Religion 121 et 122 - Eglise de Jésus-Christ des Saints des ...

(35-3) Alma 60:10-14. Pourquoi le Seigneur
permet-il que les justes soient tués?
Censurant ceux qui étaient au pays pour ce qu'il
pense être leur «grande négligence», Moroni dit pourquoi
le Seigneur permet que les justes soient tués. fi
dit que c'est pour que la «justice [de Dieu] et ses jugements
tombent sur les méchants» (verset 13). Quant à
ceux qui sont morts, point n'est besoin de se faire du
souci pour eux: «fis entrent dans le repos du Seigneur
leur Dieu» (verset 13). Peu après le début de la
Deuxième Guerre mondiale, la Première Présidence de
l'Eglise observa:
«Dans la terrible guerre qui est maintenant en cours,
des milliers de nos jeunes qui mènent une vie juste
dans toutes les parties du monde et dans beaucoup de
pays peuvent être appelés sous les drapeaux de leur
pays. Certains d'entre eux, alors qu'ils étaient sous les
drapeaux, ont déjà été rappelés dans leur demeure
céleste; d'autres seront presque certainement appelés
à les suivre. Mais (voici,> comme Moroni l'a dit, les justes
parmi eux qui se battent et sont tués (entrent dans
le repos du Seigneur leur Dieu> [Alma 6O:13J et le Seigneur
a dit à leur sujet:
(D&A 42:46). Leur salut et leur exaltation dans le
monde à venir seront assurés. Le fait que dans leur
œuvre de destruction ils frapperont leurs frères ne
sera pas retenu contre eux. Ce péché, comme l'a dit
autrefois Moroni, condamnera ceux qui (sont assis
dans les lieux où ils exercent leur pouvoir dans un état
de stupeur insensible>, les dirigeants du monde qui,
dans une frénésie de haine et d'aspiration au pouvoir
et à la domination injustes sur leurs semblables, ont
mis en route des forces éternelles qu'ils ne comprennent
pas et ne peuvent pas contrôler. Dieu, au temps
choisi par lui, les condamnera> (Heber J. Grant, J. Reuben
Oark Jr, David O. McKay, dans CR, avril 1942,
pp. 95-%).
A la conférence qui suivit, Harold B. Lee dit aussi:
«Je suis convaincu que le fléau dévastateur actuel de
la guerre dans laquelle des centaines de milliers meurent,
dont beaucoup ne sont pas plus responsables des
causes de la guerre que nos propres fils, nécessite un
accroissement de l'activité missionnaire dans le monde
des esprits et que beaucoup de nos garçons qui détiennent
la Sainte Prêtrise et sont dignes de le faire seront
appelés à ce service missionnaire après avoir quitté
cette vie» (CR, octobre 1942, p. 73).
(35-4) Alma 60:19-36. La lettre de Moroni à Pahoran
«Moroni était prêt à éclater sous les émotions et les
souvenirs accumulés des revers qui auraient pu être
évités et des opérations qui auraient pu mettre fin à la
guerre, si le soutien nécessaire était venu de la mère
patrie. fi savait, comme le soupçonne Hélaman, que
quelqu'un travaille en haut lieu contre lui, et pour sa
nature noble et idéaliste, l'idée que quelqu'un puisse
profiter du malheur des autres était simplement insupportable,
et pourtant il avait vu toute sa vie ce genre
de choses se produire dans la capitale.
«Le moins qu'on puisse en dire c'est que ce n'était
pas la lettre la plus diplomatique du monde, mais
Mormon était à bout de patience. Et il se révéla aussi
qu'il avait raison quasiment sur toute la ligne. L'uni-
332
que exception était importante: il s'était trompé de
coupable. A part cela, il avait correctement évalué la
situation: sa longue expérience des hommes-du-roi
n'avait pas été inutile» (Hugh Nibley, Since Cumorah:
The Book of Mormon in the Modern World, pp. 362-63).
(35-5) Alma 61:1-14. Que nous apprend
la réponse de Pahoran?
La réponse de Pahoran à Moroni est un classique de
la littérature scripturaire. fi savait qu'il aurait été
impossible à Moroni de connaître la véritable situation
au pays. Après tout il se battait au front où il n'avait
pas le temps d'enquêter comme on le ferait habituellement.
De plus, Pahoran savait que Moroni était un
grand homme du Christ et que sa colère était uniquement
dans l'intérêt de la liberté. Comme Moroni le dit
lui-même, en terminant son épître:
«Je ne veux pas le pouvoir, mais je cherche à l'abattre.
Je ne recherche pas les honneurs du monde, mais
la gloire de mon Dieu et la liberté et le bonheur de ma
patrie» (Alma 60:36).
Les sentiments de Moroni étaient exactement ceux
qu'entretenait Pahoran lui-même. Ainsi donc, si
Moroni avait tort de condamner Pahoran, c'était compréhensible.
Par conséquent après avoir expliqué à
Moroni la raison des difficultés qui existaient au pays,
Pahoran écrivit:
«C'est pourquoi, mon frère Moroni bien-aimé, résistons
au mali et le mal auquel nous ne pouvons pas
résister par nos paroles, oui, telles les rébellions et les
dissensions, résistons-lui avec nos épées, afin que
nous puissions conserver notre liberté et nous réjouir
du grand privilège de notre Eglise, et de la cause de
notre Rédempteur et de notre Dieu» (Alma 61:14).
Nous avons ici un tableau qui nous montre deux
grandes âmes, grandes dans le patriotisme, dans la
justice et dans l'engagement vis-à-vis des principes
vrais, qui s'unirent pour servir leur pays. En recevant
la lettre et la demande de Pahoran de se joindre à lui
pour chasser de Zarahemla les hommes-du-roi,
Moroni emmena une petite partie de son armée au
secours du gouverneur. Ensemble ils rétablirent la
liberté parmi leurs concitoyens. Cette leçon de patriotisme
est une des plus belles de toutes les Ecritures et
montre ce que peut accomplir un peuple uni ayant
pour but la liberté et pour Dieu le Seigneur. Son message
vient à point à une époque où beaucoup cherchent
à saper, sinon à renverser par la violence, les
gouvernements établis dans lesquels on protège
encore les libertés données par Dieu.
(35-6) Alma 61:15-21. Qui détenait
le commandement suprême, Moroni ou Pahofan?
Une chose très intéressante se produit à cet endroit
de la lettre de Pahoran. Réfléchissez: dans une démocratie,
l'autorité militaire finale repose-t-elle sur
l'armée ou sur les représentants élus du peuple? Qui
était le commandant suprême des troupes en campagne:
le capitaine Moroni ou le gouverneur Pahoran?
Avant de répondre, réfléchissez à la situation d'Alma
en qualité de grand juge. Remarquez que les chefs
militaires sont appelés «ses capitaines et ses capitaines
en chef» et qu'Alma en qualité de «grand juge et gouverneur»
dirigeait personnellement «ses armées pour