64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

COMBAT SOUS VÉRONE
(21 juillet 1797)
Le 17, on apprit que les Véronais avaient massacré un certain nombre de Français ; la colonne
vint coucher à Desenzano ; le 18, elle était à Peschiera, et le 20 elle arrivait à Vérone. Le 21,
formant toujours l’avant-garde, le bataillon appuyant sa droite à la route de Mantoue, arrivait
à la Croix Blanche, lorsqu’il fut attaqué par un parti nombreux sorti de Vérone.
Le bataillon résista au premier choc, puis, prenant l’offensive, il repoussa l’ennemi à la
baïonnette, lui enleva trois pièces de canon et un drapeau, lui tua beaucoup de monde, et lui fit
une trentaine de prisonniers, avant même que les rebelles, sortis de Vérone sur plusieurs
points, eussent engagé aucun combat avec les troupes du blocus.
Le bataillon eut, dans un combat, 3 hommes tués et 2 blessés.
Le 27 avril, le bataillon entra dans Vérone, et le 11 mai, il en partit pour rejoindre la demibrigade.
Le capitaine CRUCHET, resté à Gardone depuis le 9 avril, reçut, le 17, un renfort de 40
hommes ; le 20, il reçut, du général SERVIEZ, l’ordre de se rendre à Nave ; le 23, il fut
attaqué et perdit un homme. Sur ces entrefaites, arriva, à Nave, le général SERVIEZ avec
400 hommes et 2 pièces de canon.
Le capitaine CRUCHET dut reprendre Gardone, il s’en acquitta avec audace et bonheur ; 43
rebelles restèrent sur le lieu du combat, nous eûmes un seul blessé, le caporal MOREAU.
Le 31 avril, le détachement de Gardone, qui heureusement était, depuis le 28, augmenté de
150 hommes, fut vainement attaqué par 3.000 insurgés : le capitaine CRUCHET leur tua et
blessa beaucoup de monde et n’eut qu’un homme blessé.
Le 31 mai, nouvelle attaque ; après avoir résisté vigoureusement depuis six heures du matin
jusqu’ à sept heures du soir, le capitaine CRUCHET, blessé, fut obligé de céder au nombre ;
il se retira à une demi lieue et prit position.
Le lendemain, le général SERVIEZ vint à son secours avec 200 hommes et 2 pièces de
canon. CRUCHET, malgré sa blessure, reprit Gardone, après une affaire très chaude, et s’y
installa.
Il s’occupa ensuite de rétablir ses communications avec l’armée, par Lodino, et recueillit
4.400 armes enlevées à la manufacture.
Le 8 mai il entra à Brescia avec son détachement, et le 14, rejoignit la demi-brigade à Sacilo.
Après cette glorieuse campagne, la 64 e demi-brigade reçut, de BONAPARTE, un drapeau
portant l’inscription suivante.
Affaire de St Georges
Blocus et prise de Mantoue
Prise de Gradisca
S’est particulièrement distinguée sous Vérone,
à Castelnuovo et à la Croix Blanche,
en enlevant à la baïonnette trois canons et un drapeau.
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CAMPAGNE d’ITALIE
(1798 – 1799)
ARMEE DE ROME, ARMEE DE NAPLES
Les préliminaires de Leoben laissaient BONAPARTE maître du nord de l’Italie.
Cependant, comme les luttes des partis, dans le Directoire, rendaient les négociations
diplomatiques excessivement difficiles, et pouvaient faire échouer les conférences d’Udine, et
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