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Le repli au soir du 20.08 devait être protégé par des fortes arrière-gardes établies sur deux lignes au cas où la première cèderait. Sous cette protection, le gros des troupes devait se replier dans des zones de rassemblement : le 16è CA en avant de LUNEVILLE, dans la région de MARONVILLERS, CRION, SIONVILLERS. Mais l’état des troupes harassées par les durs combats de la marche en avant, très éprouvées par l’échec qu’elles avaient subi, désorganisées par la perte en cadres, rendaient la situation très inquiétante. Le général de CASTELNAU dut, pendant la nuit du 20 au 21.08, envisager l’éventualité d’un repli en arrière de NANCY et de LUNEVILLE mais il reçoit des forces nouvelles. Il place sous les ordres du commandant de la 2è armée le camp retranché de TOUL et ses forces mobiles, ainsi que les 64è et 74è Divisions de réserve. Avec ce renfort, la 2è armée doit pouvoir défendre la MOSELLE en s’appuyant sur la place de TOUL mais il faut tenir NANCY au moins 24 heures ! La 1è armée pouvait en effet apporter à la 2è armée une aide efficace. Celle-ci tenait le 22.08 une ligne à peu près Est-Ouest au nord de la forêt de MONDON à la 2è armée. Pour rendre efficace une action sur le flanc gauche du dispositif où les français gardaient une liberté de manœuvre, il fallait avant tout que la 2è armée put arrêter le front ennemi depuis Les hauteurs du GRAND-COURONNE à l’Est de NANCY, jusqu'au sud de LUNEVILLE selon une ligne Nord-Sud. - La trouée de CHARMES. Roger Picon : histoire d'Antoine Martinez http://www.mekerra.fr le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra 60
Roger Picon : histoire d'Antoine Martinez CHARMES, sur la MOSELLE, se situe au centre de deux barrières naturelles et forme ce qu’on appelle un seuil. - Au Nord, NANCY est protégé face à l’Est par une série de hauteurs d’une altitude moyenne de 400 mètres qui forment des « massifs » : MOIVRON, GRAND-MONT D’AMANCEE recouverts de forêts ( CHAMPENOUX, ST-PAUL) - Au sud, la MEURTHE et son affluent la MORTAGNE et la MOSELLE, avec son affluent le MADON, forment deux barrières naturelles. - Plus au Sud, dans la direction de RAMBERVILLERS-BACCARAT, commencent les contreforts des VOSGES. La 1 ère armée, accrochée à sa droite à la région des VOSGES, devait garder sa gauche libre pour rester en liaison avec la 2è armée. L’orientation de son front devait dépendre de la ligne de défense possible de la 2è armée accrochée par sa gauche au GRAND-COURONNE. En gros, c’était comme une porte dont les chambranles restent fixes mais dont les battants pouvaient s’entrebailler sans s’ouvrir tout à fait. Sur le front sud de la 2è armée, tout dépendait du temps que l’ennemi laisserait aux 15è et 16è CA pour se réorganiser. Le 21.08, l’ennemi avait mollement suivi nos arrière-gardes et ce répit avait donné au général de CASTELNAU un temps précieux pour la défense de NANCY. Mais dans la nuit du 21 au 22, ses colonnes franchissaient la frontière et s’avançaient en direction de NANCY. Le 15è CA ne pouvait opposer de résistance efficace. Dès 8 heures, le 16è CA était violemment attaqué de CRION à SIONVILLERS. Devant l’impossibilité de tenir la tête de pont de LUNEVILLE, le général de CASTELNAU ramène en arrière de la MEURTHE les 15è et 16è CA. Le soir du 22 les patrouilles allemandes entraient dans la ville abandonnée. Le 16è CA, encadré par les deux brigades de la 74è DR étendait son front de la route de BLAYON-LUNEVILLE, par le plateau de BELCHAMPS jusqu’à CLAYEURES. - L’effort allemand contre le centre : ROZELIEURES La journée du 23, marquée par de faibles attaques de part et d’autre du SANON fut passée dans l’attente du choc qu’on imaginait frontal. Le front des deux armées dessinait un angle droit dont le sommet était aux lisières Nord-Est de la forêt de CHARMES. La 1è armée « flanquait » la 2è http://www.mekerra.fr le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra 61
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