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Roger Picon : histoire d'Antoine Martinez Le 31.10. Les alliés reprennent l’offensive mais un nouvel assaut des allemands nous fait perdre HOLLEBEKE, ZANDVOORTE, GHELUVELT ainsi que MESSINES. Le front semble percé déjà entre WYTSCHAETE et ST-ELOI. Une colonne bavaroise fonce vers YPRES. Le général MOUSSY parvient à arrêter cette colonne. Les anglais contre-attaquent dans l’après-midi et reprennent GHELUVELT. Bientôt MESSINES est reprise et notre ligne devant YPRES se retrouve intacte. Situation du front au 31.10.14 Le 01.11. Les anglais perdent WYTSCHAETE, MESSINES et la crête couvant YPRES. Mais le 91è CA reprend WYTSCHAETE. Ensuite les corps HUMBERT, DUBOIS, de MITRY et CONNEAU déclenchent simultanément une contre offensive au Nord et au Sud d’YPRES. Jusqu’au 6 Novembre une sorte d’accalmie persiste. L’élite allemande allait tenter la ruée suprême. 8 jours durant, un véritable raz de marée essaye de submerger nos lignes. 3 Divisions françaises étaient arrivées à temps pour renforcer les troupes alliées. On peut penser que parmi celles-ci se trouvait la 32è dont dépendait le 15è RI. Ce dernier aura à s’employer dans le secteur de WYTSHAETE pris, perdu et repris à plusieurs reprises pour rester apparemment aux mains des allemands ainsi que le montre le dispositif au 11.11. A l’Est d’YPRES, les corps DUBOIS, BALFOURIER et HAIG soutiennent victorieusement le choc. Le 9è CA, avec les Divisions Territoriales et la cavalerie de MITRY résiste à 3 corps d’armée qui avaient été lancés auparavant sur l’YSER et déjoue leur intention de nous tourner vers le Nord La journée du 11.11 est marquée par plus d’acharnement encore, mais les divisions allemandes doivent reculer avec des pertes énormes. http://www.mekerra.fr le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra 76
Roger Picon : histoire d'Antoine Martinez Le 13 et le 14.11, elles essayent encore d’ébranler nos lignes dans des tentatives aussi infructueuses que les précédentes devant le caractère inexpugnable qu’avaient prises nos fortifications. Tout est dit, pratiquement pour la durée de la guerre. Le front n’a jamais réussi à être percé ni par les alliés, ni par les allemands. Parvenus au mois de Juillet 1918, la situation pour les alliés était devenue très critique. De notre côté, nous étions saignés à blanc tandis que les américains prenaient contact avec la réalité du front et n’étaient pas entièrement opérationnels. De leur côté, les troupes austro-allemandes n’avaient plus à faire face aux Russes aux prises avec leur révolution et avec lesquels ils avaient signé la paix de Brest- Litovsk en 1917. Ils avaient ramené sur le front ouest, dès le début de 1918, d’immenses forces armées qui faisaient pencher la balance en leur faveur. C’est à ce moment qu’avait eu lieu ce qu’on a appelé la deuxième bataille de la Marne. Tout le terrain péniblement gagné et maintenu au prix d’immenses sacrifices avait été repris. PARIS était de nouveau menacé mais, enfin, l’arrivée des américains avait signifié quelque chose. Les brèches avaient été colmatées. Les offensives allemandes ne pouvaient déboucher et peu à peu ceux-ci avaient été contraints à la défensive puis, sous le coup des évènements qui se déroulaient en Allemagne, ils avaient reculé jusqu’à ce fameux 11 Novembre, sans que leur sol ait subi le moindre dégât ! Son destin et celui de notre père se sont trouvés liés pendant quelques mois, certes, à quatre ans d’intervalle, mais le partage des dangers rapproche ceux qui souffrent, n’est-ce pas ? Nous savons par une phrase relevée dans sa correspondance qu’il connaissait les PICON, lui dont la grand-mère, Isabel PICON, la Pimienta, assurait la garde lorsqu’il était encore un bambin. Il devait d’ailleurs sans doute connaître notre père de six ans son cadet, son cousin, celui qui http://www.mekerra.fr le site des anciens du lycée Leclerc de Sidi-bel-Abbès et de la plaine de la Mekerra 77
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