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Traitement des carcinoses péritonéales d'origine colo-rectale. Quoi ...

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En conclusion :<br />

notre modèle de CP chez le rat (Esquis, 2006). La pression est plus efficace que l’utilisation<br />

d’adrénaline IP que nous ne préconisons donc plus. Il est par ailleurs possible de générer une<br />

pression abdominale contrôlée lors d’une CHIP ouverte avec oxaliplatine, et de la coupler à une<br />

hyperthermie. L’étude pharma<strong>colo</strong>gique montre une synergie <strong>des</strong> techniques sur la pénétration<br />

tissulaire du médicament (Facy, en préparation). Cela rend cette technique très intéressante, car<br />

elle obtient les meilleures concentrations tissulaires connues jusqu'à présent dans la CHIP avec la<br />

qualité de distribution qui est propre aux techniques ouvertes.<br />

Il reste une large marge de progression pour faire de la chirurgie de réduction tumorale combinée à la<br />

chimiothérapie intrapéritonéale une arme plus régulièrement efficace et acceptable en termes de tolérance et<br />

de coût. On pourrait alors en élargir les indications aux cancers ovariens qui sont fréquents et encore<br />

inguérissables dans 2/3 <strong>des</strong> cas par le traitement conventionnel. L’approche expérimentale doit être<br />

développée en parallèle de l’approche clinique, l’une et l’autre se fertilisant mutuellement. Une piste à<br />

explorer est celle de l’idarubicine IP sous pression abdominale. L’utilisation de modèles expérimentaux<br />

pertinents permettrait de savoir si cette approche originale est supérieure à l’association oxaliplatine<br />

hyperthermie qui est la référence clinique actuelle.<br />

Dans cette présentation, nous avons discuté essentiellement de nos travaux personnels mais d’autres<br />

approches sont en développement au niveau expérimental et clinique. Le Catumaxomab (Linke 2010)<br />

(Removab) est le premier anticorps bispécifique à avoir reçu une AMM pour le traitement symptomatique <strong>des</strong><br />

ascites néoplasiques. Son efficacité sur la partie solide de la tumeur est limitée quand il est étudié seul. Il<br />

pourrait être complémentaire de la chimiothérapie par voie IV ou IP. Le bévacizumab (Avastin) est un anticorps<br />

monoclonal antiVEGF qui est efficace par voie IV, en combinaison avec la chimiothérapie IV dans les cancers du<br />

<strong>colo</strong>n et de l’ovaire. Il a une certaine activité sur les ascites réfractaires par voie IP ; sa combinaison avec la<br />

chimiothérapie est aussi une piste à suivre (Shak, 2011). .<br />

On ne peut pas tester en clinique toutes les opportunités, toutes les hypothèses, toutes les techniques.<br />

L’approche préclinique est à la disposition <strong>des</strong> cliniciens pour rechercher <strong>des</strong> solutions plus efficaces. Il est<br />

infiniment plus simple et plus rapide de conduire une étude expérimentale dans un modèle pertinent chez le<br />

rat, avec une valeur statistique forte, que de mettre en place une étude randomisée multicentrique pour tester<br />

un nouveau paramètre. On peut regretter la faiblesse de l’approche préclinique dans le développement <strong>des</strong><br />

techniques de chimiothérapie loco-régionale jusqu’à présent ; la constitution de réseau de recherche associant<br />

cliniciens et expérimentalistes est indispensable pour progresser. C’est à ce prix qu’on pourra convaincre les<br />

sceptiques qui contestent l’apport la C(H)IP et rapportent les progrès en survie uniquement à la sélection<br />

draconienne <strong>des</strong> patients, à la cytoréduction et à l’amélioration <strong>des</strong> traitements généraux (Khatri, 2010 ; Ryan,<br />

2011).<br />

FCC 8 - <strong>Traitement</strong> <strong>des</strong> <strong>carcinoses</strong> <strong>péritonéales</strong> <strong>d'origine</strong> <strong>colo</strong>-<strong>rectale</strong> - quoi de neuf depuis le<br />

rapport de l'AFC en 2008 ?

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