Le sens de la musique - Fédération des Ecoles Steiner-Waldorf en ...
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<strong>de</strong> l’ange sonnant <strong>de</strong> <strong>la</strong> trompette pourra peut-être vous ai<strong>de</strong>r à compr<strong>en</strong>dre ce<strong>la</strong>. En<br />
sonnant <strong>de</strong> <strong>la</strong> trompette, l’ange donne <strong>la</strong> parole à son cœur.<br />
A votre avis, sur quelles parties du corps <strong>la</strong> harpe et <strong>la</strong> lyre peuv<strong>en</strong>t-elles bi<strong>en</strong><br />
agir ? Connaissons-nous un seul instrum<strong>en</strong>t qui produise un son aussi t<strong>en</strong>dre et délicat<br />
que celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> harpe ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> lyre ? Existe-t-il un instrum<strong>en</strong>t qui rayonne autant le calme,<br />
au point d’avoir un effet thérapeutique ? Nous percevons effectivem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> <strong>musique</strong> <strong>de</strong><br />
harpe et <strong>de</strong> lyre grâce nos nerfs. Si un jour on doit inv<strong>en</strong>ter une thérapie pour les nerfs<br />
complètem<strong>en</strong>t abîmés, ce<strong>la</strong> ne pourra être qu’une thérapie par <strong>la</strong> lyre, tant cet instrum<strong>en</strong>t<br />
a un effet bi<strong>en</strong>faisant, thérapeutique, sur eux. On peut dire égalem<strong>en</strong>t ceci : notre sys-<br />
tème nerveux est comme une harpe <strong>en</strong> nous. Nous s<strong>en</strong>tons d’ailleurs les sons <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
harpe plus haut ou plus bas <strong>en</strong> nous selon qu’ils sont aigus ou graves. Pour aucun ins-<br />
trum<strong>en</strong>t, ce<strong>la</strong> n’est aussi exact. Vérifiez le donc par vous-même. Tous ces exercices<br />
nous montr<strong>en</strong>t que nous écoutons avec notre corps <strong>en</strong>tier ! ».<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces expéri<strong>en</strong>ces instantanées, l’écoute, comme je l’ai dit dans le cha-<br />
pitre sur les <strong>s<strong>en</strong>s</strong>, transc<strong>en</strong><strong>de</strong> le ress<strong>en</strong>ti physique pour nous m<strong>en</strong>er dans le mon<strong>de</strong> spiri-<br />
tuel. L’ouïe <strong>de</strong> façon générale nous élève au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nous-mêmes, parce qu’elle<br />
comm<strong>en</strong>ce par nous saisir au niveau physique dont elle triomphe incontestablem<strong>en</strong>t pour<br />
l’effacer même. Nous pouvons alors véritablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trer <strong>en</strong> re<strong>la</strong>tion avec le spirituel<br />
agissant à travers le compositeur et l’interprète.<br />
Je l’ai dit, l’ouïe est le <strong>s<strong>en</strong>s</strong> qui nous mène vers l’élém<strong>en</strong>t social. C’est pour ce<strong>la</strong><br />
qu’il est si bi<strong>en</strong>faisant <strong>de</strong> chanter et <strong>de</strong> jouer <strong>en</strong>semble, lorsqu’on peut véritablem<strong>en</strong>t se<br />
<strong>la</strong>isser <strong>en</strong>trer dans l’écoute <strong>de</strong>s autres (voir chapitre « L’éducation musicale »).<br />
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