Traitement des carcinoses péritonéales d'origine colo-rectale. Quoi ...
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CHIMIOTHERAPIE INTRAPERITONEALE PER-OPERATOIRE : CHALLENGES ET<br />
Bruno CHAUFFERT<br />
On<strong>colo</strong>gie Médicale. CHU d’Amiens<br />
Olivier FACY , Pablo ORTEGA DEBALLON<br />
Chirurgie Digestive et On<strong>colo</strong>gique. CHU de Dijon.<br />
PISTES A EXPLORER.<br />
Nul ne peut contester les avancées thérapeutiques obtenues dans le traitement <strong>des</strong> carcinomatoses<br />
<strong>péritonéales</strong> (CP). La sélection attentive <strong>des</strong> patients pouvant bénéficier d’une cytorréduction<br />
macroscopiquement complète suivie d’une chimiothérapie hyperthermie intrapéritonéale peropératoire<br />
(CHIP) permet d’obtenir <strong>des</strong> survies longues pour un bon nombre d’entre eux. On peut affirmer aujourd’hui<br />
que les pseudo-myxomes d’origine appendiculaire (Sugarbaker, 2001) et les mésothéliomes péritonéaux,<br />
maladies insidieuses longtemps considérées comme mortelles de façon constante, peuvent guérir après un<br />
traitement péritonéal combiné (Yan, 2011 ; Sugarbaker, 2003). Une fraction significative <strong>des</strong> patients ayant une<br />
CP d’origine colique, variant de 15 à 50 %, peut survivre à 5 ans (Elias 2001; Glehen, 2004). L’essai français<br />
multicentrique PRODIGE 7 en cours évalue l’intérêt de la chimiothérapie intrapéritonéale sur la cytoréduction<br />
seule pour les <strong>carcinoses</strong> d’origine <strong>colo</strong><strong>rectale</strong>. Cet essai pourrait confirmer les données expérimentales qui<br />
sont en faveur de l’association de la CHIP/cytoréduction par rapport la cytoréduction seule chez le rat (Klaver,<br />
2010) Des résultats récents sont aussi en faveur d’une approche combinée pour les <strong>carcinoses</strong> d’origine<br />
gastrique, même si les étu<strong>des</strong> sont moins nombreuses. Glehen et coll. (2010b) rapportent une survie de 18 %<br />
à 3 ans et de 13 % à 5 ans dans une série de 159 patients porteurs de CP d’origine gastrique. Une étude<br />
randomisée en cours de publication conforte l’indication de la CHIP/résection par rapport à la seule résection<br />
pour les CP gastriques (Yang, in press). Par contre, l’apport du traitement combiné n’a pas pu être clairement<br />
établi pour les cancers de l’ovaire, un modèle pourtant quasi-expérimental de la diffusion maligne<br />
intrapéritonéale. Ce bilan contrasté amène à se poser <strong>des</strong> questions sur les mécanismes <strong>des</strong> échecs <strong>des</strong><br />
techniques actuelles afin de proposer de nouvelles pistes.<br />
Influence du mode d’invasion et d’extension tumorale.<br />
Comme les métastases hépatiques isolées, les CP sont une étape régionale de la diffusion métastatique. La<br />
maladie peut encore être enrayée à ce stade dans les cas favorables.<br />
La propagation <strong>des</strong> cellules cancéreuses dépend de paramètres cellulaires et immunologiques complexes, en<br />
grande partie liés à l’histologie et au degré de différenciation. Ainsi la croissance ‘’en boule’’ <strong>des</strong> métastases<br />
hépatiques <strong>des</strong> cancers coliques permet plus facilement leur exérèse que celles <strong>des</strong> métastases de cancer du<br />
sein, du pancréas ou du poumon qui sont plus évolutives, plus invasives et plus diffuses. La curabilité <strong>des</strong><br />
pseudo-myxomes et de certains mésothéliomes péritonéaux tient beaucoup à leur malignité locale<br />
prédominante.<br />
FCC 8 - <strong>Traitement</strong> <strong>des</strong> <strong>carcinoses</strong> <strong>péritonéales</strong> <strong>d'origine</strong> <strong>colo</strong>-<strong>rectale</strong> - quoi de neuf depuis le<br />
rapport de l'AFC en 2008 ?