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le monde extérieur s’évanouit.
Elle aurait été bien en peine de dire comment il s’y était pris, mais lorsqu’il la déposa
délicatement sur le lit, tous deux étaient nus. Il était toujours en elle, au-dessus d’elle, et
pesait de tout son poids sur elle. C’était délicieux de sentir ses muscles fermes contre sa
poitrine. Il écarta ses cuisses puissantes, l’obligeant ainsi à écarter davantage les siennes, et
entra en elle plus profondément encore.
Il lui effleura l’oreille du bout du nez, déposa de légers baisers sur son visage et son cou.
— C’était trop rapide, je suis vraiment désolé, murmura-t-il entre deux baisers. Je veux
que tu saches que je connais quelques astuces dans ce domaine, mais là, je n’étais pas en
mesure de les déployer.
Concentrée sur le contact de leurs corps, sur la façon dont il la comblait, Nicole entendit à
peine ce qu’il disait. Mais quand il prononça le mot déployer, son vagin se contracta
spontanément et le sexe de Sam s’allongea en elle.
— Je sens quelque chose se déployer à l’instant même, soupira-t-elle.
Il émit un rire rauque très sexy.
— Oui, je le sens aussi.
Il ne bougeait pas, lui laissait le temps de se ressaisir. Du plat de la main, elle caressa la
courbe de son épaule. Sa peau était chaude, ferme et lisse. De l’acier. Elle fronça les sourcils
lorsque ses doigts rencontrèrent un repli de chair. Une cicatrice. Une cicatrice circulaire.
Elle ouvrit les yeux. Ceux de Sam n’étaient qu’à quelques centimètres des siens. Son
regard sombre et profond la scrutait. Il ne souriait plus.
— Est-ce que c’est ce que je pense ? chuchota-t-elle.
Il eut un bref hochement de tête.
— Tu en as d’autres ?
— En bas de la hanche, la balle a raté d’un cheveu des organes vitaux. Et une autre dans
le biceps droit. Sans gravité, mais ça m’a fait un mal de chien.
Nicole toucha l’une après l’autre ses cicatrices. Celle qui se trouvait en bas de la hanche
était toute bosselée. Son front se plissa quand Sam l’embrassa.
— Le chirurgien qui s’est occupé de toi n’était pas franchement doué.
Il secoua la tête et lui mordilla le menton.
— Rafistolage de fortune. On était au milieu de nulle part et je n’ai pu rejoindre un hôpital
qu’une semaine après. La marine était disposée à m’offrir une opération de chirurgie
esthétique pour réparer les dégâts, mais, franchement, l’idée de repasser sur le billard ne me
disait rien.
Nicole lui caressa les flancs. Cet homme-là n’avait pas eu la vie rose. Il avait
probablement affronté le danger si souvent qu’il avait cessé de compter. Un poil à droite ou à
gauche, et il y serait resté. Elle ne l’aurait jamais connu, n’aurait jamais rien su des
sensations qu’il pouvait éveiller en elle.
Elle souleva un peu la tête et l’embrassa tendrement. Sam prit immédiatement le contrôle
de ce baiser et lui caressa la langue de la sienne au rythme de l’ondulation de ses hanches.
Un mouvement suave qui s’accentua et s’accéléra progressivement, au point qu’elle glissa
les mains sous ses bras pour s’agripper à ses épaules comme si sa vie en dépendait. Sam
s’arracha à ses lèvres avec un grondement et enfouit le visage dans sa chevelure. Nicole
ferma les yeux et renversa la tête en arrière.
Il avait raison. Ils ne pouvaient pas s’embrasser. C’était trop intense.