64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

2 e bataillon de la République (Paris)
Le 18 novembre, cette demi-brigade partit pour Milan.
Elle fit cette route de plus de 300 lieues (1335 Kms) en 43 jours de marche et avec deux
séjours seulement. (Plus de 31/32 Kms /jour !).
« Elle traversa les montagnes de la Savoie, et le col du MontCenis en plein hiver, sur la neige
et la glace, et, par des chemins affreux, avec la légèreté et la gaîté qui caractérisent les
soldats français » (ROUSSELET, chef de la 64 e demi-brigade. Relation de la campagne de 1797)
Le 4 e bataillon des Ardennes (3 e bataillon de la 64 e demi-brigade) partit le 18 décembre 1796
de Pont de Beauvoisin (Isère), par Suse, arriva à Milan le 12 janvier 1797 ; il fut placé le 18
dans les places de Bergame, Brescia et Peschiera, et fit toute cette campagne en dehors de la
demi-brigade.
Le 1 er bataillon, arrivé à Governolo le 13 janvier, en partit dans la nuit du 15 au 16, sous le
commandement du général de division DALLEMAGNE, pour voler au secours de St
Georges, menacé par PROVERA, pendant que BONAPARTE, MASSÉNA et JOUBERT
écrasaient ALVINZY sur le plateau de Rivoli.
Il n’y aura que le 17, c'est-à-dire au moment où PROVERA, cerné par SÉRURIER,
MASSÉNA et AUGEREAU, mettait bas les armes à la Favorite, avec 6.000 hommes.
Le 2 e bataillon, arrivé sous Mantoue le 19 janvier, alla rejoindre le général DALLEMAGNE.
BLOCUS ET PRISE DE MANTOUE
(janvier – février 1797)
Les deux premiers bataillons firent le blocus de Mantoue ; ils campèrent à la porte de
Pradella, jusqu’à la reddition de la ville.
Le 24 janvier, les grenadiers, occupant un poste avancé, Jean ROYER, grenadier, eut la
jambe et le pied droit fracassés par un boulet ; il emprunta le couteau d’un de ses camarades et
coupa lui-même les lambeaux de chair qui pendaient.
Le même boulet enleva le mollet du grenadier VERVET et blessa le grenadier LEBAS.
Le 30, à la Casa Michelli, droite du camp de Pradella, la 64 e fournit 600 hommes pour ouvrir
la tranchée ; nos travailleurs tinrent ferme sous un feu violent d’artillerie qui, contrarié par les
ténèbres, ne nous blessa que deux hommes : COCHARD et LACHAISE.
La tranchée a été continuée les jours suivants, et la demi-brigade n’a cessé d’y fournir des
travailleurs.
Après la capitulation de Mantoue (2 février), les 1 er et 2 e bataillons se rendirent à Vérone,
Vicenze et Citadella, ils y arrivèrent le 22, et y furent rejoints par un détachement de 400
hommes du 3 e bataillon. La demi-brigade, devant faire partie de la division SÉRURIER, fut
placée sous les ordres du général de division CHABOT, attaché à cette division.
Le soir du 21 février, six grenadiers du 1 er bataillon, attardés dans une auberge, après une
discussion avec le maître de l’établissement, furent assassinés, à coup de stylets par une
dizaine de Vénitiens.
MARCHE SUR VIENNE
BONAPARTE avait résolu de marcher sur Vienne ; il chargea KILMAINE de contenir
Venise ; JOUBERT, d’envahir le Tyrol ; MASSÉNA de pénétrer dans la Carinthie par les
cols de la Drave ; et lui-même, à la tête de 2.700 hommes, marcha contre l’Archiduc qui, avec
le gros de ses forces, barrait la chaussée de la Carniole.
La 64 e demi-brigade, arrivée le 9 mars à Castelfranco, en partit avec la division le 10, pour se
rendre à Azole.
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