Un ange ne vaut pas un radis - Je me livre ... Eric Vincent
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<strong>Un</strong> <strong>ange</strong> <strong>ne</strong> <strong>vaut</strong> <strong>pas</strong> <strong>un</strong> <strong>radis</strong><br />
- C'est u<strong>ne</strong> blague ! Les hôpitaux ont l'habitude de servir de la nourriture peu appétissante. <strong>Je</strong><br />
vous taqui<strong>ne</strong> ! Allez ! <strong>Je</strong> suis sûr que vous avez <strong>un</strong> petit creux. Il <strong>ne</strong> faut <strong>pas</strong> avoir faim, pour<br />
m<strong>ange</strong>r ça !<br />
- Si vous insistez…<br />
Simo<strong>ne</strong> préleva u<strong>ne</strong> petite quantité, histoire de goûter.<br />
- Cela vous plaît ?<br />
- C'est très bon ! Dit-elle avec u<strong>ne</strong> lueur de gourmandise.<br />
- Tant mieux ! Il faudra vous y faire ! On <strong>ne</strong> m<strong>ange</strong> que ça, au pa<strong>radis</strong> !<br />
- Est-ce que cela veut dire que j'ai le droit d'aller au pa<strong>radis</strong> ?<br />
- En doutiez-vous, Simo<strong>ne</strong> ? Allons ! Votre grand cœur est de notoriété publique, ma chère.<br />
Vous aurez donc u<strong>ne</strong> place de choix. Votre numéro est le 1728839900335356788838. Ne<br />
l’oubliez <strong>pas</strong>, c’est votre carte d’identité, votre sésa<strong>me</strong>. Allez ! La voie est libre.<br />
<strong>Un</strong>e gigantesque porte à double battant se matérialisa derrière le comptoir. La clarté de son<br />
matériau <strong>ne</strong> parvenait <strong>pas</strong> à occulter l'exception<strong>ne</strong>lle luminosité du couloir <strong>me</strong>nant au pa<strong>radis</strong>.<br />
<strong>Un</strong> <strong>ange</strong>, en vol stationnaire, tenait <strong>un</strong> stand de lu<strong>ne</strong>ttes de soleil à l'entrée. Il tendit u<strong>ne</strong> paire<br />
à la nouvelle venue.<br />
- C'est pour la lumière. C'est juste le temps d'habituer vos yeux. Dans u<strong>ne</strong> semai<strong>ne</strong>, vous n'en<br />
aurez plus l'utilité.<br />
- Merci monsieur… ?<br />
- Ange Oliveur. <strong>Je</strong> suis nouveau. Avant, je travaillais dans <strong>un</strong> garage. <strong>Je</strong> réparais des nuages de<br />
transports. Forcé<strong>me</strong>nt, avec mon nom…<br />
Elle lui fit don d’<strong>un</strong> sourire quelque peu édenté mais sincère et chaussa ses précieuses<br />
lu<strong>ne</strong>ttes. <strong>Un</strong> peu plus loin, elle découvrit u<strong>ne</strong> autre échoppe. Elle lui parut indiquée pour<br />
compenser les difficultés de déplace<strong>me</strong>nt. Elle entrait véritable<strong>me</strong>nt au pa<strong>radis</strong>. <strong>Un</strong>e juste<br />
récompense pour u<strong>ne</strong> person<strong>ne</strong> méritante. Le pa<strong>radis</strong> était vrai<strong>me</strong>nt aussi <strong>me</strong>rveilleux qu'elle<br />
se le représentait. Vrai<strong>me</strong>nt aussi <strong>me</strong>rveilleux ?<br />
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