Un ange ne vaut pas un radis - Je me livre ... Eric Vincent
Un ange ne vaut pas un radis - Je me livre ... Eric Vincent
Un ange ne vaut pas un radis - Je me livre ... Eric Vincent
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
94<br />
<strong>Un</strong> <strong>ange</strong> <strong>ne</strong> <strong>vaut</strong> <strong>pas</strong> <strong>un</strong> <strong>radis</strong><br />
<strong>ne</strong> pensez. Et j'ai le droit d'accomplir, pour vous, le miracle que vous méritez, le miracle étant<br />
l'u<strong>ne</strong> de <strong>me</strong>s prérogatives. <strong>Je</strong> peux vous ressusciter.<br />
Faire renaître, ressusciter, redon<strong>ne</strong>r vie au corps en train de se refroidir irrémédiable<strong>me</strong>nt.<br />
Dieu pouvait le faire. Ja<strong>ne</strong> leva les yeux sur lui et lui porta <strong>un</strong> regard humble empli d'amour et<br />
de re<strong>me</strong>rcie<strong>me</strong>nt. Puis, elle croisa celui de Timothy, souriant, tendre, compatissant. Il était<br />
prêt à la revoir partir sur Terre, espérant qu'elle gag<strong>ne</strong>rait son ticket d'entrée pour le pa<strong>radis</strong>,<br />
en agissant au mieux sur Terre. Il était si généreux qu'il acceptait le miracle de Dieu, mê<strong>me</strong> s'il<br />
espérait de<strong>me</strong>urer auprès d'elle, ici, au pa<strong>radis</strong>. Elle le sentait au fond de lui. Ses yeux <strong>ne</strong><br />
<strong>me</strong>ntaient <strong>pas</strong>. Il l'aimait toujours autant et était prêt à tout accepter, malgré tout. Elle croisa<br />
le regard de saint <strong>Eric</strong>, le conseiller spécial de Dieu. Son sourire et son hoche<strong>me</strong>nt de tête<br />
étaient tout autre ; elle l'interprétait non <strong>pas</strong> com<strong>me</strong> "vas-y ! Accepte !" mais plutôt com<strong>me</strong><br />
"vas-y ! Surprends-les !". <strong>Eric</strong> avait appris à la connaître en peu de temps.<br />
Lorsqu'elle s'exprima, ce fut pour dire :<br />
- <strong>Je</strong> vous re<strong>me</strong>rcie, Seig<strong>ne</strong>ur. J'ai… J'ai u<strong>ne</strong> question à vous poser.<br />
- Laquelle, Ja<strong>ne</strong> ?<br />
- Que vont devenir les <strong>ange</strong>s qui vous ont trahi ?<br />
- Ils vont être jugés pour leur traîtrise.<br />
- Il va donc y avoir <strong>un</strong> procès ?<br />
- Bien sûr !<br />
- <strong>Un</strong> procès… dit-elle songeuse.<br />
Puis, elle déclama en fixant tendre<strong>me</strong>nt Timothy :<br />
- Ils auront forcé<strong>me</strong>nt besoin des services d'<strong>un</strong> bon avocat !<br />
Saint Timothy sut qu'elle restait. Son â<strong>me</strong> en pei<strong>ne</strong> guérirait définitive<strong>me</strong>nt. De son côté,<br />
saint <strong>Eric</strong> jubila intérieure<strong>me</strong>nt.<br />
"J'ai eu u<strong>ne</strong> sacrée bon<strong>ne</strong> idée de les ré<strong>un</strong>ir ! Et u<strong>ne</strong> â<strong>me</strong> de gagnée !"<br />
Tout le monde se félicita de sa décision. C'était le début de la reconstruction.<br />
* *<br />
*