64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil
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formaient le centre, le 2 e bataillon du 88 e , le 34 e régiment et les dragons de la division<br />
BECKER, étaient à gauche.<br />
La division GAZAN et le 40 e , de la division SUCHET, étaient en seconde ligne.<br />
LANNES porta en avant sa première ligne qui gravit le plateau sous une pluie de mitraille.<br />
L’armée russe, immobile à sa droite, fit un mouvement à sa gauche, dans le dessein de tourner<br />
et d’envelopper le 17 e léger.<br />
Aussitôt, par une conversion à droite, le maréchal LANNES porta le <strong>64</strong> e régiment et le 1 er<br />
bataillon du 88 e sur le flanc de la colonne russe.<br />
Il y avait là 15.000 hommes et 1.500 chevaux.<br />
Le <strong>64</strong> e commença à culbuter, à la baïonnette, deux régiments russes qui lui barraient le<br />
passage, soutenus par trois pièces de canon.<br />
Il s’empara de ces trois pièces, et, se portant sur le derrière des Russes, coupa un pont qui<br />
pouvait leur servir de retraite ; il aurait terminé la lutte sur ce point, et peut être la bataille si,<br />
au milieu d’une bourrasque de neige, le bataillon du 88 e , surpris par la cavalerie russe, n’avait<br />
été rompu et renversé. (THIERS, histoire du Consulat et de l’Empire)<br />
L’ennemi, qui se croyait perdu, eut le temps de revenir de sa frayeur, il se retira en ordre,<br />
laissant le terrain couvert de ses morts et de ses blessés.<br />
Tandis que ces évènements se passaient à notre droite, une lutte terrible était engagée à la<br />
gauche : le 34 e régiment et le 2 e bataillon du 88 e étaient aux prises avec 15 ou 20.000 Russes.<br />
Repoussés trois fois, trois fois nos soldats revinrent à la charge et finirent par rester maître de<br />
la position.<br />
L’arrivée de la division GUDIN, détermina la brusque retraite de l’armée ennemie qui, à la<br />
faveur de la nuit, traversa la Narew par les ponts de Pultusk.<br />
Les Russes perdirent, dans cette bataille, 3.000 hommes, tués ou blessés, et 2.000<br />
prisonniers, 12 pièces de canon et une quantité considérable de chariots, de caissons et<br />
de bagages.<br />
De notre côté, nous avions perdu 1.500 blessés et 600 tués.<br />
La division SUCHET bivouaqua sur le champ de bataille ; le lendemain elle entra à Pultusk.<br />
HIVER <strong>DE</strong> 1806 – 1807. – CANTONNEMENTS SUR LA VISTULE<br />
Le mauvais état des routes et la rigueur de la saison, ne permettant pas de continuer les<br />
opérations militaires, la grande armée pris ses quartiers d’hiver sur la rive droite de la Vistule.<br />
La division SUCHET revint à Varsovie le 1 er janvier 1807 ; elle y resta en cantonnement<br />
jusqu’au 27. Le <strong>64</strong> e fut placé à Praga, faubourg de Varsovie.<br />
Le 28 janvier, le général russe ESSEN, ayant fait un mouvement, et menaçant Varsovie,<br />
LANNES, qui était chargé de couvrir, à la fois cette capitale et soutenir la droite de l’armée<br />
française, pendant que l’Empereur marchait à la rencontre des alliés vers Eylau, se porta au<br />
devant des Russes avec son corps d’armée.<br />
Malade depuis longtemps, le maréchal ne put faire qu’une étape ; le 5 e corps fut<br />
provisoirement commandé par le général SUCHET, puis par le général SAVARY.<br />
Celui-ci, après avoir passé la Narew à Pultusk, remonta le Bug jusqu’à Brock, où il rencontra<br />
les avant-postes russes (3 février).<br />
Se voyant débordé par sa gauche, il rétrograda jusqu’à Wyskowo, remonta ensuite la Narew,<br />
et vint se poster à Ostroleka.<br />
La brigade VE<strong>DE</strong>L (<strong>64</strong> e et 88 e ) fut placée en réserve dans la ville.<br />
Le 8 on poussa jusqu’à Zambrow. L’ennemi se retirant devant nous, le 5 e corps revint à<br />
Ostroleka.<br />
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