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64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil

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« Cette journée qui n’était que de cinq heures, fut terrible pour le soldat ; la pluie tombait<br />

abondamment, si froide, et chassée par un vent debout tellement impétueux, qu’elle coupait et<br />

glaçait la figure. La force du vent arrêtait, pour ainsi dire, la marche du soldat ; les chemins<br />

n’étaient plus qu’une rivière, si profonde, que la troupe était obligé de passer l’eau jusqu’ à<br />

la ceinture ; les militaires, aveuglés par le vent et la pluie, se culbutaient souvent dans les<br />

fossés, en danger d’y périr. Ceux qui purent gagner Azole, n’y arrivèrent qu’à minuit, dans<br />

un état affreux. »<br />

(Narration du chef de brigade ROUSSELET).<br />

Un jour de repos permit à la demi-brigade de se refaire un peu ; le 12, elle partit d’Azole, et<br />

vint passer la Piave à Vidor.<br />

On avait jeté, pour l’infanterie, des ponts volants sur les deux premiers bras du fleuve, mais<br />

beaucoup de soldats de la demi-brigade, impatientés de la lenteur avec laquelle s’effectuait le<br />

passage, traversèrent à gué les quatre bras que forme la Piave. Plusieurs tombèrent à l’eau,<br />

entraînés par le courant, mais furent heureusement relevés par leurs camarades.<br />

Le capitaine U<strong>DE</strong>T, sexagénaire, faillit y périr.<br />

La demi-brigade bivouaqua le 12, au nord de San Salvador ; le 13, en avant de Conegliano ; le<br />

14, au nord-est de Porto Busole.<br />

Le 15, elle passa en bateau la Livenza, au dessus du confluent de Montégano, et vint camper<br />

en avant de Belveder ; elle formait la gauche du corps de bataille, et fut, de ce jour, placée<br />

sous les ordres du général LAFOND.<br />

Le 16, la division partit pour Valvasone ; les soldats qui, depuis deux jours, n’avaient pas de<br />

vivres, avaient peine à suivre la colonne, et il y avait une queue considérable.<br />

Arrivés à une lieue de Valvasone, on entend une canonnade de l’autre côté du Tagliamento.<br />

Le canon ranime les courages, les soldats cessent de demander du pain. En peu d’instants, les<br />

rangs se sont reformés et on arrive en ordre au bord du Tagliamento, qu’on passe à gué au<br />

dessous de Valvasone.<br />

Le vieux capitaine U<strong>DE</strong>T est porté sur les bras de deux soldats de sa compagnie.<br />

Arrivée sur la rive gauche, la division SÉRURIER y prit position à l’instant où l’Archiduc<br />

CHARLES commençait sa retraite.<br />

La 12 e et la <strong>64</strong> e demi-brigade formèrent, par ordre du général en chef, une flèche devant le<br />

gué, chacune faisait face au dehors.<br />

S’appuyant au Tagliamento, et formant par la jonction des deux corps, le sommet de l’angle.<br />

Au déclin du jour, BONAPARTE vint en personne annoncer aux troupes de seconde ligne,<br />

que le prince CHARLES avait été battu et rejeté derrière l’Isonzo.<br />

Les troupes bivouaquèrent sur champ de bataille le 16 et le 17 ; le 18 mars, à 4 heures du<br />

matin, la division SÉRURIER se remit en route, et, passant par Palma, vint coucher en avant<br />

du village de Visco, la <strong>64</strong> e occupant la gauche du corps de bataille.<br />

Le 19, la division SÉRURIER arriva devant Isonzo ; le général en chef, qui commandait en<br />

personne, ordonna au chef de brigade ROUSSELET de placer son premier bataillon, en<br />

colonne serrée, par pelotons, derrière la droite du 2 e bataillon, déployé : les 400 hommes du 3 e<br />

bataillon restèrent à la réserve.<br />

C’est dans cette formation que la <strong>64</strong> e passa l’Isonzo.<br />

Le général SÉRURIER se porta ensuite sur Gradisca, en suivant les crêtes qui dominent cette<br />

ville. Pour amuser, pendant ce temps-là, l’ennemi, et l’empêcher de s’apercevoir de sa<br />

manœuvre, le général BERNADOTTE fit attaquer, par des tirailleurs, les retranchements<br />

ennemis, mais nos soldats, emportés par leur ardeur naturelle, s’avancèrent la baïonnette en<br />

avant jusque sous les murs de Gradisca.<br />

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