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Roger Picon : histoire d'Antoine Martinez Dans cette bataille, le choc a été frontal, sans plus. Il n’y a pas eu de manœuvre savante et donc pas de carte sur laquelle s’appuyer ! - La bataille du GRAND COURONNE (Début Sept. – mi Sept. 1914) Elle concerne exclusivement la 2è armée du général de CASTELNAU. Pendant les premiers jours de septembre, le 16è CA réorganise son front dans le secteur de GERBEVILLER. Le 04.09, vers 22 heures, alors que jusque là le calme avait régné sur le front du GRAND COURONNE, brusquement, l’ennemi passait à l’attaque. Le village de REMEREVILLE était perdu ainsi que MAIRE. Le 05.09, des colonnes sont aperçues marchant sur PONT-A-MOUSSON. Le 16è CA perd REHAINVILLER et GERBEVILLER. La 2è armée ne disposait comme réserves que quelques éléments des 64è et 73è DR. Cependant, l’attaque vers le Sud n’était qu’une diversion et le 16è CA réoccupait le terrain perdu. Au Nord et à l’Est le GRAND COURONNE continuait d’être assailli. Le 06.09, l’ennemi progresse sur DIEULOUARD. Les français se retirent sur la ligne VILLERS – BELLEVILLE. Ils font sauter les ponts de DIEULOUARD et MARBACHE. Les 06 et 07.09, les allemands ne peuvent occuper les pentes de STE-GENEVIEVE. Devant les attaques massives, le 20è CA se retire sur les lisières de la forêt de ST-PAUL. http://www.mekerra.fr le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra 66
Roger Picon : histoire d'Antoine Martinez Le 08.09, répondant à l’attaque par l’attaque, les français prennent l’offensive en direction de REMEREVILLE et atteignent les lisières S.E. de la forêt. Du coup, l’ennemi arrêtait son attaque et évacuait STE-GENEVIEVE. Le 09.09, l’ennemi est bousculé devant VELAINE. Le 10.09, le bombardement de NANCY commence. Le 11.09 nous sommes maitres de la forêt de CHAMPENOUX. Le 12.09, l’ennemi se replie sur tout le front de l’armée. LUNEVILLE était délivrée. Les jours suivants nos troupes atteignaient XON, ARRACOURT, EMBER, MERIL, VEHO. Cette ligne devait être celle de la stabilisation. II - Le saillant de ST-MIHIEL : du 13 Septembre au 7 Octobre 1914 La bataille autour du saillant de ST-MIHIEL est restée célèbre dans les annales de la guerre 14 – 18. Elle s’inscrit, non plus dans le cadre des batailles de Lorraine qui ont marqué le début de la guerre, mais un autre contexte. Rappelons-le : après que nos efforts aient été repoussés, la ligne de front, intangible jusqu’à la fin des hostilités, s’était stabilisée en peu en avant de l’ancienne frontière avec le département de la MOSELLE, c'est-à-dire en territoire français ! Je m’étais longtemps demandé pourquoi notre oncle s’était vu, lui et son régiment, transporté à quelques 20 Km au Nord de TOUL où, du 13 Septembre au 7 Octobre 1914, ils ont fait le coup de feu contre les allemands. Ce n’était pas à une distance astronomique du front de Lorraine, à peine une trentaine de km et pour moi ce séjour était lié à ce dernier. Erreur ! C’était en effet une toute autre bataille qui se déroulait à cet endroit et notamment à SEICHEPREY dont le nom, avec celui des villages de MANDRES-AUX-QUATRE-TOURS et BEAUMONT, revient souvent dans le journal de marche du régiment. C’était la bataille autour du saillant de ST-MIHIEL, de sinistre mémoire. http://www.mekerra.fr le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra 67
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