64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

Ils furent reçus par une vive fusillade et de la mitraille, et trouvèrent les portes couvertes par
une flèche bien retranchée.
Pendant ce temps, le général SÉRURIER, avait tourné Gradisca et rendu toute retraite
impossible ; la garnison, n’ayant plus ni probabilité de se défendre, ni espoir de s’échapper,
capitula : 3.700 prisonniers, dont 61 officiers, dix pièces de canon, huit drapeaux furent le
prix de cette manœuvre.
L’ennemi fit, cette nuit-là, une tentative sur nos bivouacs, il fut repoussé par un bataillon de la
12 e demi-brigade.
Les divisions BERNADOTTE et SÉRURIER se portèrent ensuite sur Gorizia, que l’ennemi
évacua en désordre ; elles y firent une centaine de prisonniers, outre 1.400 malades, que
l’ennemi y avait laissés avec 6.000 fusils et des magasins d’effets et de subsistances (23
mars).
Le 24, elles bivouaquaient entre Canale et Gorizia, et le 25, à 4 heures du matin, elles se
dirigeaient vers Carporetta, où elles n’arrivèrent qu’à dix heures du soir, après une marche de
13 lieues, tellement pénible, que les soldats tombaient de fatigue et d’épuisement.
La demi-brigade coucha à Platz le26 et le 27, après avoir traversé la Chinoa ; elle bivouaqua
en arrière du col de Tarvis.
Le 28, elle était à Arnolstein ; le 29, à Villach. Elle en partit le 1 er avril, prit la route de
Neumark, et arriva au milieu de la nuit à Feldkirchen ; le 2, après 18 heures de marche, elle
atteignit Friesach ; et le 3, elle bivouaqua au pied du col de Neumark.
Le lendemain 4 avril, l’armée française débouchait dans la ville de la Mühr, et couchait à
Unzmark, puis à Veistritz (5 avril).
La 64 e , détachée du corps principal, fut envoyée, sous les ordres du général LAFOND,
reconnaître une gorge située à une lieue et demie vers la gauche ; elle bivouaqua pour se
refaire, elle se remit en route, et coucha le 9 à Pernik, au nord de Brück, et le 10 à Fronleiten.
JOUBERT (Barthélemy, Pont de Vaux 1769 – Novi 1799), ayant rejoint BONAPARTE le
15, la cour d’Autriche, effrayée, signa l’armistice de Leoben (18 avril 1797).
RETOUR EN ITALIE
Le sénat et la population de Venise avaient inspiré à BONAPARTE, les craintes les plus
sérieuses ; il craignait tout de leur perfidie ; quelques français avaient même été massacrés sur
le territoire vénitien.
Il ne donna qu’un seul jour de repos à ses troupes, après la signature de l’armistice, et
rétrograda en toute hâte.
La division SÉRURIER prit la route de Trieste.
Cantonnée du 20 au 25 avril à Graëtz, elle en partit le 26, fit 50 kilomètres pour atteindre
Leibniz, et, le lendemain, après une seconde marche de 50 kilomètres, vint bivouaquer à un
mille en avant de Marburg.
Elle en parti le 29, à 4 heures du matin, pour continuer cette série de marches forcées, en dépit
de la rigueur du temps et de la difficulté des chemins.
La 64 e coucha le 29 à une lieue de Feistritz, après avoir fait 33 kilomètres sous la pluie ; elle
fut cantonnée le 30 à Cilbey (49 kil.), bivouaqua le 1 er mai à 4 lieues au sud-ouest de Frouz
(55 Kil.) ; le 2 à une lieue de Laibach (49 kil.) ; le 3 à une lieue de Oberlaybach (44 Kil.) ; le 4
à Welpach (56 Kil.). Le 5, elle reprit la route de Laibach à Venise, par Palmonuova et coucha
à Gorizia, sur l’Isonzo ; le 6, à Gouers (44 Kil.) ; le 7, elle passa à gué le Tagliamento et vint
coucher à San-Martino, à une demi lieue en avant de Pordenone ; et le 10, à Sacile sur la
Livenza, où elle tint garnison.
Les soldats, exténués, n’avaient plus que des vêtements en lambeaux, et marchaient presque
tous pieds nus.
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