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Traitement des carcinoses péritonéales d'origine colo-rectale. Quoi ...

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Une équipe grecque a proposé après avoir réalisé par laparotomie une proctectomie et constaté sur l’histologie<br />

que la lésion est de stade III (a priori T4) de reprendre le patient par coelioscopie. Lors de la reprise, une CHIP a<br />

été réalisée (Lygidakis NJ, et al).<br />

Cette attitude n’est pas validée et probablement très loin du concept classique de la CHIP. Dans cette attitude,<br />

il n’y a pas d’omentectomie totale, les organes (foie, estomac et rate) ne sont pas mobilisés pour vérifier<br />

l’absence de petit nodule de carcinose non palpé en per-opératoire car derrière un recessus. L’idée est ici de<br />

considérer la CHIP comme prophylactique d’une future carcinose induite par l’effraction tumorale<br />

peropératoire d’un T4. Ce concept n’est pas illogique et correspond à une <strong>des</strong> situations admises dans l’étude<br />

ProphyloCHIP. Il serait en fait probablement plus pertinent de valider celui-ci après chirurgie initiale par<br />

coelioscopie puisque <strong>des</strong> collègues prônent la coelioscopie pour les côlons T4 sans analyse du risque de<br />

carcinose. La difficulté va ici venir du nombre considérable de patients à inclure pour démontrer l’intérêt de<br />

cette CHIP coelio prophylactique, a priori plusieurs milliers. Et qui s’inquiète d’un événement survenant à<br />

moins de 5%, pas ceux qui prônent la coelioscopie pour les tumeurs coliques T4, mais peut-être à juste titre ?<br />

La seule équipe qui essaye de réaliser <strong>des</strong> résections d’organes par coelioscopie suivies d’une CHIP coelio est<br />

dirigée par J Esquivel et n’a inclus dans ce projet qu’une dizaine de cas en deux ans. Le critère de sélection a été<br />

porté sur le caractère très limité de la carcinose et sur le fait que les résections étaient très limitées (Esquivel J<br />

et al.).<br />

Il n’y a pas encore eu de proposition sur l’homme d’essayer d’utiliser le fait que la concentration plasmatique<br />

d’une CHIP coelio pourrait être plus rapide ou plus importante. Des travaux expérimentaux ont été publiés sur<br />

ce sujet et d’autres sont en cours (Gesson-Paute A et al).<br />

D’autres auteurs ont proposé la CHIP coelioscopique pour ne traiter de façon palliative, sans résection<br />

d’organe, qu’une carcinose symptomatique de part son ascite. L’indication princeps du fait de l’absence de<br />

chirurgie abdominale a donc été la carcinose <strong>des</strong> cancers lobulaires du sein. Les séries sont très petites, mais<br />

l’efficacité semble potentielle, comme pour les mésothéliomes avec exérèse incomplète. La difficulté vient bien<br />

évidemment de la balance risque-bénéfice ici bien complexe à évaluer. J’ai déjà été informé d’un décès pour<br />

cette indication, ce qui est logique puisque les patients sont à ce stade très affaiblis. Il faut probablement poser<br />

une telle indication avec une RCP très habituée à la cancérologie d’organe et non par une RCP de carcinose<br />

habituée aux CHIP qui ne connaitrait pas ou mal, l’apport d’autres traitements y compris par injection<br />

d’anticorps dans l’ascite (Facchiano E et al; ).<br />

La coelioscopie pour explorer la carcinose et évaluer soit son existence soit sa résécabilité ?<br />

Cette situation a déjà été étudiée et trouve un écho grandissant devant l’échec <strong>des</strong> techniques d’imagerie de la<br />

carcinose puisque malgré diverses étu<strong>des</strong> le TDM spiralé reste l’imagerie de référence avec une sensibilité et<br />

une spécificité jugées cliniquement peu puissantes.<br />

Le groupe de Lariboisière a rapporté <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> animales pour comparer diverses voies d’abord de la cavité<br />

abdominale, y compris par NOTES en trans-gastrique et conclut que la meilleure solution est d’utiliser une voie<br />

trans-abdominale à trocart unique mais avec un endoscope souple. Ce système permet de ne pas faire de<br />

dissection en naviguant entre les adhérences et d’explorer la majeure partie de l’abdomen. L’absence de<br />

FCC 8 - <strong>Traitement</strong> <strong>des</strong> <strong>carcinoses</strong> <strong>péritonéales</strong> <strong>d'origine</strong> <strong>colo</strong>-<strong>rectale</strong> - quoi de neuf depuis le<br />

rapport de l'AFC en 2008 ?

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