64 REGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE - Ancestramil
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<strong>DE</strong>FENSE <strong>DE</strong> DRES<strong>DE</strong><br />
(8 octobre – 11 novembre)<br />
Dans les premiers jours d’octobre, le corps de St CYR évacua Königstein, Lilienstein et Pirna<br />
et alla occuper les environs de Dresde.<br />
Le 8, la 44 e division fut attaquée par le prince CZERBADOF commandant un corps de<br />
l’armée de Silésie ; le général BERTHEZENE résista avec beaucoup d’énergie, mais,<br />
menacé sur sa gauche par une colonne autrichienne, il se retira en arrière des redoutes dont on<br />
avait environné Dresde, et dont le feu arrêta les assaillants.<br />
Les troupes du 14 e corps se resserrèrent sous les murs de Dresde. La 44 e division fut placée<br />
sur les hauteurs de Raechnitz (9 octobre).<br />
Elle y fut attaquée dans l’après midi du 11 par 40.000 hommes. L’ennemi ne mit pas une<br />
grande vigueur dans son attaque, et le général BERTHEZENE put garder sa position jusqu’à<br />
la nuit. Il l’évacua à la faveur des ténèbres, car on pouvait s’attendre, pour le lendemain, à une<br />
attaque véritable.<br />
L’ennemi attendit jusqu’au 13 ; malgré sa supériorité numérique, il fut repoussé avec perte.<br />
Le 17, (deuxième jour de Leipzig), pendant que le maréchal St CYR attaquait sur la rive<br />
gauche de l’Elbe, le général BERTHEZENE, avec sa division fut placé sur la rive droite<br />
pour contenir les troupes du général SCHETAL.<br />
La ville de Dresde, bloquée depuis plus d’un mois, épuisée depuis longtemps par les passages<br />
de troupes, décimée par le typhus, ne pouvait manquer de succomber dans un avenir très<br />
prochain.<br />
Le comte LÖBAU tenta de quitter Dresde avec 14.000 hommes pour gagner Torgau, par la<br />
rive droite de l’Elbe (6 novembre).<br />
Le maréchal St CYR resta à Dresde avec la 43 e et la 44 e divisions, résolu à ne se rendre qu’à<br />
la dernière extrémité.<br />
L’entreprise du comte LÖBAU ayant échouée, c’étaient 14.000 bouches de plus à nourrir ; il<br />
fallut capituler (11 novembre).<br />
Nos soldats, désarmés, conservaient la faculté de rentrer en France par journées d’étapes, et<br />
les officiers libres, sur parole, s’engageaient à ne servir qu’après échange.<br />
Nos premières colonnes étaient déjà à huit marches de Dresde, semant sur leur chemin des<br />
malades sans nombre, quand tout à coup, leur mouvement fut arrêté par un ordre du prince de<br />
SCHWARZENBERG !<br />
On notifia au maréchal St CYR que, dans aucun cas, le retour en France de la garnison ne<br />
pouvait avoir lieu ; que le prince ne permettait d’autre capitulation que celle en vertu de<br />
laquelle cette garnison se rendrait prisonnière de guerre dans les Etats autrichiens, si toutefois<br />
nous ne préférions rentrer à Dresde, où il nous replaçait dans la situation où nous nous<br />
trouvions avant la signature du traité.<br />
Jamais et en aucun lieu on avait joint ironie plus amère à une plus grande déloyauté.<br />
Malgré nos protestations réitérées de ne vouloir obéir à aucune nouvelle convention, des<br />
troupes furent mises en mouvement à la fin de novembre et entourèrent de toutes parts nos<br />
colonnes dont elles forcèrent les déplorables restes à entrer en Autriche.<br />
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CHAPITRE VIII<br />
Première restauration des BOURBONS. – Le <strong>64</strong> e devient 60 e . -- Retour de l’Ile d’Elbe (1 er<br />
mars 1813). – Le 60 e redevient <strong>64</strong> e . – Bataille de Ligny (16 juin). – Attaque de Wavre (18<br />
juin). – Défense de Namur, de Dinant. – Organisations de l’armée en légions départementales<br />
(16 juillet 1815).<br />
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