64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil
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REVOLTE <strong>DE</strong>S BERGAMASQUES – PAQUES VERONAISES<br />
Le 3 e bataillon était arrivé de France à Bergame le 18 janvier 1797, le 30, 500 hommes furent<br />
détachés à Brescia, Pescheria et environs, et plus tard (22 février) rejoignirent à Citadella les<br />
deux premiers bataillons.<br />
L’Etat-major et le reste de ce bataillon (400 hommes) occupèrent la ville et la citadelle de<br />
Bergame.<br />
Les paysans des environs, s’étant insurgés, le 30 mas, le chef de bataillon reçut l’ordre de<br />
fournir 25 hommes commandés par un capitaine, pour marcher sur Borgo-di-Cerco.<br />
Ce détachement, réunit à d’autres, eu, avec les rebelles, quelques affaires dans lesquelles il<br />
n’eut qu’un homme de blessé.<br />
Le 1 er avril, le bataillon fut employé à désarmer plusieurs villages voisins. Il rentra à Bergame<br />
dans la nuit.<br />
Les rebelles s’armant de toutes parts, le chef de bataillon sortit de Bergame avec plusieurs<br />
pièces d’artillerie, et, en route, il reçut l’ordre de se porter sur Brescia, où il arriva dans la nuit<br />
du 5.<br />
Le 6, sur l’ordre de l’adjudant général LANDRIEUX, le bataillon fournit deux<br />
détachements ; le premier, sous les ordres du capitaine CRUCHET (25 hommes) pour aller<br />
protéger la manufacture d’armes de Gardone, menacée par les révoltés ; le deuxième, de 150<br />
hommes, marcha sur les villages situés entre Brescia et Salo ; il rencontra une bande de<br />
rebelles, les mit en déroute et fit prisonnier une patrouille de 17 cavaliers vénitiens.<br />
L’ennemi, recevant du renfort, revint à la charge ; il fut de nouveau, et vivement, repoussé.<br />
Nous eûmes quatre hommes blessés.<br />
Le 8, le bataillon, dirigé sur Castiglione, attaqua et força un village occupé par les insurgés,<br />
prit un drapeau, tua aux ennemis beaucoup de monde, et fit 7 cavaliers prisonniers.<br />
Il eut son porte-drapeau et 3 hommes tués, et 2 blessés.<br />
Lorsque l’adjudant général LANDRIEUX vint attaquer Garcine (9 avril), le capitaine<br />
CRUCHET, qui occupait, avec son faible détachement la manufacture d’armes de Gardone,<br />
fut entouré par plus de 3.000 rebelles.<br />
Il fut pris, on lui ordonna plusieurs fois de se mettre à genou pour être fusillé, il s’y refusa<br />
avec énergie.<br />
« Si vous êtes assez lâches pour me fusiller dit-il, je veux être debout pour recevoir vos<br />
balles !. »<br />
Cette fermeté lui sauva la vie ; il en fut quitte pour quelques coups de crosse.<br />
Nos troupes arrivant, l’ennemi prit la fuite, abandonnant, et ses prisonniers et la manufacture.<br />
Rentré à Brescia, le bataillon en partit le 10 et forma l’avant-garde d’une colonne, occupée à<br />
désarmer le pays. Avec un obusier et une pièce de canon, il enleva de vive force plusieurs<br />
villages, s’empara à Cassine d’une pièce de canon, et fit éprouver aux insurgés des pertes<br />
sérieuses.<br />
Dans toutes ces affaires, il n’eut à regretter que 2 hommes.<br />
Le 13, formant toujours l’avant-garde, il attaqua et enleva le village de Nave ; le 15, il attaqua<br />
la position appelée camp Piémontais, et, après une vive, mais courte fusillade, il en chassa<br />
l’ennemi ; continuant sa marche vers Salo, il s’empara, le 16, de cette ville et de 2 pièces de<br />
canon, que, dans sa fuite précipitée, l’ennemi abandonna.<br />
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