64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil
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PREMIERE RESTAURATION <strong>DE</strong>S BOURBONS<br />
Une ordonnance royale du 12 mai 1814 réduisit à 90le nombre des régiments d’infanterie de<br />
ligne.<br />
Le <strong>64</strong> e devint le 60 e ; il était alors commandé par le colonel DUBALEN.<br />
RETOUR <strong>DE</strong> L’ILE D’ELBE<br />
(campagne de 1815)<br />
A son retour de l’Ile d’Elbe, l’Empereur réorganisa les différents corps de l’armée ; le décret<br />
du 20 avril rendit aux anciens régiments d’infanterie de ligne les numéros que pendant vingt<br />
années ils avaient couverts de gloire ; le 60 e redevint <strong>64</strong> e .<br />
Il fit partie de l’armée du Nord et alla cantonner dans les environs de la Capelle (bourg situé à 18<br />
km au nord de Vervins (02). 5 mai) ; réuni au 37 e (15 mai), il forma la brigade CORTIN de la<br />
division LEFOL (8 e division, 2 e corps).<br />
Le <strong>64</strong> e envoya au Champ de Mars une députation composée de : 1 lieutenant, 3 porte aigles, 1<br />
sergent et 1 caporal.<br />
Cette députation assista à la cérémonie du 1 er juin, et le dimanche suivant (4 juin) elle reçut de<br />
l’Empereur les nouveaux drapeaux qu’elle rapporta au colonel DUBALEN.<br />
Une nouvelle organisation transporta (5 juin) la division LEFOL au 3 e corps sous les ordres<br />
de VANDAMME.<br />
L’effectif du <strong>64</strong> e s’élevait à 45 officiers et 931 hommes répartis en 2 bataillons.<br />
Le général VANDAMME dut (14 juin) se préparer à marcher à l’ennemi ; il concentra son<br />
corps d’armée à une lieue en avant de Beaumont, sans cependant franchir la frontière, fit<br />
compléter à cinquante cartouches par fusil l’approvisionnement de munition et distribua à<br />
chaque homme quatre jours de pain et une demi-livre de riz.<br />
Le lendemain, à deux heures et demie du matin, il fit battre la diane, et à trois heures, il se<br />
mettait en marche vers Charleroi où il arriva avant midi. Il traversa la ville et alla bivouaquer<br />
près de Gilly, village situé à l’est de Charleroi, à deux lieues et demie de Fleurus.<br />
BATAILLE <strong>DE</strong> LIGNY<br />
(16 juin 1815)<br />
Le 16 juin, vers dix heures, le corps de VANDAMME était rangé devant St Amand, couvert<br />
par la cavalerie légère de PAJOL et les dragons d’EXELMANS.<br />
A deux heures et demie, NAPOLÉLON donna le signal de l’attaque : VANDAMME lança<br />
sur le grand St Amand la division LEFOL qui formait sa droite. Au moment de commencer<br />
le feu, le général LEFOL rangea sa division en carré et lui adressa une harangue chaleureuse,<br />
à laquelle elle lui répondit par des cris de « Vive l’Empereur ! »<br />
La distribuant ensuite en plusieurs colonnes, il la mena droit à l’ennemi.<br />
En approchant du grand St Amand, le terrain allaite en pente ; des haies, des clôtures, des<br />
vergers précédaient le village, construit en grosse maçonnerie.<br />
Au-delà, se trouvait le lit d’un ruisseau, marqué par une bordure d’arbres très épaisse, à<br />
travers laquelle quelques éclaircies laissaient apercevoir les réserves prussiennes, pourvues<br />
d’une nombreuse artillerie. A peine nos soldats se furent-ils mis en mouvement que la<br />
mitraille, partant des abords du village, et les boulets, lancés par les batteries au-dessus, firent<br />
dans leurs rangs de cruels ravages.<br />
L’enthousiasme était trop grand pour que nos soldats en fussent ébranlés.<br />
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