23.06.2013 Views

L'amour de l'histoire locale

L'amour de l'histoire locale

L'amour de l'histoire locale

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

la <strong>de</strong>meure, les ressources financières et sociales, l’énergie personnelle finissaient<br />

par ne plus faire qu’un avec leur Société.<br />

En 1949, la Société marqua le centenaire du titre La Thiéruche et publia un<br />

troisième tome <strong>de</strong> la nouvelle série. Si tous ses auteurs étaient bien membres <strong>de</strong><br />

la Société, ils vivaient tous ailleurs qu’en Thiérache, à l’exception d’un seul,<br />

Henri Sohier, un industriel hirsonnais, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s amis du musée<br />

d’Hirson. Ce fut la <strong>de</strong>rnière parution <strong>de</strong> cette série. La Société, comme beaucoup<br />

d’autres, ne pouvait plus envisager d’assurer les frais et la diffusion d’un bulle-<br />

tin. En 1953, fut constituée la Fédération <strong>de</strong>s Sociétés savantes et historiques <strong>de</strong><br />

l’Aisne, éditrice (grâce à une subvention départementale) <strong>de</strong> Ménzoires annuels,<br />

auxquels collabora régulièrement la Société vervinoise.<br />

Robert Falaize démissionna <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce en 1955. I1 fut remplacé par<br />

un architecte, Jean Cannone, qui mourut en 1972. Henriette Noailles accepta <strong>de</strong><br />

lui succé<strong>de</strong>r pour un court laps <strong>de</strong> temps. Les réunions <strong>de</strong> la Société étaient <strong>de</strong>ve-<br />

nues trimestrielles, un petit groupe d’adhérents intéressés par la recherche<br />

archéologique avait fondé sa propre association (le groupe <strong>de</strong> Recherches archéo-<br />

logiques <strong>de</strong> la Thiérache) tout en continuant à faire partie <strong>de</strong> la Société.<br />

Le centenaire <strong>de</strong> la Société<br />

Depuis sa création, la Société n’avait jamais renoncé à constituer un<br />

musée. Après la secon<strong>de</strong> guerre mondiale, faute <strong>de</strong> local, six expositions tempo-<br />

raires avaient été ouvertes au public dans une salle prêtée par l’hôtel <strong>de</strong> ville. En<br />

1971, les collections <strong>de</strong> la Société, abritées chez Henrictte Noailles, élaient trans-<br />

férées dans une maison ancienne, propriété <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> Vervins, <strong>de</strong>venue<br />

le siège administratif <strong>de</strong> la Société qui comptait alors 199 membres.<br />

Le nouveau bureau profita du centenaire pour monter une exposition qui<br />

serait une avant-première du futur musée. I1 décida également qu’une publication<br />

s’imposait. Ce fut la <strong>de</strong>rnière fois que la Société publia sous le titre La Thiérache<br />

un volume tiré à 2 O00 exemplaires. Quinze auteurs y participèrent, Meurgey <strong>de</strong><br />

Tupigny avait écnt l’article introductif qui faisait le point sur les <strong>de</strong>rnières vingt-<br />

cinq années d’activité <strong>de</strong> la Société. I1 décéda en août <strong>de</strong> la même année. Henriette<br />

Noailles démissionna après le centenaire, ainsi qu’elle l’avait annoncé “.<br />

Son départ, qui coïncidait avec le centenaire <strong>de</strong> la Société, marquait sym-<br />

boliquement la rupture avec le style <strong>de</strong> la sociabilité savante, très liée au mon<strong>de</strong><br />

dcs notables que, volontairement ou non, elle représentait encore. Depuis cette<br />

date, les déterminations sociologiques et les pratiques effectives <strong>de</strong> l’histoire<br />

<strong>locale</strong> ont donné <strong>de</strong>s formes bien différentes à cette sociabilité qui compose<br />

désormais avec <strong>de</strong>s tendances aussi diverses que la recherche <strong>de</strong> loisirs culturels,<br />

le succès <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> patrimoine, la mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la recherche généalogique, l’en-<br />

gouement pour l’écologie, la généralisation <strong>de</strong>s sentiments i<strong>de</strong>ntitaires liés à la<br />

région d’origine et, enfin, le développement accru <strong>de</strong>s liens établis avec la<br />

recherche universitaire.<br />

38. Elle déceda en 1982.<br />

Claudine VIDAL, Alain BRUNET

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!