64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil
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C’était hélas ! de la bravoure en pure perte ; depuis le 30 mars, Paris était aux mains des<br />
Alliés, et NAPOLÉON, vaincu, dépouillé, n’était plus que le souverain de l’Ile d’Elbe.<br />
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CHAPITRE VII<br />
Campagne de 1813 en Saxe (3 e et 4 e bataillons du <strong>64</strong> e Régiment d’Infanterie). Bataille de Dresde (26<br />
et 27 août). Opérations dans l’ErzGebirge (28 août – 8 octobre). Défense de Dresde (8 octobre<br />
– 11 novembre).<br />
CAMPAGNE <strong>DE</strong> 1813 EN SAXE<br />
Les cadres du 3 e bataillon du <strong>64</strong> e régiment d’infanterie, partis de Madrid le 15 janvier 1813,<br />
reçurent en traversant la France, des détachements de conscrits et furent envoyés à Mayence<br />
rejoindre le 4 e bataillon.<br />
Tous deux furent placés sous les ordres du major <strong>DE</strong>MONCEAU, et des chefs de bataillon<br />
LEMAITRE et GABET.<br />
Le <strong>64</strong> e fit partie de la première brigade (PAILLARD) de la 44 e division (BERTHEZENE) et<br />
du 14 e corps de la grande armée, commandée par le maréchal GOUVION-SAINT-CYR.<br />
Ce corps formé à Mayence, arriva à Dresde dans les premiers jours d’août ; il fut de suite<br />
placé à Königstein, sur la rive gauche de l’Elbe, de manière à fermer les routes par lesquelles<br />
les Alliés pouvaient descendre de Bohème en Saxe sur nos derrières.<br />
Le maréchal profita de quelques jours de répit pour exercer ses conscrits à la charge et au tir à<br />
la cible, car bon nombre d’entre eux n’avaient jamais touché un fusil.<br />
La division BERTHEZENE observait le débouché qui, de Toeplitz (Teplice) vient aboutir<br />
sur Dippodiswalde (vieille route de Toeplitz).<br />
Le 22 août, la 43 e division CLAPARE<strong>DE</strong> eut à lutter contre le corps russe du prince de<br />
WURTEMBERG ; elle tint ferme jusqu’à quatre heures du soir. St CYR ayant amené la 44 e ,<br />
plaça cette division sur les hauteurs de Zuschendorf.<br />
Le prince, qui avait déjà perdu beaucoup de monde, n’essaya pas une seconde attaque et se<br />
borna à entretenir contre nous un feu irrégulier de troupes légères et une canonnade<br />
insignifiante. A la nuit close, le maréchal dirigea ses troupes vers Dresde, et, le lendemain, 23<br />
août, posta la 44 e division sur les hauteurs de Raecknitz.<br />
BATAILLE <strong>DE</strong> DRES<strong>DE</strong><br />
(26 – 27 août 1813)<br />
Le maréchal St CYR, avait établi la division BERTHEZENE dans le Gross Garten (jardin<br />
public de Dresde), qui formait saillant par rapport à la ligne de bataille.<br />
Ce fut la 44 e qui reçut et rendit les premiers coups ; elle déploya à plusieurs reprises une<br />
valeur remarquable et défendit pied à pied le terrain ; à quatre heures du soir, elle était encore<br />
maîtresse d’une bonne portion du parc.<br />
Le général BERTHEZENE savait que sa résistance donnait aux réserves le temps d’arriver,<br />
et ne reculait que parce qu’il craignait d’être coupé de la ville.<br />
Il lutta jusqu’à six heures contre le corps russe de WITTGENSTEIN qui l’attaquait en tête et<br />
le corps de KLEIST qui le prenait par son flanc droit.<br />
Les ennemis avaient échoué sur toute la ligne. Ils se retirèrent le soir en nous abandonnant<br />
4.000 morts ou blessés et 2.000 prisonniers.<br />
Le lendemain 27, la pluie tombant à torrents, la plupart des fusils ne pouvaient faire feu.<br />
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