64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

De Weimar à Merseburg, vous avez traversé les plaines de Rosbach, et renversé un
monument qui rappelait d’odieux souvenirs à une armée de braves Français, commandés par
le plus grand des capitaines.
Soldats, vous avez fait beaucoup de prisonniers et enlevé 55 pièces de canon, des bagages,
des équipages de pont, des munitions, des vivres, etc.… Vous avez, les premiers, franchi
l’Elbe ; les premiers vous êtes arrivés à Postdam, séjour du grand FRÉDÉRIC, après une
marche de 18 lieues en 21 heures, vous êtes arrivés les premiers de l’infanterie à Prenztlau,
pour prendre part à la reddition de l’armée du prince de HOHENLOHE, et vous avez reçu à
Passewalk la reddition d’un parc de 30 bouches à feu attelées et 1.500 prisonniers. Les
premiers, enfin, vous avez passé l’Oder et coupé ainsi toute retraite à l’ennemi. Vous l’avez
poursuivi jusqu’à 180 lieues (800 Kms) du champ de bataille. Les premiers vous avez atteint
les bords de la Vistule, pour défier les Russes et, porter un dernier coup à la puissance
prussienne.
Votre amour pour l’invincible NAPOLÉON, vous a constamment conduits et vous a fait
supporter, avec constance, les dangers, les privations et les fatigues, Qu’il fasse,
qu’aujourd’hui, votre discipline devienne
Signé : SUCHET.
Pour copie conforme.
Le Colonel CHAUVEL.
Le 25 novembre, le maréchal LANNES reçut l’ordre d’abandonner son attaque et de se rendre
à Varsovie par Sluzzewo, Brzesc (26 novembre), Gostinin (27), Gombin (28) et Sochaïzen :
Il se cantonna pendant huit jours à Sochaïzen : La division SUCHET, pendant ce temps,
occupait Lowicz ; elle en partit le 5 décembre, et arriva le 6 à Blonic, où elle s’établit de
nouveau un cantonnement jusqu’au 22.
Le 23, le 5 e corps se remit en marche. SUCHET bivouaqua successivement à Jablona (23
décembre, Czasnowo (24) et enfin à Scarzjec (25) à trois lieues environ de Pultusk, où
l’ennemi s’était remis en force.
BATAILLE DE PULTUSK
(26 décembre 1806)
Le temps a été affreux toute la nuit du 25 au 26 ; les chemins, déjà extrêmement fangeux et
dégradés, ne se trouvaient praticables que pour des soldats français. (VICTOR, rapport officiel).
Au jour, le 5 e corps marcha à l’ennemi.
« Le soldat continuellement dans la boue jusqu’au genou, gardait son rang, les files étaient
serrées, tout, jusqu’à l’artillerie, était dans l’ordre le plus imposant, »
(VICTOR, rapport officiel)
Le 5 e corps mit trois heures pour franchir l’espace marécageux qui le séparait des Russes. Le
temps était nébuleux, un vent des plus froids soufflait avec violence, des bourrasques de grêle,
de neige et de pluie, obscurcissaient à chaque instant l’horizon.
Le champ sur lequel on allait combattre était converti en un lac de boue, où les soldats et les
chevaux pouvaient à peine marcher.
Nous étions un contre trois, et de plus, nous n’avions à opposer, à la nombreuse artillerie
russe, que quelques pièces de faible calibre qui furent réparties à la droite et au centre ; il avait
été impossible d’en conduire à la gauche.
LANNES plaça la division SUCHET en première ligne, partie en bataille, partie en colonne
serrée par division, le 17 e régiment d’infanterie légère et le cavalerie légère, sous les ordres du
général CLAPAREDE, tenaient la droite ; le 64 e et le 1 er bataillon du 88 e , général VEDEL,
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