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Le sens de la musique - Fédération des Ecoles Steiner-Waldorf en ...

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« Vous connaissez tous l’horrible bruit <strong>de</strong> l’ongle qui racle le tableau noir. C’est<br />

quelque chose d’affreux, d’insupportable. Ce n’est pas un son musical. Vous « <strong>en</strong>t<strong>en</strong>-<br />

<strong>de</strong>z » ce<strong>la</strong> avec votre peau. Vous avez <strong>la</strong> <strong>s<strong>en</strong>s</strong>ation que l’on écorche votre peau, vous<br />

n’<strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>de</strong>z pas du tout ce<strong>la</strong> avec vos oreilles. Dans un cas aussi extrême, nous pr<strong>en</strong>ons<br />

soudain consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> certaines choses. Nous constatons qu’un bruit <strong>de</strong> ce g<strong>en</strong>re ne<br />

pénètre pas <strong>en</strong> nous, mais qu’il reste <strong>en</strong> surface. Ecoutez <strong>en</strong> revanche une merveilleuse<br />

<strong>musique</strong> <strong>de</strong> violon : vous <strong>la</strong> percevez à un <strong>en</strong>droit tout à fait différ<strong>en</strong>t. La <strong>musique</strong> du vio-<br />

lon, du moins si elle est juste, est véritablem<strong>en</strong>t une affaire <strong>de</strong> s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t, elle ne reste<br />

pas <strong>en</strong> surface, mais elle pénètre juste sous <strong>la</strong> peau, comme une caresse. Là, elle <strong>en</strong><br />

appelle aux s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts. Ce n’est pas par hasard si, quand un violoniste joue faux, qu’il<br />

racle son violon, ce<strong>la</strong> ressemble tellem<strong>en</strong>t aux ongles qui gratt<strong>en</strong>t le tableau noir. C’est<br />

presque pareil.<br />

De même que nous s<strong>en</strong>tons le violon sous notre peau, <strong>de</strong> même nous pouvons<br />

s<strong>en</strong>tir d’autres instrum<strong>en</strong>ts à <strong>de</strong>s <strong>en</strong>droits différ<strong>en</strong>ts. Quand nous frappons sur un xylo-<br />

phone par exemple et que nous essayons <strong>de</strong> bi<strong>en</strong> nous conc<strong>en</strong>trer sur l’effet produit par<br />

ce son dans notre corps, nous constatons que ce son agit davantage <strong>en</strong> profon<strong>de</strong>ur que<br />

celui du violon. Il parvi<strong>en</strong>t jusqu’à notre squelette. C’est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle, chaque<br />

fois que l’on fait danser <strong>de</strong>s squelettes sur scène, on les accompagne automatiquem<strong>en</strong>t<br />

au xylophone. Un vibraphone ne fonctionne pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon. Cet instrum<strong>en</strong>t est<br />

fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t d’un xylophone <strong>en</strong> bois. <strong>Le</strong> bruit du métal, nous l’ « <strong>en</strong>t<strong>en</strong>-<br />

dons » bi<strong>en</strong> plus dans nos muscles. Alors que le bois nous donne le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’avoir<br />

atteint <strong>la</strong> partie dure qui est <strong>en</strong> nous, c’est-à-dire nos os, un son métallique nous donne<br />

une <strong>s<strong>en</strong>s</strong>ation <strong>de</strong> massage.<br />

La <strong>musique</strong> <strong>de</strong> flûte nous touche égalem<strong>en</strong>t plus <strong>en</strong> profon<strong>de</strong>ur, mais cep<strong>en</strong>dant<br />

très différemm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts à percussion <strong>en</strong> bois et <strong>en</strong> métal. La flûte agit notam-<br />

m<strong>en</strong>t sur notre organisme respiratoire. <strong>Le</strong>s notes basses davantage dans le v<strong>en</strong>tre, les<br />

notes élevées dans les cavités <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête. De même que le violon caresse notre peau, <strong>de</strong><br />

même <strong>la</strong> flûte agit sur notre système respiratoire. Il existe un instrum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>musique</strong> dont<br />

l’être humain peut non seulem<strong>en</strong>t jouer, mais qu’il est lui-même : <strong>la</strong> flûte. En respirant,<br />

l’homme peut jouer <strong>de</strong> <strong>la</strong> flûte, siffler !<br />

<strong>Le</strong> cor et <strong>la</strong> trompette sont une espèce différ<strong>en</strong>te d’instrum<strong>en</strong>ts à v<strong>en</strong>t. Bi<strong>en</strong> <strong>de</strong>s<br />

g<strong>en</strong>s ont du mal à s<strong>en</strong>tir ce<strong>la</strong>. Ces instrum<strong>en</strong>ts aussi ont quelque li<strong>en</strong> avec notre système<br />

respiratoire, mais cep<strong>en</strong>dant à un niveau <strong>en</strong>core plus profond, précisém<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>droit à<br />

l’air est véritablem<strong>en</strong>t absorbé dans notre corps, dans notre sang, notre cœur. L’image<br />

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