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64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

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L’arrivée de l’artillerie de siège étant retardée par le mauvais temps et l’état affreux des<br />

routes, le général GIRARD ne put emmener avec lui qu’une batterie de campagne, la seule<br />

qu’il eût pour le moment à sa disposition.<br />

Il fit de suite l’investissement. Le <strong>64</strong> e eut son camp à Quinta-de-Marçal, village situé au sudest<br />

d’Olivença.<br />

Le soir même de l’arrivée, une compagnie de voltigeurs du <strong>64</strong> e alla enlever à 400 mètres de la<br />

place, la lunette de Huerta de Tratos que 100 travailleurs du régiment purent retourner en 24<br />

heures.<br />

La tranchée fut ouverte le 12 et poussée activement malgré le feu des assiégés, malgré les<br />

pluies abondantes qui noyaient les travaux, malgré le manque d’outils et d’artillerie. Les<br />

soldats y mettaient un entrain remarquable et remuaient la terre avec leurs baïonnettes et avec<br />

leurs mains. Après dix jours de travaux, la place capitula (23 janvier).<br />

SIEGE <strong>DE</strong> BADAJOZ<br />

(26 janvier – 10 mars 1811)<br />

Le 26, la division GIRARD arrivait sous les murs de Badajoz défendue par 9.000 hommes,<br />

aussi bien approvisionnée en vivres qu’en armes et munitions. Le <strong>64</strong> e eut son camp sur la rive<br />

gauche du Calamon. La tranchée fut ouverte dans la nuit du 28 au 29.<br />

Le 31, on eut à repousser une sortie des assiégés.<br />

Les capitaines <strong>DE</strong>BINATH, blessé, MAHUT et PERTUIS, du <strong>64</strong> e , furent cités à l’ordre du<br />

jour comme s’étant bien conduits dans cette affaire, qui nous coûta 1 officier et 3 soldats tués<br />

et 56 blessés.<br />

Les mauvais temps vinrent encore contrarier les travaux et, de plus, il fallut lutter contre la<br />

famine : les distributions de pain ne se faisaient plus régulièrement, et la division avait un trop<br />

faible effectif pour pouvoir détacher des corps de ravitaillement.<br />

L’ennemi nous écrasait par un feu très vif : le 2 février, un officier du <strong>64</strong> e et plusieurs<br />

hommes furent tués à la tranchée ; deux compagnies de grenadiers du <strong>64</strong> e et une compagnie<br />

de voltigeurs du 88 e tinrent tête à une sortie, assez longtemps pour permettre l’arrivée des<br />

renforts et sauver nos travaux.<br />

Les deux capitaines CHEVAILLOT et BALLISLE, des grenadiers du <strong>64</strong> e , tous les deux<br />

blessés, furent cités à l’ordre du jour.<br />

Le même jour, 3 février, la division GAZAN était arrivée sous les murs de Badajoz, amenant<br />

un convoi de grains ; il était temps, car nos hommes, qui depuis plusieurs jours n’avaient que<br />

de la viande, commençaient à tomber malades.<br />

Le 7 février, les Espagnols, au nombre de 7 à 8.000 hommes tentèrent une grande sortie et<br />

parvinrent jusqu’à nos lignes. Nos gardes cédèrent d’abord ; les troupes accourues du camp<br />

arrêtèrent l’élan de l’ennemi, pendant qu’un bataillon du <strong>64</strong> e et un du 88 e lui coupait la<br />

retraite.<br />

Les Espagnols s’enfuirent, laissant 600 hommes sur le champ de bataille.<br />

L’ordre du jour cite au <strong>64</strong> e , le colonel VIGENT, grièvement blessé, les chefs de bataillon<br />

PICHARD et ASTRUC, les capitaines CHEVAILLOT, GUI et MOUILLARD, le<br />

lieutenant BOISSEAU, les sous-lieutenants RIGONNEAU, MAHUET, BALLISLE et les<br />

sergents BIGAN, MOUILLAUD, CUROT, HALSELZ et CUISSO.<br />

Nos pertes furent considérables ; le colonel VIGENT mourut le lendemain.<br />

Le siège continua, suivant sa marche lente et méthodique, de temps à autre interrompue par<br />

des sorties, constamment gênée par la pluie qui, tombant sans relâche, détrempait les terres<br />

des remblais et inondait les tranchées ; l’équipage de siège ne pouvait arriver, il fallait 60<br />

chevaux pour traîner une pièce de 24.<br />

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