64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

CONQUETE DE L’ANDALOUSIE
(décembre 1809)
Après la victoire d’Ocana, le roi JOSEPH crut le moment venu de tenter la conquête de
l’Andalousie avec les trois corps SÉBASTIANI (4 e ), MORTIER (5 e ) et VICTOR (1 er ).
Le 5 e corps commença son mouvement dans les premiers jours de décembre.
Le 10, le quartier général était à Tolède, et le 64 e occupait Magazambrese, se préparant à
franchir au premier ordre la Sierra Morena, par la route de Madrid à Baylen.
Le 5 janvier 1810, le 5 e corps était en marche et couchait à Daimiel et Consuegra ; le 11, il
prenait position en arrière du Jalabon ; affluent de la Guadiana et poussait son avant-garde
jusqu’à El Moral de Calatrava.
Le 13, le général GIRARD reçut avis de sa promotion au grade de général de division ; il
conserva le commandement qu’il exerçait depuis longtemps et ce fut pour tous ses soldats une
véritable fête.
COMBAT DE DESPENA-PERROS
Le 17 janvier, il envoya jusqu’au col de Despena-Perros (Ecrase chiens – Point célèbre dans les
guerres contre les Maures) une reconnaissance qui se heurta contre des retranchements très solides
et fortement gardés. Le 20, les divisions GAZAN et GIRARD, au milieu de mines qui font
explosion et de rochers qui s’éboulent, enlèvent cette position que les Espagnols croyaient
inexpugnable ; les deux divisions continuent sans s’arrêter et atteignent à une heure fort
avancée de la nuit la Carolina que dévorait un immense incendie.
Le lendemain elles traversent Baylen, arrivent à Andujar et s’emparent du pont du
Guadalquivir.
Le général SÉBASTIANI avait, malgré la plus vive résistance, franchi la Sierra Morena par
le col de San-Estevan, et rejoint les 1 er et 5 e corps à Baylen.
Les Espagnols, battus, se retirèrent, partie vers Grenade, partie vers Cadix, où se constituait
un gouvernement.
Le 5 e corps suivit la vallée du Guadalquivir, entra le 27 janvier à Cordoue, le 31 à Ecija et le 3
février à Séville.
OPERATIONS SUR LA RIVE DROITE DU GUADALQUIVIR
(février – juillet 1810)
Pendant que le maréchal VICTOR, avec 20.000 hommes, attaquait l’île de Léon, que le
maréchal SÉBASTIANI s’efforçait de tenir Malaga et occupait Grenade, MORTIER faisait
face au nord, ayant pour mission de résister aux forces que l’ennemi pouvait lancer sur
Badajoz, contre notre flanc droit.
Il prit position à Ronquillo dans les derniers jours de février.
Le 5 mars, à quatre heures du soir, BALLESTEROS vint attaquer, dans son camp, la division
GAZAN qui lui résista jusqu’à la nuit.
Le lendemain, au point du jour, MORTIER, avec la division GIRARD fondit sur les avant –
gardes ennemies qui, culbutées, jetèrent le désordre dans la colonne de BALLESTEROS.
Les Espagnols laissèrent 400 hommes sur le terrain et allèrent, fuyant, chercher un abri dans
les montagnes inaccessibles qui avoisinent Aracena.
Le général GIRARD essaya de les en déloger ; il y réussit, mais perdit 120 hommes.
Le lieutenant colonel MEUNIER avec le 64 e continua la poursuite jusqu’à Jerez de los
Caballeros où il trouva les derniers débris de l’armée de BALLESTEROS et les dispersa.
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