> Mme Sain-Marc Girardin, avait un íils avoué et maire du lo‘<br />

arrondissement <strong>de</strong> Paris sous la monarchie <strong>de</strong> Juillet. La famille Thierret, fervente orléaniste, conil)tait<br />

plusieurs membres au Conseil d’Etat.

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