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Roger Picon : histoire <strong>d'Antoine</strong> <strong>Martinez</strong><br />
cantonnement, synonyme de repos, n’apparaisse dans le compte rendu. J’espère que vous<br />
trouverez de l’intérêt à cette lecture.<br />
11 Novembre Situation sans changement sauf que le matin la 2è Cie vient à la<br />
ferme Vanderberghe et qu’ne section de la 3è et 4è va la remplacer.<br />
12 Novembre Journée sans changements.<br />
Le soir relève des 9è et 11è par la 2è Cie (S/lt Rigal) et le<br />
groupement 3è et 4è réunies sous les ordres du Sous Lieut. Maury<br />
Un renfort de 102 hommes dont 2 sous-officiers arrive du<br />
dépôt : il est aussitôt réparti dans les Cies.<br />
13 Novembre La 2è Cie et le groupement 3è et 4è se trouvent toujours dans<br />
le grand bois de Wytschaëte avec à gauche le bataillon Salvage du 143è ; la 12è Cie occupait<br />
le petit bois avec un peloton sur la crête (sous-lieut. Monroziès). La 1è Cie, sergent Homps<br />
avec 3 sections prolongeait la ligne de la 12è ; la 4è section de la 1è (sergent Fontvieille) se<br />
trouvait dans une ferme au N des deux bois pour parer à un mouvement tournant des<br />
allemands descendant sur les derrières du 143è. Des mitrailleuses allemandes battaient<br />
l’intervalle des 2 bois.<br />
A 9 heures violente canonnade pendant 1 heure, suivie d’une<br />
vive fusillade de mousquetterie et de mitrailleuses. Le 143è se replie en désordre sur le petit<br />
bois, entraînant dans son mouvement de repli le groupement (3è et4è) et la 2è Cie dont les<br />
hommes qui essaient de se replier sont fauchés par les mitrailleuses.<br />
La 12è Cie battue également par le tir des mitrailleuses dut<br />
se replier pour éviter la panique causée par le repli des hommes du 143è et alla se reformer à<br />
hauteur des 9è et 11è en avant de la ferme Vanderberghe sans pouvoir faire replier le peloton<br />
Monroziès.<br />
La 1è Cie portée en avant pour arrêter la panique fut en<br />
partie dispersée (mais la plupart des hommes rejoignirent le soir la position de repli organisée<br />
à la ferme Vanderberghe)<br />
Pendant ce temps les allemands s’étaient emparés de la<br />
ferme tenue par la section de la 1 ère .<br />
Quant à la 2è et au groupement (3è et 4è) certains d’être<br />
tournés par leur gauche ; probablement attaqués de front durent évacuer leur position. Un<br />
grand nombre d’hommes, s’ils ont cherché à battre en retraite, ont dû être tués par les<br />
mitrailleuses enfilant l’espace entre les 2 bois, et les autres faits prisonniers en même temps<br />
que le peloton de la 2è Monroziès.<br />
Les causes réelles de cet évènement résident dans l’état<br />
d’extrême fatigue des hommes privés de sommeil depuis 12 jours, vivant dans une attente<br />
perpétuelle et sous un bombardement véritablement effrayant, dans l’encadrement insuffisant<br />
par suite des pertes subies et aussi du manque de cohésion de ce groupe 4è et 3è Cies.<br />
Une attaque du 16è et 19è chasseurs devait se produire le<br />
soir, mais les chasseurs arrivent un peu plus tard pour pouvoir prononcer à fond leur attaque.<br />
Ils s’emparent néanmoins d’une partie du petit bois à l’O. de Wytschaëte.<br />
14 Novembre Le régiment occupe toujours les mêmes emplacements. Rien<br />
de spécial à signaler.<br />
Le soir le 15è est relevé par le 11è Bat/on de chasseurs.<br />
Cantonnement à Basseye<br />
http://www.mekerra.fr<br />
le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra<br />
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