64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

d’Austerlitz et d’Iéna ; elle avait, comme avant-garde du 5 e corps, soutenu les combats de
Saalfeld et de Pultusk. Ce n’est pas sans un vif sentiment de douleur que le général SUCHET
s’en vit séparé. »
(Mémoires de SUCHET et lettre de SUCHET au Ministre de la Guerre.)
Pour assurer son retour sur Saragosse, il emmena l’arrière-garde de sa division, consistant en
une compagnie de voltigeurs du 4 e et un bataillon du 64 e , qui lui devint très utiles, non
seulement par leurs services, mais encore plus par l’exemple de discipline et de tenue qu’ils
donnaient au 3 e corps bien éloigné, à cette époque, de l’esprit militaire dont il devint plus tard
un modèle. (Mémoires de SUCHET)
Quelques temps après (23 mai) à l’attaque d’Alcaniz, dans laquelle le 3 e corps échoua, ce fut
ce bataillon du 64 e qui forma l’arrière-garde, le 14 juin : la veille de la bataille de Maria, le
bataillon du 64 e était placé en arrière de Santa Fe, sur la grande route
« Cette réserve de vieux soldats était imposante, au milieu du 3 e corps, par sa contenance et
sa tenue. » (Mémoires de SUCHET)
Le général en chef ne la lança que pour déterminer la victoire : l’armée de BLAKE, battue à
Maria, le 15 juin, fut entièrement dispersée le 18 à Belchite.
Le 17 juillet, SUCHET demanda à l’Empereur des récompenses pour ses troupes, entre autre
cinq croix pour le bataillon du 64 e , avec cette note
« Ce détachement de mon ancienne division, qui m’avait escorté pour venir en Aragon, a pris
part à toutes les affaires, et je puis dire qu’il a donné l’exemple aux autres.
Le 26 août, ce même bataillon, sous les ordres du général MUSNIER, avec un bataillon du 5 e
léger et un du 115 e de ligne, enlevaient la position de St Jean de la Pena. »
Dans le mois de novembre, le capitaine ROQUEMAUREL, à la tête du bataillon du 64 e
acheva, par la prise de Venasque, la soumission du haut Aragon. Soutenu par le bataillon des
chasseurs de l’Ariège, il força les positions de cette vallée, pénétra dans la ville et somma le
fort dont la garnison, intimidée par les habitants, se rendit.
OPERATIONS EN CASTILLE, DANS LE ROYAUME DE LEON ET
DANS LES ASTURIES
(7 mai – 2 août 1809)
Le colonel CHAUVEL avait été nommé général de brigade dans le mois d’avril, et remplacé
par le colonel PESCHERIE ; le général GIRARD avait pris le commandement de la
division.
Ce général chassa l’ennemi de Reinosa avec sa première brigade, pendant que la deuxième
restait à garder Palencia (7 mai) ; le 13, le duc d’ELCHINGEN ayant entrepris une
expédition contre les Asturies, le général GIRARD dut, pour appuyer les mouvements du
maréchal, partir de Palencia, avec sa 2 e brigade, pour se porter sur Léon où il arriva le 17 ; la
première brigade l’y rejoignit le 20 ; il en partit le 25 avec le 64 e et le 88 e , poursuivant du côté
d’Oviedo un corps espagnol.
Le 3 juin, le général GIRARD écrivait au maréchal JOURDAN que sa division avait
beaucoup souffert des marches qu’elle avait faites depuis deux mois ; que ses soldats
n’avaient plus de souliers ; que beaucoup tombaient malades et qu’il les expédiait, à grand
peine, d’Oviedo sur Léon.
Dans le courant du mois de juin, l’Empereur ordonna de réunir les corps des duc
d’ELCHINGEN, de TRÉVISE et de DALMATIE : la première division du 5 e corps eut
l’ordre de se concentrer aux environs de Valladolid, et de donner la chasse à tous les partis qui
se présenteraient à sa portée.
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